Le secteur de Chajaya, dans l’est de l’enclave palestinienne, a été la cible d’une offensive très violente, dimanche, qui a fait au moins 73 morts. Au cours de la journée d’hier, 120 Palestiniens ont été tués. « Les services d’urgences sont dépassés. Les blessés sont partout. Ils sont assis par terre, sur des chaises, il y en a plusieurs qui s’entassent sur les mêmes lits. Nous n’avons pas les moyens pour faire face à cela », rapportait au micro de RFI, dimanche soir, Abelattif Al Haj, directeur des hôpitaux de Gaza.
Selon un dernier bilan, dressé ce lundi matin aux premières heures (4 h 40 TU), il y a eu 501 victimes palestiniennes depuis le début de l’opération « Bordure protectrice », lancée le 8 juillet. Au lendemain de ce dimanche sanglant, à New York, le Conseil de sécurité a de nouveau appelé à « cesser les hostilités » et dit sa « grave préoccupation devant le nombre croissant de victimes ». Les 15 pays membres ont appelé « au respect des lois humanitaires internationales, notamment sur la protection des civils » dans une déclaration délivrée à l’issue de deux heures de consultation à huis clos.
La violence sur les enfants « met en péril les espoirs de paix »
Parmi ces civils, les enfants payent un lourd tribut. Les images des quatre enfants tués par des tirs d'obus israéliens, sous l'œil des caméras, mercredi dernier, ont eu un fort retentissement. Ce lundi matin, encore, sept enfants ont été tués dans un raid israélien mené à Rafah. Les ONG War Child et Defence for children soulignent qu'il y a eu plus d’enfants tués à Gaza que de combattants palestiniens. Anthony Lake, directeur général de l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, a également alerté sur le fait que « la violence sur les enfants atteint des proportions dramatiques, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique, mettant gravement en péril les espoirs de paix ».
« A l’heure actuelle, Unicef a comptabilisé 80 enfants qui sont morts à Gaza depuis le début de l’opération israélienne, alors que les combats se poursuivent dans l’un des quartiers de Gaza –City. Il semble que d’autres enfants ont été tués, mais en raison de la situation sur le terrain nous n’avons pu encore confirmer les chiffres. Il y a également 650 enfants qui ont été blessés à Gaza», rapportait Catherine Weibel, la porte-parole de l'UNICEF pour la Palestine, jointe par RFI dans la soirée de dimanche.
La violence, « nouvelle réalité »
Soulignant que la moitié de la population de Gaza est constituée d’enfants, Catherine Weibel insiste sur le fait que « c’est la troisième fois, en à peine plus de cinq ans, qu’il y a une énorme escalade de violence à Gaza et dans le sud d’Israël ». Une répétition préjudiciable pour l’avenir de ces enfants. « Les enfants, de manière générale, s’ils traversent un épisode de violence, arrivent à se reconstruire. Mais lorsque les épisodes de violence se succèdent, c’est très dommageable. Parce que pour ces enfants, cette violence devient une espèce de nouvelle réalité », explique-t-elle. « On a une génération d’enfants qui va avoir, malheureusement, de très gros problèmes psychologiques », dénonce la porte-parole d’Unicef pour la Palestine.
Source : Rfi.fr
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