« Un désespoir profond suivi d'un grand soulagement. » C'est ainsi que décrit un des collègues du journaliste congolais Stanis Bujakera, qui a été au cœur de cette longue journée de mardi, les sentiments par lesquels ils sont passés.
Tout s'était bien déroulé jusqu'aux environs de 16h00 locale, à Kinshasa. « Nous étions à la prison de Makala où Stanis était déjà engagé dans le processus de libération », explique-t-il en précisant que « l'amende équivalente à 400 dollars américains et les frais de justice de 545 dollars avaient déjà été payés, lorsqu’on nous a dit que le procureur venait de faire appel », ce qui est suspensif de l'exécution de la décision du tribunal.
C'est le choc. Le journaliste est remis dans sa cellule et ses amis, obligés de repartir sans Stanis Bujakera, vers 18h00.
Que s'est-il passé ? Pourquoi le procureur a décidé de faire marche arrière ? S’est-il rendu de nuit au greffe pour retirer son appel ? Pour le moment, beaucoup de questions restent sans réponses, même si certains commencent à invoquer des pressions politiques.
À la présidence congolaise, l’on se refuse de faire le moindre commentaire même si l'on se dit « satisfait de cet épilogue, car cette affaire avait trop duré ». Les deux parties ont dix jours pour faire appel.
Stanis Bujakera, le correspondant de Jeune Afrique et Reuters à Kinshasa, qui travaille aussi pour le média congolais actualité.cd, avait été arrêté le 8 septembre dernier suite à un article dans Jeune Afrique, non-signé, mettant en cause les renseignements militaires dans la mort d'un opposant, Chérubin Okende. Il a déjà purgé une peine de six mois en prison.
Tout s'était bien déroulé jusqu'aux environs de 16h00 locale, à Kinshasa. « Nous étions à la prison de Makala où Stanis était déjà engagé dans le processus de libération », explique-t-il en précisant que « l'amende équivalente à 400 dollars américains et les frais de justice de 545 dollars avaient déjà été payés, lorsqu’on nous a dit que le procureur venait de faire appel », ce qui est suspensif de l'exécution de la décision du tribunal.
C'est le choc. Le journaliste est remis dans sa cellule et ses amis, obligés de repartir sans Stanis Bujakera, vers 18h00.
Appel du procureur retiré
Le coup de théâtre final a lieu peu après 22h00. Tout semblait perdu, mais nouveau retournement de situation : le collègue de Stanis reçoit un coup de fil tardif « de l'administration carcérale » qui lui dit de venir récupérer son ami tout de suite à la prison de Makala, raconte-t-il. Motif invoqué : « Le procureur a retiré son appel. »Que s'est-il passé ? Pourquoi le procureur a décidé de faire marche arrière ? S’est-il rendu de nuit au greffe pour retirer son appel ? Pour le moment, beaucoup de questions restent sans réponses, même si certains commencent à invoquer des pressions politiques.
À la présidence congolaise, l’on se refuse de faire le moindre commentaire même si l'on se dit « satisfait de cet épilogue, car cette affaire avait trop duré ». Les deux parties ont dix jours pour faire appel.
Stanis Bujakera, le correspondant de Jeune Afrique et Reuters à Kinshasa, qui travaille aussi pour le média congolais actualité.cd, avait été arrêté le 8 septembre dernier suite à un article dans Jeune Afrique, non-signé, mettant en cause les renseignements militaires dans la mort d'un opposant, Chérubin Okende. Il a déjà purgé une peine de six mois en prison.
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