· Un tremblement de terre a frappé le Népal samedi, faisant 3.700 morts.
· Des milliers de personnes sont à la rue, tandis que le pays est en ruines.
· L'aéroport de Katmandou a rouvert et l'aide internationale afflue dans le pays.
La situation est très inquiétante au Népal, où un tremblement de terre a transformé le pays en un champ de ruines samedi. Depuis deux jours, les répliques sismiques se poursuivent et contribuent à entretenir un climat de peur et de chaos dans ce petit Etat montagneux. Europe 1 liste les principales informations à retenir lundi après cette catastrophe naturelle.
• Quel est le bilan actuel ?
3.700 morts et 6.000 blessés. Le bilan du séisme (de magnitude 7.8) qui a frappé le pays samedi est déjà lourd, il pourrait encore s'aggraver dans les heures et les jours à venir tant il est encore difficile pour les secours d'accéder à tous les sites touchés au Népal. Cette catastrophe naturelle est la plus meurtrière pour le pays pourtant habitué aux tremblements de terre depuis 1934 : à l'époque, un séisme de magnitude 8.1 avait tué 10.700 personnes. Le séisme de samedi a également déclenché une spectaculaire avalanche sur les pentes de l'Everest, entraînant la mort de 18 alpinistes installés à son pied, sur le camp de base d'où ils préparaient leur ascension.
Regardez cette vidéo hallucinante où un raz-de-marée neigeux déferle sur les alpinistes
• Comment se déroule la vie sur place ?
Depuis deux jours, le Népal pleure ses morts et constate les dégâts la peur au ventre. Car après le violent tremblement de terre, l'heure n'est toujours pas à l'apaisement dans ce petit pays montagneux niché entre l'Inde et la Chine. Et pour cause, de violentes répliques sismiques, sortes "d'échos" du premier séisme, ébranlent toujours les bâtiments de Katmandou et des villes alentours. Les habitants, eux, par peur de voir leur maison s'effondrer sur eux, dorment dans les rues des villes ou sous des tentes de fortune.
Pour ne rien arranger, des fortes pluies se sont abattues sur Katmandou, ajoutant à la panique ambiante. La population sinistrée, privée d'eau courante, se retrouve dans le dénuement le plus total et doit compter sur les secours pour trouver l'eau et la nourriture nécessaire. Le centre-ville de Katmandou, très touristique, a été largement détruit. La tour historique de Dharhara, principale attraction du quartier, est désormais en ruines. Les hôpitaux sont débordés et les médecins mobilisés 24 heures sur 24 pour soigner les blessés dans des conditions très difficiles. Des chirurgiens ont dû opérer dans des théâtres de fortune érigés sur des parkings. Les morgues arrivent, elles, à saturation.
• Comment s'organisent les secours ?
L'aéroport de Katmandou a rouvert lundi, accueillant un incessant ballet d'avions-cargo et d'hélicoptères humanitaires. Les premiers secours tentent de dégager les personnes prises au piège dans les décombres des immeubles effondrés des villes, tandis que les hélicoptères sont envoyés dans les zones rurales, jusqu'ici restées sans assistance. Les secouristes népalais reçoivent le renfort de centaines d'humanitaires venus de pays comme la Chine, l'Inde ou les Etats-Unis.
Environ 70 Américains sont ainsi en route pour le Népal alors que Washington a annoncé le déblocage d'une première enveloppe d'un million de dollars. Londres a annoncé 5 millions de livres, le Canada 5 millions de dollars et l'Union européenne 3 millions d'euros. Cette aide doit servir à financer du matériel de première urgence comme l'eau potable, les médicaments, les abris provisoires. L'Inde a dépêché 13 avions militaires chargés de tonnes de nourriture et de couvertures. Des ONG françaises, comme Médecins du Monde, Handicap International et Action contre la Faim ont déjà des équipes à pied d'oeuvre.
• Combien de Français sont concernés ?
Deux Français ont été tués lors de la catastrophe, a annoncé lundi Laurent Fabius. Le Quai d'Orsay a mis en place une cellule de crise et a traité plus de 10.000 appels. Sur place, le ministère a pu entrer en contact avec plus de 1.274 Français, mais on est encore sans nouvelles de 676 d'entre eux, affirme Le Parisien
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