Les autorités pourraient durcir le ton dès ce mercredi, jour de l’expiration de l’ultimatum lancé par le président Nkurunziza. Un habitant de Mugamba assure que des policiers ont commencé à arriver au compte-goutte. Selon lui, beaucoup de jeunes ont quitté la ville ces derniers jours, ils ont peur. Ils craignent les perquisitions des forces de sécurité, redoutent des arrestations arbitraires ou même des exécutions.
Ce n'est pas la première fois que le président burundais lance un ultimatum de ce type. C'était déjà le cas en novembre dernier à Bujumbura avant une opération menée maison par maison. A ce moment-là, comme il y a deux semaines à Mugamba, le chef de l'Etat avait prévenu qu'à partir de la fin de l'ultimatum, les autorités utiliseraient toutes les mesures nécessaires.
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Mugamba est l'une des rares régions rurales à avoir connu des manifestations contre le nouveau mandat de Pierre Nkurunziza. C'est également une zone dans laquelle le parti au pouvoir ne dispose pas de bases solides comme ailleurs dans le pays. L'une de celles enfin dans laquelle sont signalées le plus de violences. Même si les autorités considèrent que ces violences sont le fait de terroristes isolés et pas de groupes réellement constitués, leur intention affichée est de rétablir la sécurité sur l'ensemble du territoire dans les deux mois maximum.
Source: Rfi.fr
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