Comment avez-vous accueilli votre nomination à la tête de l’équipe nationale du Sénégal ?
Ce n’est pas un sentiment d’aujourd’hui, c’est un sentiment de longue date parce que je suis conscient d’abord que l’équipe du Sénégal est une équipe qui peut réaliser de grandes choses. Ensuite, j’ai expliqué au président du Sénégal que j’avais été dans ma carrière d’entraineur frustré par le fait de n’avoir pu participer à la coupe du monde de Corée avec le Cameroun. Nous étions pratiquement qualifiés et il nous restait plus qu’un point à prendre sur deux matches à la maison. Mais les dirigeants camerounais ont décidé de se séparer de moi. Et j’ai était très frustré d’autant plus due j’avais formé cette équipe. Par la suite, je me suis toujours dit, si j’ai la possibilité de participer à une coupe du monde ce serait la réussite de ma carrière. Cette opportunité, je l’ai avec le Sénégal. J’ai eu d’autres propositions avec d’autres équipes africaines mais elles ne répondaient pas aux critères pour avoir une chance de se qualifier au mondial. J’ai essayé avec le Mali en 2005 mais c’était un peu plus compliqué. J’ai repris cette équipe en Mars lors des matches retour et on avait fait des matches qui étaient un peu catastrophiques… Mais voilà je souhaite faire le mondial avec le Sénégal.
Pour ce poste de sélectionneur national, vous étiez en lice avec votre compatriote Bruno Metsu, qui jouit d’un certain capital sympathie au Sénégal. Qu’est ce que ça vous fait d’être passé devant lui au finish
Pierre Lechantre : Oh il n y a pas de challenge. Parfois, ça se joue à peu de chose. C’est une question de CV. Vous savez Bruno a un CV particulièrement fourni au niveau de pays du Golfe, moi j’ai eu la chance de remporter une coupe d’Afrique des nations, ce qui n’est pas négligeable. J’ai fait une demi-finale de coupe du Golfe au Moyen Orient. Tous les deux, on avait un peu des parcours similaires à part que Metsu a réussi à disputer cette coupe du monde en Corée, ce que je n’ai pas pu faire avec le Cameroun. A partir de là, c’est un choix du président, du ministre des sports qui peut être voulaient un homme neuf, un œil neuf sur cette sélection sénégalaise. C’est ce qui a peut être fait la différence.
Mais Metsu a eu à participer aux beaux jours du football sénégalais (Finale CAN, quart de finale coupe du monde), être arrivé devant lui, n’est-ce pas une pression supplémentaire ?
Pierre Lechantre : Oh, la pression, j’ai bien le temps de m’en mettre. Je me doute bien que ce ne sera pas une partie de plaisir d’être entraineur de l’équipe nationale du Sénégal. Il y a énormément d’attentes, énormément de demandes. Et je suppose que les supporters sénégalais vont attendre beaucoup de choses de leur équipe, ils ont été déçus par cette CAN qui n’a pas répondu à leurs attentes. Donc si vous cherchez à devenir entraineur de haut niveau d’une équipe en Afrique, il faut par obligation accepter la pression.
Vous vous êtes engagés avec les lions du Sénégal pour combien d’années ?
Pierre Lechantre : Pour l’instant, les choses ne sont pas encore précisées, c’est la raison pour laquelle, j’ai retardé un peu notre entrevue, parce que le dossier pour l’instant est sur le bureau du ministre. Je devrai recevoir aujourd’hui (ndlr : jeudi), la proposition de précontrat pour que les choses soient établies formellement avec la sélection du Sénégal. Pour l’instant on a simplement débattu sur les propositions par le biais du président de la FSF. Je devrai avoir tous les documents encore une fois, aujourd’hui ou demain. Les choses ne sont pas pour l’instant réellement précises même si vous vous doutez bien que si nous avons réellement la chance de nous qualifier à la coupe du Monde, je pense que ça fera des objectifs qui vont nous permettre de travailler un peu plus longtemps avec le Sénégal bien entendu, si ces objectifs ne sont pas atteints, ça se compliquera.
On parle d’une qualification pour la coupe du monde, peut-on aborder, les autres objectifs qui vous ont été fixés ?
Pierre Lechantre : Une qualification à une coupe du monde, ça tombe sous le sens pour un pays qui vient de connaître une nouvelle alternance politique, un renouveau. Ce serait une bouffée d’oxygène de se montrer aux yeux du monde, au Brésil.
Au, risque de paraître indiscrète, peut-on avoir une idée de vos émoluments ?
Pierre Lechantre : Ne soyez pas indiscrète (rires). Ne le soyez-pas !
