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​« (…), l'économie islamique est un peu méconnue au Sénégal avec très peu d'acteurs », Sophie Coulibaly Mbengue



Plusieurs experts de la finance se sont rencontrés, ce jeudi dans un hôtel de la place pour « comprendre la Finance Islamique » et échanger sur « la définition, la réglementation et l’impact social ». La rencontre dénommée "LES FIRI FINANCE", a été organisée par le cabinet ‘’Kapit Group’’ pour échanger, informer et partager sur des sujets d'actualité de la finance. La Présidente Directrice Générale du cabinet Kipit Group SASU, Sophie Coulibaly Mbengue est revenue sur ''l’état des lieux de la finance islamique au Sénégal''. Selon elle, la Finance Islamique ou en générale l'économie islamique  ‘’est un peu méconnue au Sénégal avec très peu d'acteurs’’.
 
« Aujourd'hui, nous avons constaté que la Finance Islamique ou en général l'économie islamique même, est un peu méconnue au Sénégal avec très peu d'acteurs, une seule banque islamique, quelques microfinances islamiques et la bourse financière islamique pas connue du tout. Les assurances islamiques sont un sujet que nous avons abordé aujourd'hui, mais qui n'est pas très connu, nous l'avons vu… En-tout-cas l'écosystème et les acteurs sont encore peu maîtrisés et pas connu avec des débuts de réglementation qui essaye de s'adapter aux pratiques, mais qui reste beaucoup à faire dans le domaine de la Finance Islamique au Sénégal », a déclaré Sophie Coulibaly Mbengue PDG Kipit Group.
 
Poursuivant ses propos, Mme Sophie Coulibaly Mbengue précise que « la finance islamique est un outil innovant qui vient de faire son entrée depuis seulement quelques dizaines d'années au Sénégal et qui, reste encore pas très maîtrisée, pas très connu des populations... Sachant que nous sommes un pays à plus 90 % musulmans donc, c'est une forme de financement qui pourrait facilement participer à la promotion de l'économie sociale du solidaire ».
 
Interpellée sur la différence entre la Finances Islamique et la Finance classique, elle note : « La Finance Islamique aujourd’hui, elle reste quand même de la finance sous sa forme conventionnelle. Elle est régie par des règles et des réglementations et des autorités de régulations au même titre que les acteurs de la finance conventionnelle ».
 
Pour elle, « la différence, c'est que cette forme de finance, elle se veut conforme à la charia. Donc, elle promeut des valeurs éthiques, des valeurs de solidarité, des valeurs d’égalité et de développement. Donc, sous sa forme d'application, elle s'interdit l'application d'intérêt, s'interdit la spéculation ». 
 
Satisfait, Sophie Coulibaly Mbengue précise qu’elles sont obligées d'intégrer les chercheurs pour qu'ils réfléchissent ‘’sur les modalités pratiques’’ qui sont utilisées.
 
« Il n'est pas interdit, dans la finance islamique d'investir dans une activité et de gagner de l'argent »

La PDG du cabinet ‘’Kapit Group’’, Sophie Coulibaly Mbengue a indiqué que l'investissement n'est pas en soit un problème entre la finance islamique et la finance classique. « Qu'on investisse dans la finance islamique ou dans la finance classique, on peut en tirer profit. Le profit n’est pas haram du point de vue de l'islam. C'est la façon dont on construit ce profit. Il n'est pas interdit, par exemple dans la finance islamique d'investir dans une activité et de gagner de l'argent. Ces contrats islamiques sont réalisés sous forme de partage de risque, sous forme de partage de bénéfices, sous forme de partage d'investissement. Nous avons une ambition sous régionale au-delà du Sénégal. Nous comptons nous étendre dans les pays de l’UEMOA ».
 
Partage de perte et de profil (les 3P)

Abondant dans le même sens, Dr Alhassane Garba soutient : « La différence entre la Finances Islamique et la Finance classique, comme ils l’ont dit, c’est un principe de base qui est la charia. La finance islamique est guidée surtout par la charia. Leur fondement juridique n’est pas basé sur le taux d’intérêt. Or, pour le cas de la finance classique, ils se sont obligés d’appliquer le taux d’intérêt. Quand il y a une perte, quand vous êtes en affaire avec la finance islamique, dès qu'il y a une perte à votre côté donc, ils partagent cette perte. Donc ils se joignent à vous, à prendre une part de cette perte. Ce qui n'est pas le cas du côté finance classique ».
 
Mieux, ajoute le chercheur au laboratoire des finances pour le développement : « Le principe de finances islamique, c’est la charia. Mais j'ai constaté dans des recherches qu'on est en train d'effectuer actuellement, les résultats de notre recherche, il ressortait que quelques banques islamiques s’adonnent à des activités classiques qu'on reconnaît aux banques classiques telles que le fait de participer à des titres publics. Or qui dit titre public, dit achat, tout simplement des obligations émises par nos Etats. Et quand un Etat émet des obligations, donc c'est moyennant surtout un taux d'intérêt qu'on appelle coupon. Donc, à chaque période peut-être on vous verse ce coupon-là ».
 


Jeudi 19 Septembre 2024 - 17:04


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