A Sibut, ces soldats sont attendus avec impatience mais aussi inquiétude. Certains habitants craignent en effet qu'il n'y ait des affrontements avec les hommes de la Seleka qui occupent la ville.
Cela fait maintenant deux semaines que les gens vivent dans la peur. La ville s'est vidée d'une partie de ses habitants. Beaucoup ont fui en brousse et plusieurs centaines se sont réfugiés à la paroisse, au petit séminaire, ou chez les soeurs. Le vendredi matin encore, des familles paniquées ont trouvé refuge à l'église. Selon plusieurs témoignages ce sont les populations non-musulmanes qui sont particulièrement prises pour cible à Sibut mais impossible d'avoir un bilan précis des violences.
Un drapeau rouge flotte à Sokada
Les hommes de la Seleka présents à Sibut seraient entre 100 et 300 selon les sources. Ils n'ont pas clairement dit leurs intentions. Mais hier, ils ont planté un drapeau rouge à Sokada un quartier périphérique de la ville, pour symboliser la partition du pays. Une initiative qui n'est pas confirmée par leur chef que RFI a pu joindre. Mais cela instaure un peu plus un climat d'insécurité.
→ A 'RE)LIRE : En Centrafrique, l'ex-Seleka plonge Sibut dans le «chaos»
Un habitant assure à RFI que chaque jour des hommes soupçonnés d'appartenir à la mouvance anti-balaka sont tués. Ces deux dernières semaines, plusieurs maisons ont été brûlées et il y a deux jours, le bureau d'une ONG internationale a été également détruit et pillé. En début de semaine, c'est la force africaine qui avait fait les frais de cette situation. Puisque 50 policiers gabonais venus en reconnaissance ont dû écourter leur mission, sous la menace de ceux qui tiennent la ville.
Source :Rfi.fr
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