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Décès de Fatou Seck Gningue : sur les cinq victimes trois sont des enfants d'officiers supérieurs

Au Mali l’information sur « le bahutage traditionnel qui a carrément tourné au drame avec la mort, lundi dernier, en plein exercice, de cinq élèves officiers de l'Ecole Inter-Armes (EMIA) Boubacar Sada Sy de Koulikoro dont une Sénégalaise du nom de Fatou Seck Gningue » continue de rester au devant de l’actualité. Le chroniqueur Yaya Sidibé du journal indépendant pense qu’il faut tirer toutes les leçons de ces événements malheureux afin qu'ils ne se reproduisent plus. Comme ici au Sénégal, le chef de l’Etat a demandé une enquête pour déterminer les circonstances de ce drame.



Décès de Fatou Seck Gningue : sur  les cinq victimes trois sont des enfants d'officiers supérieurs
Mais au Mali comme au Sénégal ce n’est pas peut-être demain l’éclatement de la vérité sur cette affaire. Il faut tourner la page pour éviter d’autres bruits car notre confrère trouve « difficile de ne pas être frappé par une coïncidence pour le moins troublante : sur les cinq victimes trois sont des enfants d'officiers supérieurs, en l'occurrence des Colonels. Comment ne pas alors croire à la thèse très répandue au Mali selon laquelle l'EMIA est le saint des saints auquel n'accèdent que les enfants des officiers supérieurs, nés une cuillère en or massif entre les dents ? ».

Yaya Sidibé se pose ainsi une question, « hypothèse très plausible découlant du postulat premier : les élèves officiers d'actifs décédés étaient-ils physiquement aptes pour exercer une carrière militaire ?

Après avoir relevé la corruption qui gangrène la société malienne « la corruption appelée en bambara à travers la formule imagée du "Sourôfing" (la chose de la nuit) », notre confrère émet des doutes sur le travail « des Inspecteurs militaires qui étaient censés superviser le bahutage, "le jour le plus long" ? Où étaient-ils pendant que les instructeurs manœuvraient à mort les élèves officiers d'active ? S'ils avaient respecté à la lettre leur rôle le drame aurait pu être certainement évité. Mais pour cela, il aurait fallu qu'ils troquent la vie douillette des salons et 4X4 climatisés contre la vie d'un vrai soldat supervisant en Jeep les opérations sur le terrain au lieu de laisser les jeunes élèves officiers à la merci des ardeurs guerrières d'instructeurs zélés. Bref, l'on est en droit de s'attendre, après ce bahutage meurtrier, à ce que les responsabilités soient clairement situées et les coupables punis… ».





Vendredi 7 Octobre 2011 - 16:59


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