Développer le continent à partir de la base, tel a été l’axe fort défini lors du VIe sommet Africités qui s’est tenu à Dakar du 4 au 8 décembre. «L’Afrique de la gouvernance, c'est l'Afrique qui réfléchit sur elle-même» a par exemple insisté Khalifa Sall, le maire de la ville-hôte. «Cinquante ans de gestion des affaires par les Etats ont généré beaucoup de conflits, famine, etc. Il faut responsabiliser maintenant les collectivités locales. Ce sont les populations et les collectivités locales qui doivent être à la base du développement de l'Afrique» a-t-il poursuivi.
Une charte de gouvernance
Les participants au sommet ont donc adopté une Charte africaine de la gouvernance locale, pour une mise en œuvre efficace des politiques de décentralisation, charte qui sera soumise aux chefs d'Etat de l'Union africaine. «Cela fait cinquante ans qu'on essaie de construire l'Afrique à partir des Etats-nations. Cette construction 'par le toit' n'a pas rempli toutes ses promesses. Il faut lui donner des fondations, les collectivités locales» a affirmé Jean-Pierre Elong Mbassi, le secrétaire général des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA).
Partant du principe que plus de la 700 millions d'Africains vivront dans les villes d'ici 2030, l’enjeu majeur sera de faire face à cette explosion démographique urbaine en donnant à ces villes les moyens humains et matériels d’y faire face. Seule une décentralisation dans la durée et une délégation des pouvoirs aux collectivités territoriales permettra d’y parvenir.
A l’issue du sommet Jean Pierre Elong Mbassi s’est cependant dit «rassuré» quant à l’utilisation des résultats des réflexions et recommandations issues de ce sommet par les gouvernants. «L'Afrique locale, c'est cette Afrique qui se prend en main, qui enracine tout effort de développement sur les populations locales» a-t-il conclu.
La crise malienne évoquée
Bien qu’elle n’était pas initialement au programme, la crise malienne s’est invitée dans les discussions et les élus locaux africains ont appelé à un dialogue avec les
groupes islamistes armés qui occupent actuellement le nord du Mali, avant de décider une intervention armée. Les élus n’ont cependant pas exclu un recours aux moyens militaires «même si nous ne le souhaitons pas», a précisé M. Elong Mbassi.
Ce VIe sommet a réuni plus de 5 000 participants dont 1 500 maires de 50 pays africains, ainsi que des représentants de villes, collectivités territoriales, gouvernements et associations d'autres continents.
RFI
Une charte de gouvernance
Les participants au sommet ont donc adopté une Charte africaine de la gouvernance locale, pour une mise en œuvre efficace des politiques de décentralisation, charte qui sera soumise aux chefs d'Etat de l'Union africaine. «Cela fait cinquante ans qu'on essaie de construire l'Afrique à partir des Etats-nations. Cette construction 'par le toit' n'a pas rempli toutes ses promesses. Il faut lui donner des fondations, les collectivités locales» a affirmé Jean-Pierre Elong Mbassi, le secrétaire général des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA).
Partant du principe que plus de la 700 millions d'Africains vivront dans les villes d'ici 2030, l’enjeu majeur sera de faire face à cette explosion démographique urbaine en donnant à ces villes les moyens humains et matériels d’y faire face. Seule une décentralisation dans la durée et une délégation des pouvoirs aux collectivités territoriales permettra d’y parvenir.
A l’issue du sommet Jean Pierre Elong Mbassi s’est cependant dit «rassuré» quant à l’utilisation des résultats des réflexions et recommandations issues de ce sommet par les gouvernants. «L'Afrique locale, c'est cette Afrique qui se prend en main, qui enracine tout effort de développement sur les populations locales» a-t-il conclu.
La crise malienne évoquée
Bien qu’elle n’était pas initialement au programme, la crise malienne s’est invitée dans les discussions et les élus locaux africains ont appelé à un dialogue avec les
groupes islamistes armés qui occupent actuellement le nord du Mali, avant de décider une intervention armée. Les élus n’ont cependant pas exclu un recours aux moyens militaires «même si nous ne le souhaitons pas», a précisé M. Elong Mbassi.
Ce VIe sommet a réuni plus de 5 000 participants dont 1 500 maires de 50 pays africains, ainsi que des représentants de villes, collectivités territoriales, gouvernements et associations d'autres continents.
RFI
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