Le Sénégal fait figure d’exception en Afrique en matière de Lutte contre la corruption. Si l’on en croit à l’Indice de perception de la corruption 2018 publié en Janvier 2019 par Amnesty international, le Sénégal, sur 180 pays dans le monde, est classé 67e au niveau mondial et 7e au niveau africain.
Oui des efforts considérables ont été notés depuis l’accession au Pouvoir en 2012 du Président Macky Sall avec notammentla création de l’OFNAC (Office Nationale de lutte contre la Fraude et la Corruption) et d’un Ministère en charge de la Bonne Gouvernance.
Mais malheureusement ces efforts sont loin d’être suffisants. La corruption, comme en atteste l’affaire PETROTIM, semble toujours de mise. En plus l’attribution de marchés publics ou la forte présence au Sénégal de sociétés citées ou sanctionnées pour des actes de corruption d’agent public étranger, me conforte dans l’idée qu’il reste du chemin à faire:
Une chose est sûre, le Sénégal gagnerait à lutter plus efficacement contre la corruption.
D’abord cette lutte permettrait de profiter pleinement des ressources notamment gazières et minières. Les autorités pouvant être tentées de favoriser les projets ou sociétés qui rapportent des pots-de-vin au détriment de celles qui créent de la valeur économique, sociale et environnementale.
Autre point important une lutte efficace contre la corruption permettrait de protéger le gouvernement sénégalais. Il existe des lois extraterritoriales américaine (FCPA) et anglaise (UKPA) qui peuvent sanctionnersévèrement les actes de corruption d’agents public étrangers. Que les faits soient commis sur le territoire de ces Etats ou à l’étranger. L’affaire Cheikh Tidiane Gadio, dont le dénouement fut heureux, en est le parfait exemple.
Les autorités publiques ne sont pas, du tout, à l’abri de poursuites pénales au niveau international. D’où la nécessité que le gouvernement prenne les devants. Il en va aussi de l’image du Sénégal.
Par Waly Charles Ndiaye
Consultant en Règlementation et Conformité
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