Dans un communiqué parvenu à PressAfrik, l’Union des Cadres de la Sénégalaise Des Eaux (UDC)
déplore les sorties virulentes, notées ces derniers jours à travers les médias, de représentants d’organisations syndicales de la SONES et de l’ONAS, donnant l’impression d’une mission commanditée dont le seul but semble être de jeter le discrédit sur les travailleurs de la SDE.
L’UDC se dit surprise "par cette aversion affichée par ces organisations avec qui elle partage le
secteur depuis plusieurs décennies et qui n’a finalement eu que le mérite d’accentuer la confusion
au sein de l’opinion publique et de raviver la tension dans un contexte déjà assez chargé.
Malgré les nombreuses confusions et maladresses relevées dans ces exercices inopportuns de
communication, l’UDC s’impose le devoir d’éviter toute polémique futile et fratricide ne présentant
aucun intérêt pour les populations".
Dans le document, l’UDC tient à rappeler que "les vaillants travailleurs de la SDE ont trouvé en 1996 un secteur agonisant et ont réussi au prix de grands efforts et de lourds sacrifices à redresser tous les indicateurs de performance de la société d’exploitation, contribuant ainsi à assurer l’équilibre du sous-secteur et à restaurer la confiance des consommateurs et des partenaires financiers. Ce parcours exceptionnel de plus de 20 ans réalisé par des cadres, agents de maîtrise et ouvriers sénégalais dans une totale discrétion et une profonde abnégation vaut à la Sénégalaise Des Eaux d’avoir été distinguée par ses paires en 2018, lors d’une cérémonie organisée en Afrique du Sud, comme la meilleure société d’eau du Continent et d’aiguiser aujourd’hui tant d’appétit".
Toutefois, l’UDC reste aussi convaincue que "l’équilibre et la durabilité de ce secteur tiennent avant tout à la cohésion et à la synergie qui existent entre les différentes entités qui le composent". Elle invite par
conséquent les organisations syndicales susnommées ainsi que tous les acteurs "à recentrer le débat
et les réflexions sur les véritables défis du secteur dont certains ont été relevés dans le dernier rapport
annuel 2017 de l’ARMP et qui ont entre autres pour noms : les besoins d’anticipation et de réalisation à temps des programmes d’investissement en vue de régler de manière durable le problème latent des pénuries en eau à Dakar et dans les autres grandes villes du Sénégal, la préservation des ressources en eau qui font face à de nombreuses agressions de nature à altérer irrémédiablement leur quantité et leur qualité, le maintien de la baisse du prix de l’eau au profit des ménages suivant les prévisions du modèle financier dans un contexte d’augmentation du prix de l’électricité, l’accès à un service d’assainissement de qualité et la lutte contre les inondations pour offrir à nos concitoyens un cadre de vie sain et sécurisé, la réussite de la réforme hydraulique en cours dans le monde rural et enfin le besoin de régulation d’un secteur devenu complexe du fait d’une pluralité d’acteurs avec des risques de conflit potentiellement élevés".
En ce qui concerne le mot d’ordre de grève lancé par l’intersyndicale des travailleurs de la SDE, l’UDC,
qui s’associe aux revendications portant sur l’augmentation de la part du personnel dans le capital
de la future société d’exploitation, "regrette cependant, que les négociations entre les différentes
parties sur ce point aient accusé autant de retard, source de la situation de crise actuellement vécue".
Elle rappelle que le processus de la réforme et les négociations avec les partenaires sociaux ont été
lancés depuis bientôt 3 ans.
Et l'UDC indique que l’argument selon lequel l’actionnariat du personnel n’est pas un droit est
totalement réducteur et rétrograde. "Il témoigne d’un manque manifeste d’ambition des personnes
qui le défendent alors que la vision politique de renforcement de la participation du personnel était
déjà un acquis depuis la réforme de première génération intervenue 20 ans plus tôt. Cette mesure
traduisait la reconnaissance, par l’Etat, du mérite de cette composante majeure du système qui constitue, avec les consommateurs, les parties intéressées les plus constantes et les seules dont les
intérêts vitaux sont totalement engagés", note l'Union Des Cadres de la SDE dans le communiqué.
