« Les victimes souhaitent regarder Hissène Habré les yeux dans les yeux ». C'est l'une des raisons principales invoquées lundi 29 juin par le Collectif des avocats des victimes d'Hissène Habré pour réclamer la présence de l'ancien président tchadien à son procès.
Le tribunal aura le dernier mot sur cette question mais les avocats des victimes dénoncent les « gesticulations » et la « stratégie du malaise » du camp Habré pour lui éviter un face à face avec les victimes. Ils font référence au malaise cardiaque qu'aurait eu Hissène Habré dans sa prison mi-juin, d'après ses avocats.
Qu'il soit présent ou pas cela ne doit pas remettre en cause l'impartialité ni le caractère historique du procès, explique le Sénégalais Assane Dioma Ndiaye, l'un des avocats du Collectif des victimes.
« Tout a été fait dans ce dossier pour que procès soit exemplaire. Non pas pour le Tchad mais pour tout l'Afrique. Il s'agit aujourd'hui de montrer à la face du monde que l'Afrique est capable d'organiser un procès en respectant les standards internationaux et en jugeant ses propres fils. Donc l'enjeu est grand, le challenge est grand et nous demandons à tout le monde de faire en sorte que ce procès soit une réussite. En tout cas pour notre part, nous victimes, nous tenons à ce que tous les droits de monsieur Hissène Habré soient respectés pour que ce procès soit au-delà de tout soupçon et que la décision appartienne simplement aux juges. »
Le procès doit commencer le 20 juillet et durera plusieurs mois. Une centaine de témoins et parties civiles en provenance du Tchad sont attendues.
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