La France est absente de la cérémonie marquant les vingt ans du déclenchement des massacres qui ont fait plus de 800.000 morts selon les Nations Unies.
"Les gens ne peuvent être soudoyés ou forcés de changer leur histoire. Aucun pays n'est assez puissant, même s'il pense l'être, pour changer les faits", a déclaré en anglais le président rwandais au grand stade de Kigali avant de lancer, en français: "Après tout, les faits sont têtus."Le régime de Paul Kagame a toujours soutenu la thèse d'une responsabilité de la France dans les massacres du fait de la coopération militaire qui existait à l'époque entre Paris et le régime dit extrémiste de Juvénal Habyarimana.
Ces propos indirectement dirigés contre la France ont déclenché les acclamations des 30.000 spectateurs rassemblés pour la cérémonie marquant le début des commémorations qui vont durer une semaine.
Suite à une interview sans concession que Kagame a accordée à l'hebdomadaire Jeune Afrique, Paris avait indiqué qu'il boycottait la cérémonie.
Les autorités étaient ensuite revenues sur leur décision, mais Kigali avait déjà retiré son accréditation à l'ambassadeur Michel Flesch.
Dans l'interview qui a provoqué l'ire de Paris, Kagame a ironisé sur la récente condamnation de Pascal Simbikangwa, le premier prévenu reconnu coupable pour génocide devant un tribunal en France.
Le président rwandais a dit en substance que cette condamnation n'était un geste pour lequel le Rwanda devait une sorte de reconnaissance à la France.
Réitérant ses critiques, Kagame a lancé lundi: "Ceux qui pensent que le Rwanda ou l'Afrique ont encore besoin de leur approbation pour être gouvernés comme il se doit par leur peuples, par les
dirigeants que leur peuples ont choisis, vivent toujours dans un passé révolu."
Source : BBC Afrique
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