Mais dites-nous, on parle de 10 millions ou encore 15 millions…
Pierre Lechantre : Vous êtes donc indiscrète (rires). Ecoutez tout ce que je peux vous dire c’est qu’en ce qui concerne les tenants et les aboutissants de mon contrat, il faut vous rapprocher du ministère des sport. Mais franchement, par rapport à mon CV et mon expérience, mes exigences ne sont pas spécialement exorbitantes.
Coach, si l’on vous suit bien, l’aspect financier n’a pas été décisif ?
Loin de là ! Je suis actuellement dans les pays du Golfe et ne serait-ce que dans le club où je suis actuellement, il n y a pas possibilité de comparaison.
Vous avez eu à diriger des équipes comme le Mali ou encore le Cameroun, par la suite, vous avez rejoint les pays du Golfe, n’avez-vous pas peu de connaître un déphasage avec les réalités du football de haut niveau ?
Pierre Lechantre : Vous savez, j’ai quand même dirigé de grands clubs au Maghreb, Sfax, Fès, donc là je n’ai pas eu de rupture. Ce sont des équipes qui jouent parfois devant 40000 supporters avec une énorme pression. Donc je n’ai pas ce sentiment d’avoir été mis de côté. La seule chose qui m’a gêné c’est que j’ai été pendant une petite année sans rien faire, c’était l’année dernière. J’ai dû subir une opération de la hanche. J’ai été footballeur professionnel pendant près de 20 ans. J’ai été gaucher pendant 20 ans et donc j’ai frappé avec le pied gauche durant toute cette période et ma hanche droite était complément usée. Et j’ai dû me faire mettre une prothèse. Cette intervention qui aurait dû me soulager après quelques mois m’a fait souffrir toute une année. Par obligation j’ai dû me mettre à l’écart du football tout en continuant à m’y intéresser, en étant consultant pour une chaine de télé. Quand on aime et quand on est passionné par le football, on n peut pas se retrouver sr la touche. C’est impossible.
Tout à l’heure, vous avez un peu abordé les parcours de l’équipe nationale su Sénégal. Que connaissez-vous réellement du football sénégalais ?
Pierre Lechantre : J’étais à la recherche d’une équipe qui ait les qualités, les critères pour répondre à une qualification à une coupe du monde. Je ne vous citerez pas d’autres pays qui m’ont été proposé après le Cameroun ou le Mali. Mais ces pays n’avaient pas le potentiel pour arriver à se fixer d’objectifs coupe du monde. Le Sénégal avec la nouvelle génération particulièrement cette génération offensive, parce que malgré tout, vous avez une pléthore de joueurs de très haut niveau offensivement. C’est ne génération qui peut avoir cette possibilité. Je sais maintenant, qu’il va y avoir des lacunes, des manques. Certains postes où le rôle de l’entraineur et du sélectionneur va être de trouver le bon joueur à la bonne place et je sais qu’à ce niveau il y a certainement quelques renforts à faire.
Justement, cette équipe du Sénégal avec un potentiel offensif intéressant comme vous l’avez-dit a raté la CAN 2012, comment expliquez-vous cet échec ?
Pierre Lechantre : Vous savez une CAN c’est compliqué et je suis bien placé pou vous le dire. On n’accorde suffisamment pas d’importance au premier match. Quand la CAN est mal engagée avec un premier match que vous ne gagnez pas, vous êtes en difficulté. Dès le départ, le Sénégal n’a pas pris cette coupe d’Afrique de nations par le bon bout. A partir de là, ça a créé une pression, une inquiétude. Il n y a rien de pire qu’une équipe qui joue dans l’inquiétude.
L’inquiétue à elle seule peut-elle justifier cette campagne ratée avec 3 défaites en autant de sorties ?
Pierre Lechantre : Je pense parce que cette équipe était restée sur une qualification CAN de haut niveau en éliminant le Cameroun. Et avec une défense très peu perméable, solide et une attaque performante. Maintenant vous savez, Le rôle de l’entraineur, c’est de faire partir le ballon de derrière, de son gardien pour l’amener dans les 18 mètres. A partir du moment où le ballon est dans les 18 mètres, c’est une question de qualité individuelle du joueur et là je crois que les joueurs sénégalais ont cette qualité pour mettre la balle au fond. Après il y a la gestion des hommes qui est parfois très compliqué. Il faut que tout le monde se mette à travailler pour le collectif. Une CAN dure 3 semaines et parfois il peut avoir quelques problèmes dans le groupe, il faut veiller à avoir une ambiance de qualité, c’est très important. Je n’étais pas à l’intérieur du groupe pour vous dire ce qui s’est passé. Moi j’ai simplement vu les matches et analyser les résultats.