Dans le même registre, l’UDC recommande à l’Etat, par souci de transparence et en vertu des
principes de bonne gouvernance, "d’édicter et de publier les règles qui présideront à la sélection des
détenteurs des parts de capital réservées au secteur privé national". L’UDC souligne que ce point demeure encore l’une des grandes inconnues du processus de recapitalisation et contribue malheureusement à alimenter les suspicions et autres supputations.
L'UDC regrette, en gros, que l’absence d’une démarche à caractère inclusif est l’une des plus grandes faiblesses de la présente réforme. Elle constate que, "malheureusement et contrairement au processus de la première réforme intervenue en 1996, les travailleurs des sociétés d’eau ont été royalement ignorés lors de la seconde réforme. Pis, cette dernière n’a pas été évaluée en relation avec toutes les parties prenantes de manière à bénéficier du retour d’expériences de celle dite de première génération".
L’UDC invite l’Etat du Sénégal "à corriger ce manquement en conduisant dans l’immédiat des négociations ouvertes et transparentes avec les partenaires sociaux, qui, faut-il le rappeler, en sont seulement à leur première grève 23 ans après la privatisation du secteur. Ce qui témoigne d’un sens élevé des responsabilités et d’un souci constant de se mettre au service des populations".
Elle souhaite également un dénouement heureux de cette crise dont les populations sont malheureusement les victimes innocentes, en vue de favoriser le démarrage du nouveau contrat d’affermage le 01 janvier 2020 dans un climat social apaisé. L’UDC s’engage par ailleurs à revenir très prochainement dans le cadre d’une analyse critique sur certains sujets relatifs notamment au déroulement du processus de la réforme, à la gouvernance du secteur, à la gestion du patrimoine foncier pour livrer des informations, apporter des éclairages et tirer des enseignements.
déplore les sorties virulentes, notées ces derniers jours à travers les médias, de représentants d’organisations syndicales de la SONES et de l’ONAS, donnant l’impression d’une mission commanditée dont le seul but semble être de jeter le discrédit sur les travailleurs de la SDE.
L’UDC se dit surprise "par cette aversion affichée par ces organisations avec qui elle partage le
secteur depuis plusieurs décennies et qui n’a finalement eu que le mérite d’accentuer la confusion
au sein de l’opinion publique et de raviver la tension dans un contexte déjà assez chargé.
Malgré les nombreuses confusions et maladresses relevées dans ces exercices inopportuns de
communication, l’UDC s’impose le devoir d’éviter toute polémique futile et fratricide ne présentant
aucun intérêt pour les populations".
Dans le document, l’UDC tient à rappeler que "les vaillants travailleurs de la SDE ont trouvé en 1996 un secteur agonisant et ont réussi au prix de grands efforts et de lourds sacrifices à redresser tous les indicateurs de performance de la société d’exploitation, contribuant ainsi à assurer l’équilibre du sous-secteur et à restaurer la confiance des consommateurs et des partenaires financiers. Ce parcours exceptionnel de plus de 20 ans réalisé par des cadres, agents de maîtrise et ouvriers sénégalais dans une totale discrétion et une profonde abnégation vaut à la Sénégalaise Des Eaux d’avoir été distinguée par ses paires en 2018, lors d’une cérémonie organisée en Afrique du Sud, comme la meilleure société d’eau du Continent et d’aiguiser aujourd’hui tant d’appétit".
