Selon l’Unesco, en Afrique subsaharienne, une fille sur dix ne va pas à l’école pendant son cycle menstruel. Ce qui correspond à 20% de temps scolaire perdu chaque année pour elle.
Madoussou Touré, présidente de l’ONG Smed-CI, qui soutient les mères et enfants en détresse, en a fait l’un de ses combats : « Les serviettes hygiéniques ont un coût en Côte d’Ivoire particulièrement. Ça commence à 500 francs. Le kilo de riz aussi, c’est à peu près 500 francs. Donc les femmes en situation de précarité préfèrent acheter le riz que d’acheter ces serviettes-là pour se protéger. Et il y a des filles dans le Nord qui n’en parlent pas. Puisque c’est tabou, on n’en parle pas et tu ne vas pas aller à l’école avec la robe tachée. Donc, du coup, elles restent à la maison et perdent des heures de cours. »
Aide du gouvernement nécessaire
Smed-CI distribue régulièrement des protections hygiéniques à la Maca, la prison d’Abidjan. Mais les distributions ponctuelles dans les écoles par des ONG relèvent du symbole et ne sont pas une solution.
L’ampleur du problème nécessite une aide du gouvernement, plaide Madoussou Touré : « Si on pouvait détaxer ces produits-là, on pourrait avoir une plus grande accessibilité à ces produits et il y a plein de filles qui ne rateraient pas l’école. Donc c’est un plaidoyer vis-à-vis de l’État de Côte d’Ivoire. »
Au-delà de l’accès aux protections, les solutions à la précarité menstruelle passent aussi par l’information des jeunes filles et leur accès à des sanitaires adaptés, notamment dans les écoles. Ce qui n’est pas toujours le cas dans certaines zones rurales reculées.
Madoussou Touré, présidente de l’ONG Smed-CI, qui soutient les mères et enfants en détresse, en a fait l’un de ses combats : « Les serviettes hygiéniques ont un coût en Côte d’Ivoire particulièrement. Ça commence à 500 francs. Le kilo de riz aussi, c’est à peu près 500 francs. Donc les femmes en situation de précarité préfèrent acheter le riz que d’acheter ces serviettes-là pour se protéger. Et il y a des filles dans le Nord qui n’en parlent pas. Puisque c’est tabou, on n’en parle pas et tu ne vas pas aller à l’école avec la robe tachée. Donc, du coup, elles restent à la maison et perdent des heures de cours. »
Aide du gouvernement nécessaire
Smed-CI distribue régulièrement des protections hygiéniques à la Maca, la prison d’Abidjan. Mais les distributions ponctuelles dans les écoles par des ONG relèvent du symbole et ne sont pas une solution.
L’ampleur du problème nécessite une aide du gouvernement, plaide Madoussou Touré : « Si on pouvait détaxer ces produits-là, on pourrait avoir une plus grande accessibilité à ces produits et il y a plein de filles qui ne rateraient pas l’école. Donc c’est un plaidoyer vis-à-vis de l’État de Côte d’Ivoire. »
Au-delà de l’accès aux protections, les solutions à la précarité menstruelle passent aussi par l’information des jeunes filles et leur accès à des sanitaires adaptés, notamment dans les écoles. Ce qui n’est pas toujours le cas dans certaines zones rurales reculées.
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