Le 18 avril 2025, le nord du Bénin a été encore frappé par une attaque meurtrière, perpétrée par le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans ( JNIM), affilié à Al-Qaida. Bilan : au moins 8 morts dans les rangs des forces armées béninoises au parc national du W.
L'attaque, la plus récente d'une série d'incursions transfrontalières, démontre l'aggravation d'un phénomène inquiétant : l'exportation du terrorisme à partir de territoires, hors de contrôle, au Niger , au Burkina Faso et au Mali.
Une inversion de la charge ou fuite en avant ridicules
Les autorités Burkinabé et nigériennes tentent de se défausser, en vain, sur le Bénin pour masquer leurs cuisants échecs dans la lutte engagée contre les groupes armés terroristes. Le Bénin est ainsi accusé, à tort, car aucun fait ni aucune preuve ne vient étayer les accusations, de servir de base-arrière et logistique aux terroristes. Un écran de fumée qui vise à inverser les rôles, à se défendre en accusant, bref , à nier l'évidence de la réalité gênante et dégradante. Les juntes, trouvent toujours des boucs-émissaires pour expliquer leurs failles et justifier leurs faillites.
Il est de notoriété publique que les groupes djihadistes opèrent depuis les territoires du Mali, du Burkina et du Niger où ils disposent de sanctuaires, de bases logistiques, de zones d'entraînement , d'un vaste réseaux, et jouissent d'une impunité absolue. Les infiltrations à répétition vers le Sud ciblent des Etats comme le Bénin et le Togo qui, bien que harcelés et en première ligne, opposent une résistance héroïque, en ne concédant pas le plus petit centimètre de leurs territoires.
Une menace régionale sans bornes, ni limites
Le fléau ne menace plus seulement la zone dite des trois frontières. A cette folle allure, le Sénégal et la Guinée, jusqu'ici épargnés, ne sont pas à l'abri de mauvaises surprises. Les frontières des deux Etats avec le Mali, en particulier, celles de Kayes pour le Sénégal, de Kankan, pour la Guinée, sont soumises à la pression croissante de groupes terroristes. Les vastes étendues abandonnées par l'Etat malien servent aujourd'hui de bases opérationnelles aux bandes armées djihadistes. Si les autorités sénégalaises et guinéennes ne renforcent pas leur dispositif sécuritaire et ne redoublent pas de vigilance aux postes frontaliers sous menace , elles pourraient, plus tôt que prévu, enregistrer des attaques sur leurs sols.
Les faits, parlent d'eux-mêmes. Pour mémoire, c'est à partir du Mali que le terrorisme a bondi au Burkina, au Niger, s'est propagé et a atteint les côtes nigérianes.
Du Nigeria, la menace a gagné le Cameroun et le Tchad.
L'Afrique de l'ouest est en proie à une gangrène sécuritaire qui déborde des frontières nationales pour accéder à d'autres contrées compte tenu de la porosité des postes de contrôle et de la remise en cause de la souveraineté de certains pays en raison de l'effondrement des Etats face à l'action des groupes terroristes , consécutif aussi à l'instabilité politique et institutionnelle chronique et endémique.
Le Bénin et le Togo, remparts éprouvés mais encore solides et résolus
Dans un contexte de périls communs, et de propagation rapide du terrorisme, des pays comme le Bénin et le Togo doivent être salués pour leur résilience remarquable. Malgré la recrudescence et la violence des attaques , aucune portion de leurs territoires, n'est occupée par des groupes terroristes. Ce constat heureux contraste avec les situations malencontreuses du Mali, du Burkina et du Niger où des pans entiers du territoire national échappent au contrôle et à l'autorité de l'Etat.
Les autorités béninoises et Togolaises, continuent de faire preuve de détermination, en lançant des opérations de ratissages, en renforçant leur présence militaire dans les zones sensibles, en coopérant étroitement avec les partenaires régionaux en vue d'enrayer les risques et de freiner la saignée.
Il est urgent que les États qui se réclament, prétendument, de l'AES, cessent les accusations stériles, arrêtent les fanfaronnades, pour se concentrer sur l'essentiel : la reconquête des territoires perdus, la coopération transfrontalière sincère, le renforcement des capacités intrinsèques de défense. Le terrorisme n'est pas une arme de propagande ni un levier diplomatique : c'est une spirale meurtrière qui exige des actions concertées, coordonnées, efficaces et durables.
Quant aux autorités du Sénégal, de la Guinée, de la côte d'Ivoire, du Ghana, du Bénin, du Togo, elles doivent, dès à présent, anticiper, la prochaine phase de l'expansion djihadiste. Ne pas agir , aujourd'hui, c'est exposer demain, des millions de citoyens à une violence qui peut être évitée, en soi, n'est pas une fatalité.
Le terrorisme, est l'affaire de tous, parce qu'il ne choisit pas ses cibles ni ses victimes dans ses croisades aveugles et meurtrières. C'est toute l'humanité qui en souffre. C'est pourquoi, il faut un sursaut commun salvateur, hic et nunc.
