Vendredi dernier, plusieurs ''Thiantacounes'', les disciples de Cheikh Béthio Thioune, s’étaient massés devant la maison d'arrêt et de correction (MAC) de Rebeuss, à Dakar, avant d’être dispersés par les forces de l'ordre.
Dans un communiqué de son porte-parole Serigne Mbaye Thiam, le gouvernement indique avoir pris des "dispositions" et donné ''instructions fermes aux forces de l’ordre, pour faire cesser tout trouble à l’ordre public et toute atteinte aux biens publics ou privés''.
Il a aussi annoncé qu’il entendait ''poursuivre, selon les voies de droit, les personnes ou groupements qui en seraient les instigateurs ou auteurs présumés''.
Le communiqué rapporte que ''pour réclamer la libération de Monsieur Béthio Thioune, arrêté suite à l’assassinat et à l’enterrement, dans des conditions particulièrement atroces, de deux citoyens sénégalais, des groupements de personnes, encouragés et soutenus par des forces tapies dans l’ombre, désireuses de perturber le pays, ont gravement porté atteinte à l’ordre public''.
La même source ajoute que ''des incitations à la violence ont même été publiquement émises au cours d’une conférence de presse organisée par un parti politique''.
Elle note que ''la situation s’est aggravée ce lundi 22 octobre 2012, avec la commission d’actes de violence et de destruction délibérée de biens publics et privés''.
''Devant la gravité des actes de violence et de vandalisme qui ont été perpétrés, le gouvernement est déterminé à assumer sa mission de protection des personnes et des biens avec toute la rigueur que requiert la situation'', annonce le communiqué.
''Le gouvernement tient à rappeler que Monsieur Béthio Thioune et d’autres personnes sont poursuivis dans le parfait respect de nos procédures en matière pénale et que, conformément au principe de séparation des pouvoirs et dans le respect de la présomption d’innocence et des droits de la défense, tout citoyen doit s’astreindre à ne pas s’immiscer dans la procédure judiciaire en cours ou tenter de l’influencer'', lit-on dans le texte.
En même temps, ''le gouvernement met solennellement en garde toute personne ou toute association qui serait tentée de profiter d’une affaire judiciaire en cours pour faire pression sur la justice et entraver son cours normal ou pour saper l’image du pays''.
Cheikh Béthio Thioune, placé en détention d’abord à Thiès, a été arrêté le 23 avril après la découverte des cadavres de deux de ses disciples, Bara Sow (37 ans) et Ababacar Diagne (40 ans). Il est poursuivi pour complicité de meurtre, inhumation de cadavres sans autorisation, détention d’armes et association de malfaiteurs.
Il vient d’être transféré à Dakar pour des raisons de sécurité, selon la chancellerie.
Ses avocats souhaitent que ''toutes les mesures'' soient prises, afin que leur client puisse se rendre en France mercredi, pour "répondre à son médecin traitant".
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