Très rapidement, un homme d’affaires originaire de Tombouctou était venu proposer d’engager des négociations pour libérer l’otage contre la somme de 400 millions de francs Cfa. Il avait été éconduit. La Croix-Rouge malienne avait alors proposé de faciliter les discussions, mais Ansar Dine s'y était opposé.
Dans la foulée, la Suisse demande alors l’aide du Mali et surtout du Burkina Faso. Le président Blaise Compaoré instruit son chef d’état-major particulier et un de ses conseillers en déplacement au moment des faits. Un contact téléphonique est établi avec la haute hiérarchie du groupe armé Ansar Dine.
Les discussions sont au départ très tendues. Le Burkina arrive à amadouer, au sens propre comme au sens figuré, les gardiens de l’otage. On s’entend sur le jour de la libération, mardi matin du 24 avril.
Au saut du lit, des habitants de Tombouctou voient dans le ciel deux petits avions de reconnaissance, un hélicoptère du Burkina Faso atterrit puis repart avec l’otage. Le premier geste de Béatrice Stocky : offrir du chocolat aux autres passagers.
Le Burkina Faso affirme qu’il n’a pas versé de rançon. Peut-être qu’effectivement, l’argent n’est pas arrivé par ce canal, mais d’après nos informations la Suisse a accepté une formule pour que de respectables liasses d’euros soient versées. Cette libération confirmerait en tout cas la volonté d'Ansar Dine de se poser comme un véritable interlocuteur au nord du Mali.
RFI