Toutefois, l’UDC reste aussi convaincue que "l’équilibre et la durabilité de ce secteur tiennent avant tout à la cohésion et à la synergie qui existent entre les différentes entités qui le composent". Elle invite par
conséquent les organisations syndicales susnommées ainsi que tous les acteurs "à recentrer le débat
et les réflexions sur les véritables défis du secteur dont certains ont été relevés dans le dernier rapport
annuel 2017 de l’ARMP et qui ont entre autres pour noms : les besoins d’anticipation et de réalisation à temps des programmes d’investissement en vue de régler de manière durable le problème latent des pénuries en eau à Dakar et dans les autres grandes villes du Sénégal, la préservation des ressources en eau qui font face à de nombreuses agressions de nature à altérer irrémédiablement leur quantité et leur qualité, le maintien de la baisse du prix de l’eau au profit des ménages suivant les prévisions du modèle financier dans un contexte d’augmentation du prix de l’électricité, l’accès à un service d’assainissement de qualité et la lutte contre les inondations pour offrir à nos concitoyens un cadre de vie sain et sécurisé, la réussite de la réforme hydraulique en cours dans le monde rural et enfin le besoin de régulation d’un secteur devenu complexe du fait d’une pluralité d’acteurs avec des risques de conflit potentiellement élevés".
En ce qui concerne le mot d’ordre de grève lancé par l’intersyndicale des travailleurs de la SDE, l’UDC,
qui s’associe aux revendications portant sur l’augmentation de la part du personnel dans le capital
de la future société d’exploitation, "regrette cependant, que les négociations entre les différentes
parties sur ce point aient accusé autant de retard, source de la situation de crise actuellement vécue".
Elle rappelle que le processus de la réforme et les négociations avec les partenaires sociaux ont été
lancés depuis bientôt 3 ans.
Et l'UDC indique que l’argument selon lequel l’actionnariat du personnel n’est pas un droit est
totalement réducteur et rétrograde. "Il témoigne d’un manque manifeste d’ambition des personnes
qui le défendent alors que la vision politique de renforcement de la participation du personnel était
déjà un acquis depuis la réforme de première génération intervenue 20 ans plus tôt. Cette mesure
traduisait la reconnaissance, par l’Etat, du mérite de cette composante majeure du système qui constitue, avec les consommateurs, les parties intéressées les plus constantes et les seules dont les
intérêts vitaux sont totalement engagés", note l'Union Des Cadres de la SDE dans le communiqué.
Dans le même registre, l’UDC recommande à l’Etat, par souci de transparence et en vertu des
principes de bonne gouvernance, "d’édicter et de publier les règles qui présideront à la sélection des
détenteurs des parts de capital réservées au secteur privé national". L’UDC souligne que ce point demeure encore l’une des grandes inconnues du processus de recapitalisation et contribue malheureusement à alimenter les suspicions et autres supputations.
L'UDC regrette, en gros, que l’absence d’une démarche à caractère inclusif est l’une des plus grandes faiblesses de la présente réforme. Elle constate que, "malheureusement et contrairement au processus de la première réforme intervenue en 1996, les travailleurs des sociétés d’eau ont été royalement ignorés lors de la seconde réforme. Pis, cette dernière n’a pas été évaluée en relation avec toutes les parties prenantes de manière à bénéficier du retour d’expériences de celle dite de première génération".
L’UDC invite l’Etat du Sénégal "à corriger ce manquement en conduisant dans l’immédiat des négociations ouvertes et transparentes avec les partenaires sociaux, qui, faut-il le rappeler, en sont seulement à leur première grève 23 ans après la privatisation du secteur. Ce qui témoigne d’un sens élevé des responsabilités et d’un souci constant de se mettre au service des populations".
Elle souhaite également un dénouement heureux de cette crise dont les populations sont malheureusement les victimes innocentes, en vue de favoriser le démarrage du nouveau contrat d’affermage le 01 janvier 2020 dans un climat social apaisé. L’UDC s’engage par ailleurs à revenir très prochainement dans le cadre d’une analyse critique sur certains sujets relatifs notamment au déroulement du processus de la réforme, à la gouvernance du secteur, à la gestion du patrimoine foncier pour livrer des informations, apporter des éclairages et tirer des enseignements.
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