Samir Moussa
L'attaque, la plus récente d'une série d'incursions transfrontalières, démontre l'aggravation d'un phénomène inquiétant : l'exportation du terrorisme à partir de territoires, hors de contrôle, au Niger , au Burkina Faso et au Mali.
Une inversion de la charge ou fuite en avant ridicules
Les autorités Burkinabé et nigériennes tentent de se défausser, en vain, sur le Bénin pour masquer leurs cuisants échecs dans la lutte engagée contre les groupes armés terroristes. Le Bénin est ainsi accusé, à tort, car aucun fait ni aucune preuve ne vient étayer les accusations, de servir de base-arrière et logistique aux terroristes. Un écran de fumée qui vise à inverser les rôles, à se défendre en accusant, bref , à nier l'évidence de la réalité gênante et dégradante. Les juntes, trouvent toujours des boucs-émissaires pour expliquer leurs failles et justifier leurs faillites.
Il est de notoriété publique que les groupes djihadistes opèrent depuis les territoires du Mali, du Burkina et du Niger où ils disposent de sanctuaires, de bases logistiques, de zones d'entraînement , d'un vaste réseaux, et jouissent d'une impunité absolue. Les infiltrations à répétition vers le Sud ciblent des Etats comme le Bénin et le Togo qui, bien que harcelés et en première ligne, opposent une résistance héroïque, en ne concédant pas le plus petit centimètre de leurs territoires.
Une menace régionale sans bornes, ni limites
Le fléau ne menace plus seulement la zone dite des trois frontières. A cette folle allure, le Sénégal et la Guinée, jusqu'ici épargnés, ne sont pas à l'abri de mauvaises surprises. Les frontières des deux Etats avec le Mali, en particulier, celles de Kayes pour le Sénégal, de Kankan, pour la Guinée, sont soumises à la pression croissante de groupes terroristes. Les vastes étendues abandonnées par l'Etat malien servent aujourd'hui de bases opérationnelles aux bandes armées djihadistes. Si les autorités sénégalaises et guinéennes ne renforcent pas leur dispositif sécuritaire et ne redoublent pas de vigilance aux postes frontaliers sous menace , elles pourraient, plus tôt que prévu, enregistrer des attaques sur leurs sols.
Les faits, parlent d'eux-mêmes. Pour mémoire, c'est à partir du Mali que le terrorisme a bondi au Burkina, au Niger, s'est propagé et a atteint les côtes nigérianes.
Du Nigeria, la menace a gagné le Cameroun et le Tchad.
L'Afrique de l'ouest est en proie à une gangrène sécuritaire qui déborde des frontières nationales pour accéder à d'autres contrées compte tenu de la porosité des postes de contrôle et de la remise en cause de la souveraineté de certains pays en raison de l'effondrement des Etats face à l'action des groupes terroristes , consécutif aussi à l'instabilité politique et institutionnelle chronique et endémique.
Le Bénin et le Togo, remparts éprouvés mais encore solides et résolus
Dans un contexte de périls communs, et de propagation rapide du terrorisme, des pays comme le Bénin et le Togo doivent être salués pour leur résilience remarquable. Malgré la recrudescence et la violence des attaques , aucune portion de leurs territoires, n'est occupée par des groupes terroristes. Ce constat heureux contraste avec les situations malencontreuses du Mali, du Burkina et du Niger où des pans entiers du territoire national échappent au contrôle et à l'autorité de l'Etat.
Les autorités béninoises et Togolaises, continuent de faire preuve de détermination, en lançant des opérations de ratissages, en renforçant leur présence militaire dans les zones sensibles, en coopérant étroitement avec les partenaires régionaux en vue d'enrayer les risques et de freiner la saignée.
Il est urgent que les États qui se réclament, prétendument, de l'AES, cessent les accusations stériles, arrêtent les fanfaronnades, pour se concentrer sur l'essentiel : la reconquête des territoires perdus, la coopération transfrontalière sincère, le renforcement des capacités intrinsèques de défense. Le terrorisme n'est pas une arme de propagande ni un levier diplomatique : c'est une spirale meurtrière qui exige des actions concertées, coordonnées, efficaces et durables.
Quant aux autorités du Sénégal, de la Guinée, de la côte d'Ivoire, du Ghana, du Bénin, du Togo, elles doivent, dès à présent, anticiper, la prochaine phase de l'expansion djihadiste. Ne pas agir , aujourd'hui, c'est exposer demain, des millions de citoyens à une violence qui peut être évitée, en soi, n'est pas une fatalité.
Le terrorisme, est l'affaire de tous, parce qu'il ne choisit pas ses cibles ni ses victimes dans ses croisades aveugles et meurtrières. C'est toute l'humanité qui en souffre. C'est pourquoi, il faut un sursaut commun salvateur, hic et nunc.
Samir Moussa
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