Au Soudan, l'armée fait-elle tout pour retarder la transition du pouvoir aux civils ? Les meneurs de la contestation à l'origine de la chute d'Omar el-Béchir, le 11 avril, accusent les généraux de tergiverser, à dessein, pour garder la main sur le pays. L'Alliance pour la liberté et le changement, l'ALC, menace de passer à la vitesse supérieure avec des actions de « désobéissance civile », sans plus de précisions.
Parmi les points de désaccord avec l'armée : le délai pour organiser les prochaines élections ne fait pas non plus l'unanimité, L'ALC réclamant 4 ans, les généraux entendant limiter ce délai à 2 ans. Un autre point de divergence : l'importance donnée à la charia, la loi islamique. Les généraux estiment qu'elle doit rester la source de la législation, et reprochent à l'ALC de ne l'avoir pas mentionné dans ses propositions.
Les manifestants avaient remis jeudi à l’armée une liste de propositions pour le déroulement de la transition. Le porte-parole du CMT a répondu que le programme ne comprenait pas la loi islamique. Il a expliqué que la charia, les lois locales et les traditions devaient rester les sources de la loi.
Omar el-Béchir et la charia...
Lors du coup d’État de 1989, Omar el-Béchir était apparu à un meeting, une Kalachnikov dans une main, le Coran dans l’autre. Pourtant, si la charia est dans la Constitution du Soudan, sous l’ancien dictateur, son application était à géométrie variable.
A sa prise de pouvoir, Omar el-Béchir s’était allié avec Hassan al-Tourabi, un islamiste radical. Néanmoins, « il n’a jamais complètement adhéré à cette vision proche des Frères musulmans », explique Rashid Abdi. Par contre, selon le chercheur, « il l’a accompagnée, il a vu son utilité. Pour lui, l’islamisation visait à façonner les jeunes générations et à en faire des personnes pieuses ».
La charia a été plusieurs fois appliquée, avec des peines de mort, des lapidations, des coups de fouet, visant le plus souvent les femmes, rappelle Human Rights Watch.
Elle a aussi été source de tensions avec le sud du pays, à majorité chrétienne. « Son abolition était une demande centrale du SPLM-N pour conclure la paix et ça l’était aussi pour le SPLM. La charia est restée et la guerre a continué », explique la spécialiste Lauren Blanchard.
Aujourd’hui, les manifestants n’en font pas mention dans leurs revendications. Yousra Elbagir, journaliste qui suit la contestation depuis le début, explique que beaucoup de gens « ont appelé à un pouvoir civil laïc et seront mécontents de cette annonce » des militaires.
Parmi les points de désaccord avec l'armée : le délai pour organiser les prochaines élections ne fait pas non plus l'unanimité, L'ALC réclamant 4 ans, les généraux entendant limiter ce délai à 2 ans. Un autre point de divergence : l'importance donnée à la charia, la loi islamique. Les généraux estiment qu'elle doit rester la source de la législation, et reprochent à l'ALC de ne l'avoir pas mentionné dans ses propositions.
Les manifestants avaient remis jeudi à l’armée une liste de propositions pour le déroulement de la transition. Le porte-parole du CMT a répondu que le programme ne comprenait pas la loi islamique. Il a expliqué que la charia, les lois locales et les traditions devaient rester les sources de la loi.
Omar el-Béchir et la charia...
Lors du coup d’État de 1989, Omar el-Béchir était apparu à un meeting, une Kalachnikov dans une main, le Coran dans l’autre. Pourtant, si la charia est dans la Constitution du Soudan, sous l’ancien dictateur, son application était à géométrie variable.
A sa prise de pouvoir, Omar el-Béchir s’était allié avec Hassan al-Tourabi, un islamiste radical. Néanmoins, « il n’a jamais complètement adhéré à cette vision proche des Frères musulmans », explique Rashid Abdi. Par contre, selon le chercheur, « il l’a accompagnée, il a vu son utilité. Pour lui, l’islamisation visait à façonner les jeunes générations et à en faire des personnes pieuses ».
La charia a été plusieurs fois appliquée, avec des peines de mort, des lapidations, des coups de fouet, visant le plus souvent les femmes, rappelle Human Rights Watch.
Elle a aussi été source de tensions avec le sud du pays, à majorité chrétienne. « Son abolition était une demande centrale du SPLM-N pour conclure la paix et ça l’était aussi pour le SPLM. La charia est restée et la guerre a continué », explique la spécialiste Lauren Blanchard.
Aujourd’hui, les manifestants n’en font pas mention dans leurs revendications. Yousra Elbagir, journaliste qui suit la contestation depuis le début, explique que beaucoup de gens « ont appelé à un pouvoir civil laïc et seront mécontents de cette annonce » des militaires.
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