Il a fallu pas moins de 69 séances de négociations, au fil des 19 derniers mois pour que le gouvernement et la Renamo parviennent à un accord. Le texte, signé entre l’ancienne guérilla anti-marxiste de la Résistance nationale mozambicaine devenue le principal parti politique d’opposition et le gouvernement, prévoit la fin des hostilités. Mais il doit encore être signé de la main d’Afonso Dhlakama, le leader de la Renamo, qui se cache toujours dans la province de Gorogonsa, dans le centre du pays, depuis qu’il a repris le maquis à la veille des élections municipales de novembre 2013, en octobre dernier.
« Le mémorandum est terminé, mais le plus important c'est désormais son application. Il est évident que nous n'avons pas signé aujourd'hui la cessation des hostilités », expose à RFI Saimone Macuiane, chef de la délégation de la Renamo aux rencontres bilatérales. « Nous avons toutefois désormais l'occasion, nous, la Renamo, de faire suivre ce message au président [Afonso] Dhlakama », insiste-t-il. Il attend également une formalisation de l’accord du côté gouvernemental. « A partir de là, je pense qu'il y aura une date officielle, c'est ce que je souhaite, pour annoncer une fois pour toutes la fin des hostilités », espère-t-il.
Vers une intégration des hommes de la Renamo dans l'armée
Le document doit en effet être aussi validé par le gouvernement. Une fois cette étape franchie, il s’agira de « préparer la rencontre entre le président de la République [Armando Guebuza, ndlr] et le président de la Renamo », indique Gabriel Muthisse, chef adjoint de la délégation du gouvernement mozambicain. « Cela implique de prévoir la logistique, c'est-à-dire de préparer ce qu'il faut pour que le leader de la Renamo quitte l'endroit où il est cantonné, afin que l'on trouve le cadre qui convient pour rencontrer le chef de l'Etat et parachever le document que nous venons de conclure. » Cette étape franchie, le gouvernement invitera « des observateurs militaires étrangers qui vont superviser le processus » et engagera un programme visant « à intégrer les hommes armés de la Renamo dans l'armée et la police mozambicaine ».
Dix-neuf mois de négociations sous haute tension
La tension entre le gouvernement et la Renamo n’a pas cessé au cours de 19 mois de négociations. En octobre 2013, la Renamo avait dénoncé l’accord de paix signé le 4 octobre 1992 après le bombardement par l’armée mozambicaine du quartier général d’Afonso Dhlakama, dans la province de Sofala. Un cessez-le-feu avait été obtenu, la Renamo affirmant alors ne pas vouloir un retour à la guerre, mais, en juin dernier, il a étébrisé à l’initiative de la Renamo. En juillet dernier, l’un des cadres de la Renamo, António Pedro Muchanga, avait été arrêté alors qu’il se rendait à des pourparlers de paix entre les deux parties.
La signature de cet accord de cessation des hostilités intervient à quelques semaines de l’élection présidentielle, programmée le 15 octobre prochain.
Source : Rfi.fr
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