Ce mégaprojet entre le pays des matins calmes et l’Afrique est né dans un contexte de perturbations dans la chaîne de distribution mondiale. Ceci est dû en grande partie à la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Ce qui avait provoqué une hausse des cours des céréales, notamment en Afrique. En lançant ce projet, la Corée du Sud a fait montre de sa capacité à produire suffisamment de riz pour pouvoir répondre à plus de 90% de la demande de ces pays. Car le but est également de fournir des variétés de riz de qualité à haut rendement, des machines agricoles et le savoir-faire du pays. L’objectif comme clamé par le gouvernement coréen est d’aider à stimuler la production de riz et à réduire la dépendance des pays partenaires aux importations. Tous ces huit pays partenaires nourrissent le spectre de l’insécurité alimentaire. Et ce sont des États à forte consommation de riz sans en être des producteurs.
Selon Africa Rice (centre de recherche basé à Abidjan), l’Afrique représente 32% des importations mondiales de riz pour 13% de la population mondiale. ” La production locale de riz ne couvre qu’environ 60% de la demande actuelle en Afrique subsaharienne”, renseigne le centre de recherche susnommé.
Pour aider l'Afrique à mieux assurer son autosuffisance alimentaire en riz, il est prévu un transfert de technologie aux pays partenaires. Dans ce cadre, Séoul prévoit de construire des installations au Ghana, en Guinée, en Guinée-Bissau, en Gambie, au Sénégal, au Cameroun, en Ouganda et au Kenya pour produire des semences de riz mieux adaptées aux conditions locales et ayant des rendements deux à trois fois supérieurs aux variétés domestiques. A cet effet, la Corée du Sud prévoit d'allouer 80 millions de dollars au projet d'ici à 2027.
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