Le commandant des forces américaines en Afrique était au Nigeria mardi 13 mai, pour faire le point avec les autorités nigérianes sur les recherches des jeunes filles enlevées dans le Nord par Boko Haram. Le département d’Etat américain a confirmé que des avions de surveillance ont commencé à sillonner la zone où le gouvernement entend proroger l’état d’urgence, dans le nord-est du pays (Etats de Borno, Adamawa et Yobé).
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L’équipe américaine au Nigeria est à pied d’œuvre, et le travail de reconnaissance du terrain : le travail de renseignement, de surveillance et d’écoutes des communications s’accompagne désormais de vols d’avions-espions. Le département d’Etat souligne que le survol des zones sensibles se fait avec l’accord du Nigeria, qui a donc mis en sourdine ses réticences. Le général Rodriguez, qui dirige Africom, la force américaine en Afrique, se trouvait à Abuja mardi, afin de négocier avec les autorités un protocole de partage des données. Les Etats-Unis ont en leur possession des images de satellites civils et militaires, les Américains souhaitent mettre en place un système sécurisé de transfert des informations, ainsi qu’ils le font dans toute coopération avec un Etat étranger.
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Le département d’Etat n’a pas confirmé l’envoi prochain de drones sur le terrain, mais cette option reste à l’étude, précise cependant notre correspondante à Washiongton, Anne-Marie Capomaccio. Toutes les forces américaines en Afrique, à Djibouti, au Niger ou en Ethiopie, sont en alerte sur l’enlèvement des jeunes nigérianes, affirme l’Africom.
Il faut dire que l’émotion est très forte dans l’opinion publique américaine, et que le sort de ces jeunes filles, comme la traque aux membres de Boko Haram, fait la Une des media depuis un mois.
Le Nigeria « ne penche pas que pour la solution militaire »
Cette annonce américaine intervient au lendemain de l’annonce par le président nigérian de sa volonté de ne pas fermer la porte au dialogue avec Boko Haram pour obtenir la libération des jeunes filles. « Le gouvernement fédéral du Nigeria sous la présidence de Goodluck Jonathan veut et est prêt a tout faire pour assurer que la vie et les biens des Nigérians, y compris les jeunes filles de Chibok soient protégées », a déclaré le ministre nigérian des Affaires spéciales, Taminu Turaki. « C’est pour cela que, bien avant cette saga de l'enlèvement, le gouvernement fédéral [nigérian] a mis sur pied un comité présidentiel pour étudier la question », a-t-il insisté. Le ministre a également affirmé que le gouvernement « ne penche pas que pour la solution militaire » et « veut explorer toutes les possibilités, y compris une résolution pacifique du conflit ». Il a cependant prévenu que le gouvernement nigérian n’entend « pas discuter de façon abstraite ».
« S'ils [Boko Haram, ndlr] veulent vraiment que l'on s'assoit et que l'on dialogue avec eux, pour résoudre tous les problèmes, pas que cette affaire des jeunes filles kidnappées, que la direction de Boko Haram nous dise clairement : ‘’voilà, ces gens sont nos représentants’’. Dans ce cas, nous nous assoirons a la même table et nous discuterons avec eux, dans n'importe quel endroit du monde qui leur conviendra », a affirmé le ministre nigérian.
Source : Rfi.fr
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