
Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Taku Wallu a exprimé une réserve sur l’adhésion du Sénégal à la Banque de Commerce et de Développement de l’Afrique de l’Est et Australe (« TDB »). Elle a notamment alerté sur les contraintes liées à l’adhésion aux grandes institutions financières internationales et souligné l’importance d’une coopération à l’échelle continentale.
En effet lors de sa prise de parole ce vendredi à l’Assemblée lors du vote du projet de loi n°06/2025 autorisant le président de la République à signer l’instrument d’adhésion du Sénégal aux statuts de la TDB. Aïssata Tall Sall a tenu à nuancer l’enthousiasme autour de cette adhésion en rappelant les limites qu’imposent ces institutions.
« Je voudrais exprimer une réserve d’approche […] c’est par rapport à notre adhésion à la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement. Il faut savoir, comme l’a bien dit notre président Siftoï, que cette banque est liée au FMI et à la Banque mondiale », a-t-elle indiqué.
Elle a mis en garde contre l’illusion d’une indépendance totale dans les choix économiques du Sénégal. « Pour ceux qui pensent qu’en étant souverains, on se débarrasserait du FMI et de la Banque mondiale, je ne veux pas doucher leur enthousiasme, mais je sais qu’il y a encore du chemin à faire », a signalé l’ancienne ministre des Affaires étrangères sous Macky Sall.
Elle a également pointé du doigt les mécanismes de contrôle et d’audit partagés entre ces institutions, affirmant que « lorsqu’on adhère à ces banques, on n’est pas tout à fait libre de faire ce qu’on veut ».
Saluant l’orientation de la Banque asiatique vers le financement des infrastructures, l’ancienne ministre a insisté sur le rôle clé de ces investissements pour le développement du continent. Elle a rappelé que l’Afrique s’inscrit dans l’Agenda 2063, une vision stratégique portée par l’Union africaine.
« L’Afrique, c’est 1,4 milliard de personnes, une jeunesse dynamique et imaginative. Ce marché unique africain, la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine), que nous avons mis en place, repose sur un élément fondamental : le développement des infrastructures. »
Elle a souligné que le commerce intra-africain reste limité à 13 % des échanges du continent, alors que la majorité des transactions s’effectue avec des partenaires extérieurs. Selon elle, « faire en sorte que cette adhésion nationale devienne une adhésion continentale » permettrait de mieux structurer la coopération économique africaine.
Aïssata Tall Sall a plaidé pour une approche coordonnée des États africains afin de peser davantage dans les décisions économiques et financières. « Il faut travailler avec tous les autres États dans le cadre de l’Union africaine pour développer nos infrastructures, renforcer notre autonomie commerciale et faire de la ZLECAf une réalité vivante. »
En effet lors de sa prise de parole ce vendredi à l’Assemblée lors du vote du projet de loi n°06/2025 autorisant le président de la République à signer l’instrument d’adhésion du Sénégal aux statuts de la TDB. Aïssata Tall Sall a tenu à nuancer l’enthousiasme autour de cette adhésion en rappelant les limites qu’imposent ces institutions.
« Je voudrais exprimer une réserve d’approche […] c’est par rapport à notre adhésion à la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement. Il faut savoir, comme l’a bien dit notre président Siftoï, que cette banque est liée au FMI et à la Banque mondiale », a-t-elle indiqué.
Elle a mis en garde contre l’illusion d’une indépendance totale dans les choix économiques du Sénégal. « Pour ceux qui pensent qu’en étant souverains, on se débarrasserait du FMI et de la Banque mondiale, je ne veux pas doucher leur enthousiasme, mais je sais qu’il y a encore du chemin à faire », a signalé l’ancienne ministre des Affaires étrangères sous Macky Sall.
Elle a également pointé du doigt les mécanismes de contrôle et d’audit partagés entre ces institutions, affirmant que « lorsqu’on adhère à ces banques, on n’est pas tout à fait libre de faire ce qu’on veut ».
Saluant l’orientation de la Banque asiatique vers le financement des infrastructures, l’ancienne ministre a insisté sur le rôle clé de ces investissements pour le développement du continent. Elle a rappelé que l’Afrique s’inscrit dans l’Agenda 2063, une vision stratégique portée par l’Union africaine.
« L’Afrique, c’est 1,4 milliard de personnes, une jeunesse dynamique et imaginative. Ce marché unique africain, la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine), que nous avons mis en place, repose sur un élément fondamental : le développement des infrastructures. »
Elle a souligné que le commerce intra-africain reste limité à 13 % des échanges du continent, alors que la majorité des transactions s’effectue avec des partenaires extérieurs. Selon elle, « faire en sorte que cette adhésion nationale devienne une adhésion continentale » permettrait de mieux structurer la coopération économique africaine.
Aïssata Tall Sall a plaidé pour une approche coordonnée des États africains afin de peser davantage dans les décisions économiques et financières. « Il faut travailler avec tous les autres États dans le cadre de l’Union africaine pour développer nos infrastructures, renforcer notre autonomie commerciale et faire de la ZLECAf une réalité vivante. »
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