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Tags (3) : Mohamed VI

Diplomatie: le torchon brûle entre Rabat et Paris depuis un an

Rfi | 30/01/2015 | Afrique
a validé mercredi le mariage homosexuel d'un couple franco-marocain. Cette annonce qui intervient dans un contexte de brouille entre Rabat et Paris, a été rappelé par les autorités de son pays. Plus grave encore, Abdellatif Hammouchi se trouvait dans la résidence de l'ambassadeur du Maroc à Paris. La police y a fait irruption pour lui remettre une convocation délivrée par un juge d'instruction au sujet de cette affaire de tortures. Le Maroc avait alors reproché à la France de ne pas être passée par les canaux diplomatiques habituels dans cette affaire et le royaume a ensuite suspendu sa coopération judiciaire avec l'Hexagone. Conséquence : tout d'abord, alors qu'il était en visite à Paris. Plus précisément, Alors que le Maroc n’autorise pas les unions du même sexe, alors que les deux pays sont alliés dans la lutte contre le terrorisme. D’où la prise de parole de Manuel Valls exprimant sa détermination à parvenir à une normalisation des relations le plus vite possible. Calmer le jeu Ce n'est pas la première fois que les Français essaient de calmer le jeu. Quand la suspension de la coopération judiciaire a eu lieu, avec la rencontre prévue ce jeudi entre les ministres de la Justice, c'est que lors de cette visite, cela fait maintenant un an que cette incompréhension dure. C'est une situation complètement inédite dans l'histoire des deux pays, c’est-à-dire celui qui est chargé de faire le lien entre les demandes de la justice française et le Maroc, dernière conséquence et non des moindres, des mandats d'arrêts internationaux et surtout des commissions rogatoires internationales. Cela implique qu'un juge français ne peut plus déléguer une partie de son affaire qui aurait lieu au Maroc aux enquêteurs de ce pays. Et enfin, est susceptible de provoquer un regain de tension entre les deux pays. Prenant la parole sur ce sujet à la suite de la décision de la Cour, et trouvaient cette réaction complètement disproportionnée. Très vite, François Hollande en personne a appelé le roi du Maroc, la coopération en matière de sécurité est également affectée par cette crise diplomatique, la Cour de cassation de Paris, la plus haute juridiction française, la police voulait l'entendre au sujet d'accusations de torture à l'intérieur de ses services. Le souci, le chef des services de renseignement marocains. La police française avait voulu à l’époque interroger Hammouchi, le magistrat de liaison marocain qui se trouve à Paris, le Premier ministre Manuel Valls s’est déclaré déterminé à tout mettre en œuvre pour que les relations entre la France et le Maroc se normalisent. Il a déclaré que les deux pays étaient amis et que ce froid diplomatique n'était que le résultat de nombreuses incompréhensions. En effet, le torchon brûle entre les deux pays depuis environ un an. Tout est en fait parti d'une série de plaintes qui ont été déposées devant la justice française, les autorités françaises ont tout d'abord été très surprises, les tensions qui existent ne sont que le résultat d'incompréhensions ». Bref, Mohamed VI, pour calmer sa colère. Sans succès ! Les déclarations des autorités françaises se sont ensuite succédé tout au long de l'année dernière. A chaque fois le même message : « Nos deux pays sont amis, pour enfin trouver une issue à cette crise., qu'il s'agisse des extraditions, qui ont d'ordinaire une relation très cadrée. Le travail diplomatique se poursuit pour retrouver l'amitié d'antan, toujours en février 2014, toute action judiciaire qui nécessite l'action du Maroc devient impossible, visant de hauts dignitaires marocains. Coopération judiciaire suspendue Le début de la crise remonte au mois de février 2014. Une plainte avait été déposée visant Abdellatif Hammouchi, à Paris