Programmée depuis octobre dernier, la visite de Fatou Bensouda à Conakry tombe au moment où le pays est enfiévré par le virus Moussa Dadis Camara. Depuis que l'ex-chef de la junte a annoncé son retour en politique, la question de son inculpation dans l'affaire dumassacre du stade de Conakry, le 28 septembre 2009, est sur les lèvres de tous ses adversaires.
Pourtant Fatou Bensouda n'a aucune influence sur ce dossier et se garde bien de donner un avis public sur la question. La Cour pénale internationale n'est pas saisie de l'affaire et c'est au pool de trois juges guinéens de décider ou non d'entendre Moussa Dadis Camara et de l'inculper si besoin. C'est ce qu'entend rappeler la procureure au cours de sa visite.
Fatou Bensouda, qui s'est déjà félicitée des avancées de la justice guinéenne dans ce dossier, devrait aussi réaffirmer qu'elle attend avec impatience un procès équitable pour les auteurs présumés.
Et l'on en revient toujours à la question Moussa Dadis Camara. Un procès sans l'ex-chef de la junte à la barre serait-il crédible ? Voilà une interrogation à laquelle doivent répondre les magistrats instructeurs. Ils ont délivré il y a quelques mois une deuxième commission rogatoire pour entendre Moussa Dadis Camara. Vont-ils faire le déplacement à Ouagadougou ou demander à la justice burkinabè de faire l'audition ? Vont-ils ensuite inculper l'ex-chef de la junte ? Pour l'heure, seul le pool de juges d'instruction possède un début de réponse à ces questions.
-
Haïti convoque l'ambassadeur de France après les propos «inacceptables» d'Emmanuel Macron
-
Mali: le général de division Abdoulaye Maïga nommé Premier ministre de transition
-
Syrie: 68 morts dans les frappes israéliennes contre des groupes pro-iraniens à Palmyre (nouveau bilan)
-
États-Unis: Elon Musk détaille son «projet» de réforme de l'État dans le «Wall Street Journal»
-
Egypte: une loi sur les réfugiés adoptée par le Parlement