En attendant, des instructions fermes auraient été données pour supprimer toutes les dépenses superflues, réduire les budgets de fonctionnement, limiter les déplacements du personnel administratif. En définitive, plus de thé et de café dans les bureaux ; plus de bons d’essence aux copains et copines, plus de surconsommation en eau, électricité et téléphone. Les frigos que les travailleurs apportent de chez eux pour les brancher sur le courant public doit cesser.
Autant dire que les temps à venir seront durs pour les agents de la fonction publique. Mais également pour toutes les populations. En effet, depuis le déclenchement de la rébellion dans le nord le 17 janvier, le Mali était dans d’insurmontables difficultés. Le putsch du 22 mars est venu pourrir une situation déjà peu enviable, rendant désormais le pays presque ingérable.