La famille française Moulin-Fournier a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun.
Boko Haram n'envoie pas son message aux autorités nigérianes mais à la France et au Cameroun. Par la voix de Tanguy Moulin-Fournier, le chef de la famille française enlevée au Cameroun, les combattants islamistes s'adressent à l'ambassadeur de France, au Nigeria et au président camerounais, Paul Biya.
« Mon nom est Tanguy Moulin-Fournier. Nous avons été arrêtés au Cameroun il y a 25 jours avec ma femme, mes quatre enfants et mon frère venu d'Europe par un commando armé de Jamaatu Ahlisunnah Lidda'awati wal Jihad (Groupe pour la propagation de l’enseignement du Prophète et le jihad, nom arabe par lequel le groupe islamiste nigérian Boko Haram se fait appeler) », explique le père de famille.
Boko Haram renouvelle ses revendications
En moins d'une minute trente de lecture en français d'un texte également rédigé en anglais par ses ravisseurs, le chef de la famille française expatriée au Cameroun fait tout d'abord le point de leur situation. « Nos conditions de vie sont très dures. Nous perdons nos forces chaque jour. Nous ne tiendrons pas longtemps », souligne Tanguy Moulin-Fournier dont le visage apparaît fatigué, selon un journaliste qui a pu visionner cet enregistrement.
Dans ce nouvel enregistrement, Boko Haram réitère ses revendications formulées dans une première vidéo diffusée le 25 février. Les combattants islamistes nigérians avaient alors demandé la libération des femmes et des enfants de l'organisation, détenus au Nigeria et au Cameroun. Boko Haram dit ne pas vouloir entrer en conflit avec Yaoundé mais la secte nigériane lance une menace directe : si de nouvelles arrestations de ses membres interviennent au Cameroun, elle promet de multiplier, dans ce pays, les kidnappings et les attentats-suicide.
Pour mettre davantage de pression sur la France, les ravisseurs utilisent par ailleurs la santé de leurs sept otages. La famille Moulin-Fournier, qui compte quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, leurs parents et le frère de leur père, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun, sur une route longeant la frontière avec le Nigeria.
Durcissement de la doctrine française concernant les otages
Dans sa dernière édition datée du 19 mars, le quotidien français Le Monde publie un dossier sur le changement de politique de l’Etat français concernant les prises d’otages.
Selon le quotidien, désormais, non seulement les autorités françaises ne payeront plus de rançons pour obtenir la libération de leurs ressortissants mais la France s’opposera également « à toute forme de versement », selon les termes d’un conseiller ministériel, visant ainsi les sommes que les familles, les entreprises ou les compagnies d’assurance pourraient être conduites à remettre, par leurs propres moyens, aux preneurs d’otages.
Depuis vingt-cinq ans, soit depuis les enlèvements au Liban, la politique française consistait à refuser officiellement toute négociation avec les ravisseurs. Cependant et dans les faits, des rançons ont été régulièrement versées.
Joint par RFI, Jean-Louis Normandin, ancien otage au Liban et Président de l’association Otages du Monde, estime que l’Etat français durcit le ton et fait preuve de fermeté à cause de l’augmentation du nombre d’otages français, ces derniers mois.
Source : Rfi.fr
« Mon nom est Tanguy Moulin-Fournier. Nous avons été arrêtés au Cameroun il y a 25 jours avec ma femme, mes quatre enfants et mon frère venu d'Europe par un commando armé de Jamaatu Ahlisunnah Lidda'awati wal Jihad (Groupe pour la propagation de l’enseignement du Prophète et le jihad, nom arabe par lequel le groupe islamiste nigérian Boko Haram se fait appeler) », explique le père de famille.
Boko Haram renouvelle ses revendications
En moins d'une minute trente de lecture en français d'un texte également rédigé en anglais par ses ravisseurs, le chef de la famille française expatriée au Cameroun fait tout d'abord le point de leur situation. « Nos conditions de vie sont très dures. Nous perdons nos forces chaque jour. Nous ne tiendrons pas longtemps », souligne Tanguy Moulin-Fournier dont le visage apparaît fatigué, selon un journaliste qui a pu visionner cet enregistrement.
Dans ce nouvel enregistrement, Boko Haram réitère ses revendications formulées dans une première vidéo diffusée le 25 février. Les combattants islamistes nigérians avaient alors demandé la libération des femmes et des enfants de l'organisation, détenus au Nigeria et au Cameroun. Boko Haram dit ne pas vouloir entrer en conflit avec Yaoundé mais la secte nigériane lance une menace directe : si de nouvelles arrestations de ses membres interviennent au Cameroun, elle promet de multiplier, dans ce pays, les kidnappings et les attentats-suicide.
Pour mettre davantage de pression sur la France, les ravisseurs utilisent par ailleurs la santé de leurs sept otages. La famille Moulin-Fournier, qui compte quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, leurs parents et le frère de leur père, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun, sur une route longeant la frontière avec le Nigeria.
Durcissement de la doctrine française concernant les otages
Dans sa dernière édition datée du 19 mars, le quotidien français Le Monde publie un dossier sur le changement de politique de l’Etat français concernant les prises d’otages.
Selon le quotidien, désormais, non seulement les autorités françaises ne payeront plus de rançons pour obtenir la libération de leurs ressortissants mais la France s’opposera également « à toute forme de versement », selon les termes d’un conseiller ministériel, visant ainsi les sommes que les familles, les entreprises ou les compagnies d’assurance pourraient être conduites à remettre, par leurs propres moyens, aux preneurs d’otages.
Depuis vingt-cinq ans, soit depuis les enlèvements au Liban, la politique française consistait à refuser officiellement toute négociation avec les ravisseurs. Cependant et dans les faits, des rançons ont été régulièrement versées.
Joint par RFI, Jean-Louis Normandin, ancien otage au Liban et Président de l’association Otages du Monde, estime que l’Etat français durcit le ton et fait preuve de fermeté à cause de l’augmentation du nombre d’otages français, ces derniers mois.
Source : Rfi.fr
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