Très rapidement, les islamistes radicaux du Mujao ont pris le dessus sur les hommes du MNLA. Le siège du gouvernorat, devenu QG du MNLA, a été encerclé et au terme de violents affrontements, les islamistes ont investi le bâtiment. Le bilan des combats est encore incertain mais il risque de s'avérer très lourd, on évoque déjà une vingtaine de morts et des dizaines de prisonniers.
Le MNLA reconnaît avoir perdu la bataille et a dû quitter la ville, y compris le camp militaire situé à l'entrée de Gao, mais il affirme que le combat n'est pas terminé. L'un des responsables du mouvement touareg, Mahamadou Djeri Maïga, affirmait mercredi soir que c'est l'un des chefs du groupe Aqmi (Al-Qaîda au Maghreb islamique), l'Algérien Moktar Bel Moktar qui a organisé l'attaque et que ses hommes ont combattu aux côtés du Mujao contre les hommes du MNLA. Il réclame l'aide de la communauté internationale.
Mahamadou Djeri Maïga Vice-président du Conseil de transition de l'Azawad proclamé par le MNLA « On était dans notre bureau quand Moktar Bel Moktar est venu avec ses hommes (…) tout ce qu’il y a comme Aqmi est descendu chez nous aujourd’hui. Le combat a été rude parce qu’ils sont venus avec tout ce qu’ils ont comme arsenal de guerre (…) Aujourd’hui le MNLA est face à Aqmi et nous devons nous battre contre Aqmi donc on doit nous aider. On demande à l’international de nous aider ». Quant au secrétaire général du mouvement, Bilal Ag Cherif, il aurait été blessé au cours des combats et a été évacué à Ouagadougou, où il serait actuellement soigné. Enfin, un haut responsable du MNLA, le colonel Bouna Ag Tahib, aurait péri durant les combats. Gouvernement impuissant La situation à Gao inquiète le gouvernement malien qui a réagi après le Conseil des ministres de ce mercredi. Un gouvernement totalement impuissant et qui ne peut que délivrer des messages de soutien à la population de Gao.
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RFI