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50 ans d’indépendance pour la Gambie: la grande parade de Jammeh

La Gambie célèbre les 50 ans de son indépendance. Le président Yahya Jammeh, qui dirige son pays d'une main de fer depuis vingt ans, organise ce mercredi une grande parade au stade de Bakau : des civils et des militaires doivent défiler devant des délégations sénégalaises, mauritaniennes, sierra-léonaises et ghanéennes. Mais en marge de ces festivités, les ONG de défense des droits de l'homme souhaiteraient que soient évoquées les nombreuses violations des droits de l'homme.



Près de deux mois auprès le putsch avorté, ces célébrations apparaissent comme surréalistes, car depuis le 30 décembre, la suspicion a gagné la capitale. L'appareil répressif s'est endurci. A Banjul, officiellement, une trentaine de personnes ont été arrêtées  suite aux fouilles menées par l'armée et l'agence des renseignements.

Il s'agit essentiellement de proches des présumés putschistes, qui n'ont jusque-là pas été présentés devant un juge. Dans le même temps, une Cour martiale a été créée pour juger six militaires. Son cadre reste jusque-là obscur : on ignore, par exemple, s'ils ont accès à un avocat. Ce climat inquiète les ONG de défense des droits de l'homme qui réclament plus de détails sur ces dernières arrestations.

Mais pour Yahya Jammeh, ces célébrations sont symboliques. C'est pour lui l'occasion de réaffirmer sa souveraineté. Et avec son voisin sénégalais, de se montrer comme un interlocuteur incontournable : c'est en effet, à Banjul, avec son aval, que sont censées se tenir des assises entre chefs rebelles casamançais.


■ Amnesty International organise un rassemblement à Paris

A l'occasion des 50 ans de l'indépendance de la Gambie, Amnesty International se rend à l'ambassade de Gambie à Paris pour remettre une pétition demandant la libération du journaliste Ebrima Manneh, dont c’est aussi l'anniversaire ce mercredi. Arrêté en 2006 et depuis porté disparu, le cas d'Ebrimah Manneh est emblématique, selon l’organisation, de la situation des droits de l'homme dans le pays.

Il y a eu une détérioration de la situation des droits de l’homme en Gambie depuis l’arrivée au pouvoir du président Yahya Jammeh.
François Patueld’Amnesty International18/02/2015 - par David ThomsonÉcouter

 

 
 
 
 
 

Rfi

Mercredi 18 Février 2015 - 16:06


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