Les soldats du gouvernement et les rebelles font régner la terreur dans les villages du Soudan du Sud. Dans son dernier rapport, Human Rights Watch donne des dates, des lieux, des noms de victimes assassinées, violées, chassées de chez elles.
Depuis l'été dernier, la zone des tueries s'est même étendue et les belligérants sont plus nombreux. « Depuis quelques mois, de nouveaux groupes ethniques se lient à l’opposition de Riek Machar, et en conséquence, les forces gouvernementales mènent des campagnes de contre-insurgence dans des zones civiles. Ils s’en prennent aux groupes ethniques ayant rejoint l’opposition. C’est un peu ce qu’on voit également de la part des forces de l’opposition aujourd’hui qui s’en prennent aux civils dinkas en disant que ce sont des supporteurs du président Salva Kiir et qu’on peut donc s’en prendre à eux », analyse Jonathan Pedneault, chercheur à la division Afrique de Human Rights Watch..
Et alors que l'Etat de droit a disparu, les commandants militaires sont laissés tranquilles. « Depuis le début de cette guerre, les belligérants n’ont subi aucune conséquence pour tous ces abus qu’ils ont commis à l’endroit des populations civiles, commente Jonathan Pedneault. Les commandants continuent à voyager à l’intérieur du pays, continuent à vivre des vies très luxueuses à Nairobi ou à Kampala sans être touchés par le conflit qu’ils continuent de mener dans le pays. Donc il est important que la communauté internationale envoie des signals très forts sur le fait que les abus contre les civils d'abord sont inacceptables, mais qu'ils entraînent également des conséquences. »
C'est pourquoi il est urgent pour Human Rights Watch de mettre sur pied le tribunal hybride promis par l'accord de paix de 2015. L'organisation recommande par ailleurs des sanctions individuelles et un embargo sur les armes. « Il va rendre plus difficile l'approvisionnement en munitions et en armes lourdes pour les deux parties », explique-t-il. Quant aux sanctions, elles permettraient de viser « des commandants spécifiques dont on sait qu'ils ont joué un rôle dans les opérations abusives des trois dernières années ».
Depuis l'été dernier, la zone des tueries s'est même étendue et les belligérants sont plus nombreux. « Depuis quelques mois, de nouveaux groupes ethniques se lient à l’opposition de Riek Machar, et en conséquence, les forces gouvernementales mènent des campagnes de contre-insurgence dans des zones civiles. Ils s’en prennent aux groupes ethniques ayant rejoint l’opposition. C’est un peu ce qu’on voit également de la part des forces de l’opposition aujourd’hui qui s’en prennent aux civils dinkas en disant que ce sont des supporteurs du président Salva Kiir et qu’on peut donc s’en prendre à eux », analyse Jonathan Pedneault, chercheur à la division Afrique de Human Rights Watch..
Et alors que l'Etat de droit a disparu, les commandants militaires sont laissés tranquilles. « Depuis le début de cette guerre, les belligérants n’ont subi aucune conséquence pour tous ces abus qu’ils ont commis à l’endroit des populations civiles, commente Jonathan Pedneault. Les commandants continuent à voyager à l’intérieur du pays, continuent à vivre des vies très luxueuses à Nairobi ou à Kampala sans être touchés par le conflit qu’ils continuent de mener dans le pays. Donc il est important que la communauté internationale envoie des signals très forts sur le fait que les abus contre les civils d'abord sont inacceptables, mais qu'ils entraînent également des conséquences. »
C'est pourquoi il est urgent pour Human Rights Watch de mettre sur pied le tribunal hybride promis par l'accord de paix de 2015. L'organisation recommande par ailleurs des sanctions individuelles et un embargo sur les armes. « Il va rendre plus difficile l'approvisionnement en munitions et en armes lourdes pour les deux parties », explique-t-il. Quant aux sanctions, elles permettraient de viser « des commandants spécifiques dont on sait qu'ils ont joué un rôle dans les opérations abusives des trois dernières années ».
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