Le président Barack Obama REUTERS/Kevin Lamarque
A ce stade, la position de Barack Obama n’est en effet pas tranchée : en substance, la proposition russe est intéressante et constitue peut-être une avancée mais il ne faut pas relâcher la pression sur Damas : « Nous prenons cette proposition au sérieux, indique le président américain, mais je dois vous faire remarquer que nous n’avons pas constaté ce genre de geste jusqu’à présent. Il est possible que ce soit une avancée, une percée, mais il faut que nous suivions cela de près car nous ne voulons pas que ce soit une manoeuvre dilatoire, juste pour éloigner la pression que nous exerçons sur la Syrie en ce moment. Nous devons maintenir la pression, et c’est pour cela que je vais m’adresser à la nation demain pour expliquer pourquoi je pense que tout ceci st important ».
Le président des Etats-Unis estime que ce sont les menaces d’une intervention américaine qui ont conduit Moscou à prendre cette initiative, mais il craint une manœuvre dilatoire, un moyen pour Damas de gagner du temps. Barack Obama maintient son adresse à la Nation ce soir. Elle sera suivie avec attention par les Américains, mais surtout par les élus du Congrès, qui s’apprêtaient hier à débattre, afin de donner ou non au président Obama l’autorisation d’intervenir en Syrie.
Une proposition qui arrive à point nommé
Certains élus américains ne s’en cachent pas. Ils espèrent pouvoir éviter de prendre position sur ces éventuelles frappes en Syrie. En effet, pour de nombreux élus, la proposition russe arrive à point nommé. Un délai permettrait aux indécis de ne pas avoir à prendre position sur d’éventuelles frappes. Mais on ne sait pas si Barack Obama attendra une preuve syrienne de bonne volonté, avant de se décider, car cela risque d’être très compliqué sur le terrain.
En tout cas à Washington, la campagne de lobbying se poursuit. Le vice-président, Joe Biden a une réunion avec les élus hispaniques, puis une autre avec le groupe de soutien à Israël aujourd’hui. La conseillère du président Obama, Susan Rice a pour mission de convaincre les élus de la communauté africaine américaine. Enfin, Barack Obama rencontre à huis-clos la majorité démocrate du Sénat à midi, avant de s’adresser à la Nation ce soir.
La proposition russe en trois points : accepter de placer sous contrôle international le stock syrien d'armes chimiques, pour par la suite, le détruire. Enfin, Moscou appelle son allié à rejoindre l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, la Syrie étant l'un des rares pays au monde à ne pas avoir adhéré.
Cette initiative de Moscou a été annoncée par le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, lundi, en fin de journée, au cours d'une conférence de presse impromptue. Une source au sein du ministère russe des Affaires étrangères citée par le quotidien Kommersant, précise que l’idée s’est imposée à l’issue de la rencontre - qualifiée de fructueuse - entre les chefs de la diplomatie russe et syrienne à Moscou et surtout après l’annonce faite par John Kerry à Londres. Le secrétaire d'Etat américain a affirmé que le régime syrien pourrait éviter une intervention militaire extérieure en mettant sous contrôle international son arsenal chimique. Sans attendre de savoir s'il s'agissait ou non d'une déclaration purement réthorique, le ministre russe s'est imméditement engouffré dans la brèche.
Source : Rfi.fr
Le président des Etats-Unis estime que ce sont les menaces d’une intervention américaine qui ont conduit Moscou à prendre cette initiative, mais il craint une manœuvre dilatoire, un moyen pour Damas de gagner du temps. Barack Obama maintient son adresse à la Nation ce soir. Elle sera suivie avec attention par les Américains, mais surtout par les élus du Congrès, qui s’apprêtaient hier à débattre, afin de donner ou non au président Obama l’autorisation d’intervenir en Syrie.
Une proposition qui arrive à point nommé
Certains élus américains ne s’en cachent pas. Ils espèrent pouvoir éviter de prendre position sur ces éventuelles frappes en Syrie. En effet, pour de nombreux élus, la proposition russe arrive à point nommé. Un délai permettrait aux indécis de ne pas avoir à prendre position sur d’éventuelles frappes. Mais on ne sait pas si Barack Obama attendra une preuve syrienne de bonne volonté, avant de se décider, car cela risque d’être très compliqué sur le terrain.
En tout cas à Washington, la campagne de lobbying se poursuit. Le vice-président, Joe Biden a une réunion avec les élus hispaniques, puis une autre avec le groupe de soutien à Israël aujourd’hui. La conseillère du président Obama, Susan Rice a pour mission de convaincre les élus de la communauté africaine américaine. Enfin, Barack Obama rencontre à huis-clos la majorité démocrate du Sénat à midi, avant de s’adresser à la Nation ce soir.
La proposition russe en trois points : accepter de placer sous contrôle international le stock syrien d'armes chimiques, pour par la suite, le détruire. Enfin, Moscou appelle son allié à rejoindre l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, la Syrie étant l'un des rares pays au monde à ne pas avoir adhéré.
Cette initiative de Moscou a été annoncée par le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, lundi, en fin de journée, au cours d'une conférence de presse impromptue. Une source au sein du ministère russe des Affaires étrangères citée par le quotidien Kommersant, précise que l’idée s’est imposée à l’issue de la rencontre - qualifiée de fructueuse - entre les chefs de la diplomatie russe et syrienne à Moscou et surtout après l’annonce faite par John Kerry à Londres. Le secrétaire d'Etat américain a affirmé que le régime syrien pourrait éviter une intervention militaire extérieure en mettant sous contrôle international son arsenal chimique. Sans attendre de savoir s'il s'agissait ou non d'une déclaration purement réthorique, le ministre russe s'est imméditement engouffré dans la brèche.
Source : Rfi.fr
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