Au Brésil, inquiétudes face à la hargne de Bolsonaro contre la presse
Le soir de sa victoire, il s’est fait le défenseur des libertés. Celle « d’entreprendre, d’aller et venir, d’avoir des opinions politiques ou religieuses et celle d’informer ». Mais les mots volent. Vingt-quatre heures après son discours d’apaisement, Jair Bolsonaro, le candidat victorieux de l’extrême droite brésilienne, a retrouvé, lundi 29 octobre, sa hargne, attaquant ses opposants et menaçant la presse. En particulier, le quotidien Folha de Sao Paulo. « C’en est fini de la Folha de Sao Paulo », a osé le futur chef d’Etat, interrogé sur la chaîne Globo lundi soir.
Jair Bolsonaro hait ce quotidien centriste depuis toujours. Cette détestation s’est transformée en rage après la révélation de deux affaires par ses journalistes. L’une sur l’existence d’une employée fictive, depuis licenciée, l’autre sur un possible schéma de financement illégal de sa campagne : des entreprises alliées de M. Bolsonaro auraient souscrit des contrats pour la distribution massive de fausses informations afin de dénigrer le Parti des travailleurs (PT, gauche) et son candidat, Fernando Haddad.
Qualifié d’entreprise mensongère, la Folha a essuyé diverses attaques de la part du militaire de réserve en campagne électorale. Lors de ses meetings, Jair Bolsonaro promettait notamment « un Brésil sans la Folha de Sao Paulo ». Ses troupes ont accompagné avec zèle ce mouvement. Peu avant le second tour, Luciano Hang, chef d’entreprise adorateur de Jair Bolsonaro, publiait sur Facebook une vidéo recouvrant le quotidien d’excréments en plastique avant de mettre le tout dans une poubelle. La journaliste auteure de l’enquête sur les fausses informations, elle, a reçu des menaces et vit désormais sous protection.
Jair Bolsonaro hait ce quotidien centriste depuis toujours. Cette détestation s’est transformée en rage après la révélation de deux affaires par ses journalistes. L’une sur l’existence d’une employée fictive, depuis licenciée, l’autre sur un possible schéma de financement illégal de sa campagne : des entreprises alliées de M. Bolsonaro auraient souscrit des contrats pour la distribution massive de fausses informations afin de dénigrer le Parti des travailleurs (PT, gauche) et son candidat, Fernando Haddad.
Qualifié d’entreprise mensongère, la Folha a essuyé diverses attaques de la part du militaire de réserve en campagne électorale. Lors de ses meetings, Jair Bolsonaro promettait notamment « un Brésil sans la Folha de Sao Paulo ». Ses troupes ont accompagné avec zèle ce mouvement. Peu avant le second tour, Luciano Hang, chef d’entreprise adorateur de Jair Bolsonaro, publiait sur Facebook une vidéo recouvrant le quotidien d’excréments en plastique avant de mettre le tout dans une poubelle. La journaliste auteure de l’enquête sur les fausses informations, elle, a reçu des menaces et vit désormais sous protection.
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