Source : ndamli.sn
Ce n’est pas un sentiment d’aujourd’hui, c’est un sentiment de longue date parce que je suis conscient d’abord que l’équipe du Sénégal est une équipe qui peut réaliser de grandes choses. Ensuite, j’ai expliqué au président du Sénégal que j’avais été dans ma carrière d’entraineur frustré par le fait de n’avoir pu participer à la coupe du monde de Corée avec le Cameroun. Nous étions pratiquement qualifiés et il nous restait plus qu’un point à prendre sur deux matches à la maison. Mais les dirigeants camerounais ont décidé de se séparer de moi. Et j’ai était très frustré d’autant plus due j’avais formé cette équipe. Par la suite, je me suis toujours dit, si j’ai la possibilité de participer à une coupe du monde ce serait la réussite de ma carrière. Cette opportunité, je l’ai avec le Sénégal. J’ai eu d’autres propositions avec d’autres équipes africaines mais elles ne répondaient pas aux critères pour avoir une chance de se qualifier au mondial. J’ai essayé avec le Mali en 2005 mais c’était un peu plus compliqué. J’ai repris cette équipe en Mars lors des matches retour et on avait fait des matches qui étaient un peu catastrophiques… Mais voilà je souhaite faire le mondial avec le Sénégal.
Pour ce poste de sélectionneur national, vous étiez en lice avec votre compatriote Bruno Metsu, qui jouit d’un certain capital sympathie au Sénégal. Qu’est ce que ça vous fait d’être passé devant lui au finish
Pierre Lechantre : Oh il n y a pas de challenge. Parfois, ça se joue à peu de chose. C’est une question de CV. Vous savez Bruno a un CV particulièrement fourni au niveau de pays du Golfe, moi j’ai eu la chance de remporter une coupe d’Afrique des nations, ce qui n’est pas négligeable. J’ai fait une demi-finale de coupe du Golfe au Moyen Orient. Tous les deux, on avait un peu des parcours similaires à part que Metsu a réussi à disputer cette coupe du monde en Corée, ce que je n’ai pas pu faire avec le Cameroun. A partir de là, c’est un choix du président, du ministre des sports qui peut être voulaient un homme neuf, un œil neuf sur cette sélection sénégalaise. C’est ce qui a peut être fait la différence.
Mais Metsu a eu à participer aux beaux jours du football sénégalais (Finale CAN, quart de finale coupe du monde), être arrivé devant lui, n’est-ce pas une pression supplémentaire ?
Pierre Lechantre : Oh, la pression, j’ai bien le temps de m’en mettre. Je me doute bien que ce ne sera pas une partie de plaisir d’être entraineur de l’équipe nationale du Sénégal. Il y a énormément d’attentes, énormément de demandes. Et je suppose que les supporters sénégalais vont attendre beaucoup de choses de leur équipe, ils ont été déçus par cette CAN qui n’a pas répondu à leurs attentes. Donc si vous cherchez à devenir entraineur de haut niveau d’une équipe en Afrique, il faut par obligation accepter la pression.
Vous vous êtes engagés avec les lions du Sénégal pour combien d’années ?
Pierre Lechantre : Pour l’instant, les choses ne sont pas encore précisées, c’est la raison pour laquelle, j’ai retardé un peu notre entrevue, parce que le dossier pour l’instant est sur le bureau du ministre. Je devrai recevoir aujourd’hui (ndlr : jeudi), la proposition de précontrat pour que les choses soient établies formellement avec la sélection du Sénégal. Pour l’instant on a simplement débattu sur les propositions par le biais du président de la FSF. Je devrai avoir tous les documents encore une fois, aujourd’hui ou demain. Les choses ne sont pas pour l’instant réellement précises même si vous vous doutez bien que si nous avons réellement la chance de nous qualifier à la coupe du Monde, je pense que ça fera des objectifs qui vont nous permettre de travailler un peu plus longtemps avec le Sénégal bien entendu, si ces objectifs ne sont pas atteints, ça se compliquera.
On parle d’une qualification pour la coupe du monde, peut-on aborder, les autres objectifs qui vous ont été fixés ?
Pierre Lechantre : Une qualification à une coupe du monde, ça tombe sous le sens pour un pays qui vient de connaître une nouvelle alternance politique, un renouveau. Ce serait une bouffée d’oxygène de se montrer aux yeux du monde, au Brésil.
Au, risque de paraître indiscrète, peut-on avoir une idée de vos émoluments ?
Pierre Lechantre : Ne soyez pas indiscrète (rires). Ne le soyez-pas !
