Ayant personnellement adhéré aux conclusions des dernières négociations entre le CNRDRE et la CEDEAO, négociations ayant fait de lui, un ancien chef d’état avec tous les avantages, le Capitaine qui devrait normalement se confiner dans ce rôle comme l’indique les conclusions de l’accord, continue de se comporter comme s’il était un chef d’état reconnu comme tel.
Deux semaines ou plus après la signature de l’accord définitif des négociations entre le CNRDRE et la CEDEAO, le Capitaine rebondit dans l’arène entraînant dans son sillage un lourd dispositif sécuritaire digne d’un chef d’état en activité, se promenant dans les structures militaires du pays.
Pire, le Capitaine, notre jeune et fringant ancien chef d’état se donne vraiment en spectacle lorsque, sur les antennes, on continue à parler de président du CNRDRE. N’est-ce pas là, un argument de plus pour les partenaires du Mali d’avoir raison de ne jamais l’accepter comme interlocuteur. On lui donne sans le dire, l’image du tristement célèbre Idi Amine Dada, ancien chef de l’état Ougandais renversé à la suite de l’invasion de ce pays d’Afrique centrale par l’armée du Mwalimu, Julius Nyeréré de Tanzanie. Nous pensons en toute sincérité, que le Capitaine Amadou Haya Sanogo vaut mieux que tout ça et qu’il a vraiment intérêt à rester là où, le dernier accord intervenu entre lui et la CEDEAO l’a placé. Un ancien chef d’état qui reste dans son coin, évitant de gêner et de se gêner. Amadou Haya Sanogo vaut désormais mieux que tout ça à condition toute fois qu’il n’écoute non pas la symphonie des laudateurs, mais sa parole d’officier d’honneur.
Ceux qui le poussent à agir de la sorte ne peuvent prétendre lui vouloir du bien, bien au contraire. Sa récente réapparition et la vue de l’impressionnant dispositif militaire qu’il traîne derrière lui, alimente les causeries des salons, bureaux et grins de la capitale, causeries provoquant l’hilarité générale, des choses qui font de lui un clown ni plus, ni moins. Le mieux pour le Capitaine que nous aimons beaucoup, est qu’il respecte sa propre parole. Une qualité digne de tout homme aspirant à la fonction suprême. Sinon, il peut continuer à parader autant qu’il voudra mais c’est le Mali qu’il dit aimer qui en fera les frais.
Source : La nouvelle patrie