Une fois de plus, la Commission électorale a pris du retard, beaucoup de retard, ce dimanche. Les premiers résultats nationaux devaient être annoncés dès midi – mais l'INEC a finalement repoussé le début de l'exercice à la fin d'après midi dimanche.
Au final, les résultats d'un seul État sur les 36 que compte le Nigeria ont été dévoilés avant la suspension de la collecte qui reprendra ce lundi matin : l’un des plus petits que compte leur immense pays. L’État d’Ekiti, dans le Sud-Ouest. En termes de masse électorale, cela représente à peine plus d’1 % des électeurs inscrits. Selon la Commission électorale, dans ce territoire yoruba, le candidat du parti au pouvoir, l’APC, Bola Tinubu, lui-même yoruba, arrive en tête, devant l’opposant Atiku Abubakar du PDP et Peter Obi du Labour Party, le parti travailliste. En quatrième position, Rabiu Kwankwasso, du NNPP.
L’opposant Atiku Abubakar, dont c’est la sixième participation à une élection présidentielle, a appelé la Commission électorale à publier les résultats au plus vite. Estimant que des gouverneurs essayaient de compromettre le processus au niveau local. Quant au parti travailliste de Peter Obi, il a accusé l’INEC de refuser de faire remonter les résultats de l’État de Lagos et du Delta, évoquant des pressions du parti au pouvoir.
« Peter Obi ne dit pas ça pour faire plaisir à sa base, ni pour en tirer un quelconque avantage politique, il dit ce qui s'est passé sur le terrain, analyse Nnamdi Anekwe-Chive, chercheur au CHIVE GPS, un bureau d'intelligence et de sécurité basé à Lagos, joint par Christina Okello de la rédaction Afrique. Car, si, les agents électoraux avaient téléchargé les résultats en temps et en heure, de nombreux États auraient comptabilisé leurs résultats et seraient déjà en route vers la capitale fédérale d'Abuja pour les déposer au centre national de compilation.
Mais ils ne l'ont pas fait.
Ça crée de la frustration, notamment dans le Sud du Nigeria et chez les jeunes. Ils ont le sentiment que cette élection est truquée pour favoriser le parti au pouvoir. À Port-Harcourt et à Lagos, il y a eu des actes de violence contre des électeurs et le système biométrique a été manipulé par endroits.
Peter Obi pourrait tenter de contester certains aspects de l'élection afin de renforcer le processus démocratique, mais le pouvoir judiciaire n'a pas été en mesure de rendre un jugement majeur sur une élection présidentielle au Nigeria depuis 1999, et en général la justice n'est pas très juste avec les gens qui se présentent devant elle. »
Toutr cela est décevant pour les électeurs nigérians, auxquels on avait promis beaucoup plus de fluidité et de rapidité – grâce à l'utilisation de nouvelles technologies. Mais la transmission électronique des résultats, qui devait sécuriser le vote s'est souvent avéré impossible. Quant au site sur lequel ceux-ci devaient être publiés en temps réel pour crédibiliser le vote, il ne fonctionnait pas dimanche.
La suite donc ce lundi, en fin de matinée.
Au final, les résultats d'un seul État sur les 36 que compte le Nigeria ont été dévoilés avant la suspension de la collecte qui reprendra ce lundi matin : l’un des plus petits que compte leur immense pays. L’État d’Ekiti, dans le Sud-Ouest. En termes de masse électorale, cela représente à peine plus d’1 % des électeurs inscrits. Selon la Commission électorale, dans ce territoire yoruba, le candidat du parti au pouvoir, l’APC, Bola Tinubu, lui-même yoruba, arrive en tête, devant l’opposant Atiku Abubakar du PDP et Peter Obi du Labour Party, le parti travailliste. En quatrième position, Rabiu Kwankwasso, du NNPP.
L’opposant Atiku Abubakar, dont c’est la sixième participation à une élection présidentielle, a appelé la Commission électorale à publier les résultats au plus vite. Estimant que des gouverneurs essayaient de compromettre le processus au niveau local. Quant au parti travailliste de Peter Obi, il a accusé l’INEC de refuser de faire remonter les résultats de l’État de Lagos et du Delta, évoquant des pressions du parti au pouvoir.
« Peter Obi ne dit pas ça pour faire plaisir à sa base, ni pour en tirer un quelconque avantage politique, il dit ce qui s'est passé sur le terrain, analyse Nnamdi Anekwe-Chive, chercheur au CHIVE GPS, un bureau d'intelligence et de sécurité basé à Lagos, joint par Christina Okello de la rédaction Afrique. Car, si, les agents électoraux avaient téléchargé les résultats en temps et en heure, de nombreux États auraient comptabilisé leurs résultats et seraient déjà en route vers la capitale fédérale d'Abuja pour les déposer au centre national de compilation.
Mais ils ne l'ont pas fait.
Ça crée de la frustration, notamment dans le Sud du Nigeria et chez les jeunes. Ils ont le sentiment que cette élection est truquée pour favoriser le parti au pouvoir. À Port-Harcourt et à Lagos, il y a eu des actes de violence contre des électeurs et le système biométrique a été manipulé par endroits.
Peter Obi pourrait tenter de contester certains aspects de l'élection afin de renforcer le processus démocratique, mais le pouvoir judiciaire n'a pas été en mesure de rendre un jugement majeur sur une élection présidentielle au Nigeria depuis 1999, et en général la justice n'est pas très juste avec les gens qui se présentent devant elle. »
Toutr cela est décevant pour les électeurs nigérians, auxquels on avait promis beaucoup plus de fluidité et de rapidité – grâce à l'utilisation de nouvelles technologies. Mais la transmission électronique des résultats, qui devait sécuriser le vote s'est souvent avéré impossible. Quant au site sur lequel ceux-ci devaient être publiés en temps réel pour crédibiliser le vote, il ne fonctionnait pas dimanche.
La suite donc ce lundi, en fin de matinée.
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