10 h 39 : De violents combats seraient en cours actuellement à Kramatorsk, selon le chef du centre antiterroriste ukrainien. « Il y a des tirs et des affrontements autour de
Kramatorsk. Ce qui se passe dans la région de Donetsk et dans les régions de l'Est n'est pas un soulèvement passager, c'est une guerre », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Kiev. Vasil Kroutov n’a cependant pas donné de précision sur le déroulement de l’opération militaire dans son ensemble, pas plus que sur la nouvelle offensive lancée ce samedi matin.
10 h 20 : Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a « salué » la libération des observateurs de l'OSCE. « La priorité doit maintenant aller à la désescalade de la violence sur le terrain, à la préparation de l'élection présidentielle du 25 mai prochain et à la réforme constitutionnelle », a-t-il par ailleurs déclaré, répondant par la même occasion aux déclarations du Kremlin, qui, quelques heures plus tôt, a qualifié d'« absurde » la tenue de cette élection anticipée.
9 h 10 : « Ce qui est arrivé à Odessa est monstrueux », a déclaré ce samedi matin Kristian Viguenin, chef de la diplomatie bulgare. Lors d'une conférence de presse à Sofia, il a plaidé pour « des actions urgentes pour empêcher que les violences ne gagnent d'autres villes de la région ». Vendredi, des affrontements ont éclaté à Odessa, et l'incendie d'un bâtiment a fait 35 morts. Le ministre bulgare des Affaires étrangères, s'exprimant au micro de la radio BNR, a également dit ses craintes en cas d'une arrivée massive d'Ukrainiens d'origine bulgare fuyant les violences, qui consituerait « un défi, si l'afflux est massif ».
8 h 50 : Moscou juge que la tenue de l'élection présidentielle anticipée prévue le 25 mai prochain serait « absurde (...) compte tenu du cycle de violences ». Le porte-parole du Kremlin affirme également que la Russie a « perdu » son influence sur les communautés russophones de l'est de l'Ukraine et qu'elle n'est plus capable de les convaincre de désarmer face à ce que Dmitri Peskov a qualifié de « menace directe pesant sur leur vie ».
Evoquant les victimes de l'incendie de la maison des syndicats à Odessa, Dmitri Peskov a par ailleurs jugé que « Kiev et ses alliés occidentaux ont dans les faits provoqués ce bain de sang et en portent la responsabilité directe ».
8 h 30 : Le leader des séparatistes pro-russes de Sloviansk, Viatcheslav Ponomariov, a
confirmé la libération « sans condition » des sept observateurs de l'OSCE, qui figurent au nombre des douze personnes libérées au total. « Comme je le leur avais promis, nous avons fêté mon anniversaire hier et ils sont partis. Comme je l'ai dit, ils étaient mes invités », a-t-il déclaré. Le leader séparatiste a souligné que l'arrivée de l'émissaire du Kremlin, Vladimir Loukine, « a été l'un des facteurs importants » qui a permis de déboucher sur ces libérations.
7 h 41 : L'équipe d'observateurs de l'OSCE retenue par les séparatistes pro-russes à Sloviansk a été libérée, selon l'émissaire russe Vladimir Loukine. « Les personnes qui étaient sur ma liste ont toutes été libérées », a-t-il précisé.
6 h 35 : Les autorités de Kiev et les séparatistes s’accusent mutuellement de la responsabilité de l’incendie meurtrier à Odessa de ce vendredi. Un responsable du gouvernement ukrainien a évoqué ce samedi matin le scénario d’une provocation des services spéciaux russes, une « provocation », destinée selon lui à faire basculer la région d’Odessa dans la violence.
6 h 30 : La Russie a condamné avec virulence l’opération militaire contre les insurgés pro-russes lancée vendredi. Moscou évoque des « raids de représailles » portant « un coup de grâce à l’accord de Genève », rapporte notre correspondante à Moscou, Véronika Dorman. Sur sa page Facebook, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a ainsi écrit, scandalisé, que « les autorités [ukrainiennes] devaient revenir à la raison et mettre fin au meurtre de leurs propres citoyens ». Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni vendredi à la demande de Moscou, le représentant russe a martelé que « Kiev doit mettre fin à ses opération punitives ». Il a également nié toute implication de la Russie dans le regain des tensions en Ukraine.
6 h 15 : Le chef de la police d'Odessa, Petro Loutsiouk, a annoncé que plus de 130 personnes ont été arrêtées dans la ville portuaire après les affrontements de vendredi et la mort de 35 personnes dans l'incendie d'un bâtiment. Il a également assuré que les forces de police ferait tout leur possible pour « éviter de telles trégédies à l'avenir ».
5 h 20 : Les autorités de Kiev ont annoncé que l’armée ukrainienne a lancé ce samedi matin à l’aube une offensive contre des bastions séparatistes près de Kramatorsk, ville proche de Sloviansk. « La phase active de l'opération se poursuivait à l'aube. Nous ne nous arrêtons pas », a déclaré Arsen Avakov, ministre ukrainien de l’Intérieur, qui a affirmé que les forces gouvernementales avaient repris le contrôle d’une tour de télévision.
■ Le bilan de la journée de vendredi
Selon les autorités ukrainiennes, deux soldats seraient morts et deux hélicoptères auraient été abattus dans l’opération militaire de grande ampleur lancée vendredi matin sur les bastions séparatistes de l’est de l’Ukraine.
A Sloviansk, bastion pro-russe, malgré l'opération militaire lancée par Kiev, la situation n'a guère évoluée. Le bilan de l'armée est maigre : seuls 9 check-points ont été récupérés. Les soldats ukrainiens sont désormais dans les faubourgs de Sloviansk, alors que les pro-russes tiennent toujours l'essentiel de cette ville de 130 000 habitants.
Les deux soldats ukrainiens qui ont été tués vendredi matin se trouvaient à bord des deux hélicoptères abattus. Selon Kiev, ce sont des missiles sol-air tirés par les séparatistes pro-russes qui auraient atteint les appareils. Du côté des séparatistes, entre trois et cinq combattants auraient été tués, ainsi que deux civils, selon les sources.
Vendredi soir, des affrontements ont éclaté dans la ville portuaire d’Odessa au bord de la mer noire. Selon la police municipale, ces violences ont fait quatre morts, et 35 personnes ont été tuées dans l'incendie d'un bâtiment. Cette fois, il ne s'agit pas d'une opération lancée par l'armée ukrainienne. Dans cette ville essentiellement russophone, des partisans pro-russes en sont venus aux mains avec des partisans de l'unité ukrainienne, selon les journalistes sur place. Selon la police locale, des cocktails Molotov auraient été jetés, ainsi que d'autres engins explosifs.
Source : Rfi.fr
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