Gravement brûlé, le berger peul a raconté à ses proches avoir été torturé par des soldats dans un camp. « Les forces armées Fama l’ont traité de jihadiste et lui ont demandé d’amener une arme », raconte Hamadoun Dicko, interne à l'hôpital Gabriel Touré de Bamako, qui s'est occupé de lui et se fait son porte-parole.
« Il dit qu’il n’a pas d’arme. Ils l’ont attaché, lui ont bandé les yeux, lui ont attaché les pieds et les mains. Ils se sont mis à l’électrocuter, lui ont fait avaler des comprimés et l’ont jeté au bord. »
Faute d'avoir reçu des soins rapidement, Hamadi Amadou Bah risque aujourd'hui de perdre plusieurs de ses membres. Le Comité international de la Croix-Rouge a convaincu le berger d'être pris en charge, lui qui refusait d'être amputé.
Une évacuation à Gao où officient les équipes du CICR est en préparation. La Commission nationale des droits de l'homme est aussi allée à sa rencontre. Elle juge d’ailleurs son témoignage crédible et appelle à des enquêtes.
« Son état physique corrobore parfaitement aux allégations de tortures et de mauvais traitements, indique Malick Coulibaly, président de la CNDH. Maintenant, à qui imputer ces actes-là ? Il faudrait des investigations pour attester cela. Très prochainement, nous saisirons différents ministères. »
Au ministère malien de la Défense, on dit ne pas avoir eu connaissance du cas de ce berger peul. Le ministre tient à rappeler qu’en cette période de guerre, le Mali a besoin de soutien et que son armée ne doit pas être dénigrée, tout en assurant que s’il y a eu bavure, tôt ou tard, elle sera sanctionnée.
RFI
« Il dit qu’il n’a pas d’arme. Ils l’ont attaché, lui ont bandé les yeux, lui ont attaché les pieds et les mains. Ils se sont mis à l’électrocuter, lui ont fait avaler des comprimés et l’ont jeté au bord. »
Faute d'avoir reçu des soins rapidement, Hamadi Amadou Bah risque aujourd'hui de perdre plusieurs de ses membres. Le Comité international de la Croix-Rouge a convaincu le berger d'être pris en charge, lui qui refusait d'être amputé.
Une évacuation à Gao où officient les équipes du CICR est en préparation. La Commission nationale des droits de l'homme est aussi allée à sa rencontre. Elle juge d’ailleurs son témoignage crédible et appelle à des enquêtes.
« Son état physique corrobore parfaitement aux allégations de tortures et de mauvais traitements, indique Malick Coulibaly, président de la CNDH. Maintenant, à qui imputer ces actes-là ? Il faudrait des investigations pour attester cela. Très prochainement, nous saisirons différents ministères. »
Au ministère malien de la Défense, on dit ne pas avoir eu connaissance du cas de ce berger peul. Le ministre tient à rappeler qu’en cette période de guerre, le Mali a besoin de soutien et que son armée ne doit pas être dénigrée, tout en assurant que s’il y a eu bavure, tôt ou tard, elle sera sanctionnée.
RFI
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