Lors du dernier pointage lundi soir à 22h, Bola Tinubu (APC) et Atiku Abubakar (PDP) étaient au coude à coude avec respectivement six États et cinq États remportés. Mais Peter Obi (Parti Travailliste) reste en embuscade avec trois États remportés, et notamment celui de Lagos, la capitale économique du Nigeria et surtout le fief de Bola Tinubu, ancien gouverneur de la mégapole. Rappelons que hier soir, Peter Obi enregistrait environ 10 000 voix d'avance sur Bola Tinubu, de l'APC.
Autres résultats annoncés lundi soir, les derniers, par les six délégués de l'INEC : Atiku Abubakar sort vainqueur de l'Adamawa et de Katsina, le fief de Muhammadu Buhari. Peter Obi est le numéro 1 dans l'Etat de Nassarawa.
En revanche il assure que toutes les remarques et plaintes adressées à la commission électorale indépendantes seront traitées le moment voulu. Et le professeur Yakubu promet que les équipes informatiques en charge de la gestion du portail IreV mettent les bouchées doubles. Et qu'avant la réouverture ce matin du centre national de collectes, les résultats de la présidentielle nigériane devraient être accessibles à tout public.
La commission électorale à Abuja reprendra ses annonces à 11h ce mardi matin.
Autres résultats annoncés lundi soir, les derniers, par les six délégués de l'INEC : Atiku Abubakar sort vainqueur de l'Adamawa et de Katsina, le fief de Muhammadu Buhari. Peter Obi est le numéro 1 dans l'Etat de Nassarawa.
Quelques tensions locales
Dans l'Etat de Lagos, le gouverneur a lancé un appel au calme après des rumeurs d'accrochage entre communautés sur les marchés. Il y a aussi eu des mouvements de colère dans l'état de Rivers, dans le delta du Niger – Dans cette région jusque là dominé par l'opposition, le gouverneur est accusé d'avoir organisé la victoire de Bola Tinubu dans 10 circonscriptions.Et au siège de l'INEC
Lundi soir, malgré une longue pause entre 18h15 et 21h, la tension n'était toujours pas retombée au Centre International des conférences d'Abuja. Les résultats de l'État de Jigawa à peine finis d'être égrainés que le représentant national du parti African Action Congress, interrompt le Pr Yakubu. D'une voix exaspérée, ce membre de cette petite formation reproche au président de l'INEC sa poursuite du programme d'annonces des résultats. La mise en ligne en temps réel des résultats n'est toujours pas effective. Impassible et le ton neutre, entouré de son comité de direction, Mahmood Yakubu indique qu'il ne fera aucun commentaire.En revanche il assure que toutes les remarques et plaintes adressées à la commission électorale indépendantes seront traitées le moment voulu. Et le professeur Yakubu promet que les équipes informatiques en charge de la gestion du portail IreV mettent les bouchées doubles. Et qu'avant la réouverture ce matin du centre national de collectes, les résultats de la présidentielle nigériane devraient être accessibles à tout public.
La commission électorale à Abuja reprendra ses annonces à 11h ce mardi matin.
Tandis que les Nigérians attendent toujours de connaître leur nouveau président, les réseaux sociaux sont remplis depuis samedi de publications en rapport avec le scrutin. Les Nigérians ont filmé les opérations de comptage des bulletins pour protéger leurs votes ou ont annoncé les résultats de leurs bureaux de vote pour qu’ils soient comparés aux résultats officiels. Mais il y a aussi des photos et des vidéos pour dénoncer des irrégularités, des cas de fraudes ou de violences.
La difficulté est toujours de s’y retrouver et de faire le tri, comme le rappelle Hamzat Lawal. Cet activiste nigérian dirige Connected Development, une organisation de la société civile qui a déployé 20 000 observateurs à travers les 36 États nigérians. Il s'exprime, au micro de notre envoyée spéciale à Abuja, Amélie Tulet :
« Les gens ne doivent pas aller trop vite dans leur consommation de ce qu’ils trouvent sur les réseaux sociaux. Ils doivent s’assurer que quelle que soit l’information qui leur parvient, la source est identifiée. Il faut se demander si l’information est vérifiable. Peut-être être patient et attendre que les organisations qui font du fact-checking aient fait leur travail de vérification pour voir si c’est une information factuelle ou fausse. Ne partagez pas trop vite ! »
« La Commission électorale n’a pas publié assez de résultats pour le moment. Parce qu’il y a ce vide, beaucoup de gens partagent des résultats qui ne sont pas été vérifiés. Cela crée des tensions et de l’appréhension. Notre crainte, c’est que lorsque les résultats sortiront pour de bon, les partisans des candidats qui auront perdu vont comparer les résultats des réseaux sociaux aux résultats officiels. Cela pourrait créer de l’agitation; peut-être même des violences et des manifestations. »
La difficulté est toujours de s’y retrouver et de faire le tri, comme le rappelle Hamzat Lawal. Cet activiste nigérian dirige Connected Development, une organisation de la société civile qui a déployé 20 000 observateurs à travers les 36 États nigérians. Il s'exprime, au micro de notre envoyée spéciale à Abuja, Amélie Tulet :
« Les gens ne doivent pas aller trop vite dans leur consommation de ce qu’ils trouvent sur les réseaux sociaux. Ils doivent s’assurer que quelle que soit l’information qui leur parvient, la source est identifiée. Il faut se demander si l’information est vérifiable. Peut-être être patient et attendre que les organisations qui font du fact-checking aient fait leur travail de vérification pour voir si c’est une information factuelle ou fausse. Ne partagez pas trop vite ! »
« La Commission électorale n’a pas publié assez de résultats pour le moment. Parce qu’il y a ce vide, beaucoup de gens partagent des résultats qui ne sont pas été vérifiés. Cela crée des tensions et de l’appréhension. Notre crainte, c’est que lorsque les résultats sortiront pour de bon, les partisans des candidats qui auront perdu vont comparer les résultats des réseaux sociaux aux résultats officiels. Cela pourrait créer de l’agitation; peut-être même des violences et des manifestations. »
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