Mais dites-nous, on parle de 10 millions ou encore 15 millions…
Pierre Lechantre : Vous êtes donc indiscrète (rires). Ecoutez tout ce que je peux vous dire c’est qu’en ce qui concerne les tenants et les aboutissants de mon contrat, il faut vous rapprocher du ministère des sport. Mais franchement, par rapport à mon CV et mon expérience, mes exigences ne sont pas spécialement exorbitantes.
Coach, si l’on vous suit bien, l’aspect financier n’a pas été décisif ?
Loin de là ! Je suis actuellement dans les pays du Golfe et ne serait-ce que dans le club où je suis actuellement, il n y a pas possibilité de comparaison.
Vous avez eu à diriger des équipes comme le Mali ou encore le Cameroun, par la suite, vous avez rejoint les pays du Golfe, n’avez-vous pas peu de connaître un déphasage avec les réalités du football de haut niveau ?
Pierre Lechantre : Vous savez, j’ai quand même dirigé de grands clubs au Maghreb, Sfax, Fès, donc là je n’ai pas eu de rupture. Ce sont des équipes qui jouent parfois devant 40000 supporters avec une énorme pression. Donc je n’ai pas ce sentiment d’avoir été mis de côté. La seule chose qui m’a gêné c’est que j’ai été pendant une petite année sans rien faire, c’était l’année dernière. J’ai dû subir une opération de la hanche. J’ai été footballeur professionnel pendant près de 20 ans. J’ai été gaucher pendant 20 ans et donc j’ai frappé avec le pied gauche durant toute cette période et ma hanche droite était complément usée. Et j’ai dû me faire mettre une prothèse. Cette intervention qui aurait dû me soulager après quelques mois m’a fait souffrir toute une année. Par obligation j’ai dû me mettre à l’écart du football tout en continuant à m’y intéresser, en étant consultant pour une chaine de télé. Quand on aime et quand on est passionné par le football, on n peut pas se retrouver sr la touche. C’est impossible.
Tout à l’heure, vous avez un peu abordé les parcours de l’équipe nationale su Sénégal. Que connaissez-vous réellement du football sénégalais ?
Pierre Lechantre : J’étais à la recherche d’une équipe qui ait les qualités, les critères pour répondre à une qualification à une coupe du monde. Je ne vous citerez pas d’autres pays qui m’ont été proposé après le Cameroun ou le Mali. Mais ces pays n’avaient pas le potentiel pour arriver à se fixer d’objectifs coupe du monde. Le Sénégal avec la nouvelle génération particulièrement cette génération offensive, parce que malgré tout, vous avez une pléthore de joueurs de très haut niveau offensivement. C’est ne génération qui peut avoir cette possibilité. Je sais maintenant, qu’il va y avoir des lacunes, des manques. Certains postes où le rôle de l’entraineur et du sélectionneur va être de trouver le bon joueur à la bonne place et je sais qu’à ce niveau il y a certainement quelques renforts à faire.
Justement, cette équipe du Sénégal avec un potentiel offensif intéressant comme vous l’avez-dit a raté la CAN 2012, comment expliquez-vous cet échec ?
Pierre Lechantre : Vous savez une CAN c’est compliqué et je suis bien placé pou vous le dire. On n’accorde suffisamment pas d’importance au premier match. Quand la CAN est mal engagée avec un premier match que vous ne gagnez pas, vous êtes en difficulté. Dès le départ, le Sénégal n’a pas pris cette coupe d’Afrique de nations par le bon bout. A partir de là, ça a créé une pression, une inquiétude. Il n y a rien de pire qu’une équipe qui joue dans l’inquiétude.
L’inquiétue à elle seule peut-elle justifier cette campagne ratée avec 3 défaites en autant de sorties ?
Pierre Lechantre : Je pense parce que cette équipe était restée sur une qualification CAN de haut niveau en éliminant le Cameroun. Et avec une défense très peu perméable, solide et une attaque performante. Maintenant vous savez, Le rôle de l’entraineur, c’est de faire partir le ballon de derrière, de son gardien pour l’amener dans les 18 mètres. A partir du moment où le ballon est dans les 18 mètres, c’est une question de qualité individuelle du joueur et là je crois que les joueurs sénégalais ont cette qualité pour mettre la balle au fond. Après il y a la gestion des hommes qui est parfois très compliqué. Il faut que tout le monde se mette à travailler pour le collectif. Une CAN dure 3 semaines et parfois il peut avoir quelques problèmes dans le groupe, il faut veiller à avoir une ambiance de qualité, c’est très important. Je n’étais pas à l’intérieur du groupe pour vous dire ce qui s’est passé. Moi j’ai simplement vu les matches et analyser les résultats.
Source : ndamli.sn
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