« Nous exhortons les belligérants à cesser les hostilités » et à « coopérer avec les Nations unies et les autres acteurs humanitaires pour leur assurer un accès sûr aux civils en danger imminent sur la rive occidentale du Nil », a demandé Stéphane Dujarric, porte-parole de l'ONU.
L'attaque lancée dans le nord du pays, dans la ville de Kodok, a provoqué un déplacement de civils. Des dizaines de milliers de personnes ont fui leurs maisons notamment dans la localité d'Aburoc. Ce village de 200 habitants s'est transformé en camp de plus de 35 000 déplacés. Avec un hôpital temporaire et deux équipes de soins mobiles, Médecins sans frontières (MSF) était parvenu ces dernières semaines à fournir un soutien médical d'urgence à 13 000 personnes. Mais les combats se sont rapprochés.
Les humanitaires ont quasiment tous quitté les lieux. MSF a évacué son personnel international. L'ONG a pu se rendre brièvement sur place. Le résultat est très inquiétant, comme l'explique Marcus Bachmann, responsable de MSF au Soudan du Sud :
« La situation est catastrophique, rapporte-t-il. Il y a 25 000 à 30 000 personnes sur place. Il n'y a plus de provision d'eau, mais simplement quelques forages. Les gens ont très peur de se faire prendre dans des tirs croisés ou d'être eux-mêmes ciblés. Ils sont face à un choix extrêmement difficile. Rester sur place est intenable, on ne peut pas survivre dans une chaleur accablante avec à peine un litre d'eau par jour et par personne. Leur situation est très précaire. L'alternative qu'ils ont, c'est de fuir à travers le désert du Soudan jusqu'au Kordofan du Sud. Le prochain camp est à environ 250 kilomètres. Ça veut dire une semaine de marche dans une zone désertique sans aucun soutien. Par désespoir, environ 5 000 à 10 000 personnes ont commencé à prendre cette route depuis deux jours. Ils sont vraiment en danger de mort. »
« Ces gens ne reçoivent plus aucune assistance humanitaire, déplore Marcus Bachmann. Il leur reste très peu d'eau et de médicaments, ils n'ont pas de nourriture. Nos 29 employés membres de la communauté locale sont restés sur place en charge de l'hôpital. Mais si cela devient trop dangereux, ils partiront aussi. Les moyens laissés sur place sont minimaux. Ils ont tous reçu ce qu'on appelle des sacs de fuite. Ce sont des sacs à dos remplis de médicaments pour traiter une centaine de personnes touchées par les principales pathologies rencontrées. S'ils doivent fuir avec la population, ils pourront apporter des soins très basiques. Nous appelons à protéger les civils, à cesser les combats dans les zones de peuplement. Ces gens sont pris au piège et sont déplacés depuis trois ans. Plusieurs fois, ils ont perdu leurs maisons et dû fuir avec presque rien. Ils sont épuisés et traumatisés. Nous demandons à ce que les parties en conflit permettent aux humanitaires l'accès aux populations. Nous sommes prêts à intervenir dès que la situation le permettra. Les ressources sur place sont quasiment épuisées. Ces gens ne pourront pas survivre plus longtemps, notamment si on ne leur fournit pas de l'eau en urgence. »
De nombreux Sud-Soudanais se dirigent, toujours selon les Nations unies, vers le Soudan, le pays dont la partition en juillet 2011 avait donné naissance au Soudan du Sud, sous les auspices des Etats-Unis. Ces derniers avaient appelé mardi le Conseil de sécurité des Nations unies à surmonter ses divisions afin de mettre en place un embargo sur les armes et des sanctions contre les dirigeants du Soudan du Sud, dont le président Salva Kiir, au moment où la guerre civile s'intensifie, selon l'ONU.
Deux ans et demi après son indépendance, ce pays avait plongé en décembre 2013 dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts. Plus de 1,9 million de Sud-Soudanais sont déplacés dans leur pays et plus de 1,7 million sont réfugiés dans les pays voisins.
L'attaque lancée dans le nord du pays, dans la ville de Kodok, a provoqué un déplacement de civils. Des dizaines de milliers de personnes ont fui leurs maisons notamment dans la localité d'Aburoc. Ce village de 200 habitants s'est transformé en camp de plus de 35 000 déplacés. Avec un hôpital temporaire et deux équipes de soins mobiles, Médecins sans frontières (MSF) était parvenu ces dernières semaines à fournir un soutien médical d'urgence à 13 000 personnes. Mais les combats se sont rapprochés.
Les humanitaires ont quasiment tous quitté les lieux. MSF a évacué son personnel international. L'ONG a pu se rendre brièvement sur place. Le résultat est très inquiétant, comme l'explique Marcus Bachmann, responsable de MSF au Soudan du Sud :
« La situation est catastrophique, rapporte-t-il. Il y a 25 000 à 30 000 personnes sur place. Il n'y a plus de provision d'eau, mais simplement quelques forages. Les gens ont très peur de se faire prendre dans des tirs croisés ou d'être eux-mêmes ciblés. Ils sont face à un choix extrêmement difficile. Rester sur place est intenable, on ne peut pas survivre dans une chaleur accablante avec à peine un litre d'eau par jour et par personne. Leur situation est très précaire. L'alternative qu'ils ont, c'est de fuir à travers le désert du Soudan jusqu'au Kordofan du Sud. Le prochain camp est à environ 250 kilomètres. Ça veut dire une semaine de marche dans une zone désertique sans aucun soutien. Par désespoir, environ 5 000 à 10 000 personnes ont commencé à prendre cette route depuis deux jours. Ils sont vraiment en danger de mort. »
« Ces gens ne reçoivent plus aucune assistance humanitaire, déplore Marcus Bachmann. Il leur reste très peu d'eau et de médicaments, ils n'ont pas de nourriture. Nos 29 employés membres de la communauté locale sont restés sur place en charge de l'hôpital. Mais si cela devient trop dangereux, ils partiront aussi. Les moyens laissés sur place sont minimaux. Ils ont tous reçu ce qu'on appelle des sacs de fuite. Ce sont des sacs à dos remplis de médicaments pour traiter une centaine de personnes touchées par les principales pathologies rencontrées. S'ils doivent fuir avec la population, ils pourront apporter des soins très basiques. Nous appelons à protéger les civils, à cesser les combats dans les zones de peuplement. Ces gens sont pris au piège et sont déplacés depuis trois ans. Plusieurs fois, ils ont perdu leurs maisons et dû fuir avec presque rien. Ils sont épuisés et traumatisés. Nous demandons à ce que les parties en conflit permettent aux humanitaires l'accès aux populations. Nous sommes prêts à intervenir dès que la situation le permettra. Les ressources sur place sont quasiment épuisées. Ces gens ne pourront pas survivre plus longtemps, notamment si on ne leur fournit pas de l'eau en urgence. »
De nombreux Sud-Soudanais se dirigent, toujours selon les Nations unies, vers le Soudan, le pays dont la partition en juillet 2011 avait donné naissance au Soudan du Sud, sous les auspices des Etats-Unis. Ces derniers avaient appelé mardi le Conseil de sécurité des Nations unies à surmonter ses divisions afin de mettre en place un embargo sur les armes et des sanctions contre les dirigeants du Soudan du Sud, dont le président Salva Kiir, au moment où la guerre civile s'intensifie, selon l'ONU.
Deux ans et demi après son indépendance, ce pays avait plongé en décembre 2013 dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts. Plus de 1,9 million de Sud-Soudanais sont déplacés dans leur pays et plus de 1,7 million sont réfugiés dans les pays voisins.
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