Habituellement aux Etats-Unis, les anciens présidents ne commentent jamais la politique de leur successeur. Mais depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les traditions de la vie politique tendent à voler en éclats dans ce pays. Ainsi, pour la première fois depuis qu’il a quitté le pouvoir, Barack Obama a publiquement prononcé le nom de Donald Trump dans un discours, le liant aux « heures les plus sombres de l’histoire américaine ».
Pour ce retour sur la scène nationale, vendredi, Barack Obama avait choisi l'Illinois, son Etat d'adoption. Il y a été accueilli comme une rockstar mais, très vite, c'est l'animal politique qui s'est réveillé. L'ancien président lance un appel à la mobilisation, non sans grandiloquence : « En tant que citoyen, pas en tant qu'ancien président, en tant que citoyen, je suis ici pour délivrer un message simple : vous devez voter car la démocratie en dépend », a-t-il dit.
« Ce n'est pas comme cela que notre démocratie doit fonctionner »
« La plus grande menace pour notre démocratie n'est pas Donald Trump », estime l'ex-chef d'Etat, mais plutôt « l'indifférence, le cynisme ». « Dans cette noirceur politique, je vois un réveil des citoyens à travers le pays », prophétise-t-il. « Si vous pensez que les élections n'ont pas d'importance, j'espère que les deux années écoulées ont modifié votre perception (...) Vous devez faire davantage que retweeter des hashtags, vous devez voter. »
« Au cours des dernières décennies, la politique de la division, du ressentiment et la paranoïa ont malheureusement trouvé asile au sein du Parti républicain, a dénoncé l'ancien homme fort de Washington, cité par notre correspondante à Washington, Anne Corpet. Cela n'a pas commencé avec Donald Trump. Il est un symptôme, pas la cause. Il a juste capitalisé sur le ressentiment que les politiciens ont semé depuis des années. »
Et M. Obama d'évoquer les attaques menées contre la presse ou l'indépendance de la justice, le déni des réalités, et notamment du réchauffement climatique, l'amitié suspecte de M. Trump avec le président russe, ou encore les alliés qu’il a malmenés. « Les Américains doivent se lever contre les brutes et non les suivre. Les progrès de l'Amérique n'ont pas été accomplis par les discours des dirigeants, mais par les gens qui se sont levés, ont manifesté et sont allés voter. »
« Qu'est-il arrivé au Parti républicain ? », s'interroge l'ex-chef d'Etat. Evoquant en filigrane la tumultueuse semaine que vient de vivre l'actuel locataire de la Maison Blanche, le démocrate s'inscrit en faux face à l'idée selon laquelle « tout ira bien » parce que des gens se vantent, dans un livre ou dans les colonnes du New York Times, de tempérer le président depuis l'intérieur. « Ce n'est pas comme cela que notre démocratie doit fonctionner », estime-t-il.
Alors que le journaliste Bob Woodward décrit, dans son dernier ouvrage, un président en permanence « contourné » par une équipe tentant d'éviter le pire, Barack Obama dénigre ces élus qui s'en tiennent à « de vagues déclarations de désapprobation quand le président fait quelque chose de scandaleux ». « Ils ne rendent service à personne en soutenant activement 90% des trucs fous qui viennent de cette Maison Blanche et en disant : "Ne vous inquiétez pas, on évite les 10% restants". »
« Je suis désolé, j'ai regardé mais je me suis endormi », répond Trump
Jusqu'ici, M. Obama se consacrait à ses mémoires et à la mise en place d'une fondation. Mais il se rendra en Californie samedi et dans l'Ohio jeudi. Et sa compagne Michèle fera des apparitions à Las Vegas et à Miami fin septembre. S'il fallait encore une preuve que Barack Obama est bel et bien de retour dans l’arène, il a parlé d'économie. « Quand vous entendez combien l'économie se porte bien, rappelons-nous simplement quand cette reprise a commencé », a-t-il souligné.
En déplacement à Fargo, dans l'Etat du Dakota du Nord, Donald Trump a répondu à son prédécesseur. Avec ironie. « Je suis désolé, j'ai regardé mais je me suis endormi », a lancé le président, avant d'accuser le démocrate d'essayer de s'attribuer les mérites « des choses incroyables qui se passent dans ce pays en ce moment ». L'enjeu des « midterms » : les 435 sièges de la Chambre des représentants, un tiers du Sénat et les postes de gouverneur dans 36 Etats.
Pour ce retour sur la scène nationale, vendredi, Barack Obama avait choisi l'Illinois, son Etat d'adoption. Il y a été accueilli comme une rockstar mais, très vite, c'est l'animal politique qui s'est réveillé. L'ancien président lance un appel à la mobilisation, non sans grandiloquence : « En tant que citoyen, pas en tant qu'ancien président, en tant que citoyen, je suis ici pour délivrer un message simple : vous devez voter car la démocratie en dépend », a-t-il dit.
« Ce n'est pas comme cela que notre démocratie doit fonctionner »
« La plus grande menace pour notre démocratie n'est pas Donald Trump », estime l'ex-chef d'Etat, mais plutôt « l'indifférence, le cynisme ». « Dans cette noirceur politique, je vois un réveil des citoyens à travers le pays », prophétise-t-il. « Si vous pensez que les élections n'ont pas d'importance, j'espère que les deux années écoulées ont modifié votre perception (...) Vous devez faire davantage que retweeter des hashtags, vous devez voter. »
« Au cours des dernières décennies, la politique de la division, du ressentiment et la paranoïa ont malheureusement trouvé asile au sein du Parti républicain, a dénoncé l'ancien homme fort de Washington, cité par notre correspondante à Washington, Anne Corpet. Cela n'a pas commencé avec Donald Trump. Il est un symptôme, pas la cause. Il a juste capitalisé sur le ressentiment que les politiciens ont semé depuis des années. »
Et M. Obama d'évoquer les attaques menées contre la presse ou l'indépendance de la justice, le déni des réalités, et notamment du réchauffement climatique, l'amitié suspecte de M. Trump avec le président russe, ou encore les alliés qu’il a malmenés. « Les Américains doivent se lever contre les brutes et non les suivre. Les progrès de l'Amérique n'ont pas été accomplis par les discours des dirigeants, mais par les gens qui se sont levés, ont manifesté et sont allés voter. »
« Qu'est-il arrivé au Parti républicain ? », s'interroge l'ex-chef d'Etat. Evoquant en filigrane la tumultueuse semaine que vient de vivre l'actuel locataire de la Maison Blanche, le démocrate s'inscrit en faux face à l'idée selon laquelle « tout ira bien » parce que des gens se vantent, dans un livre ou dans les colonnes du New York Times, de tempérer le président depuis l'intérieur. « Ce n'est pas comme cela que notre démocratie doit fonctionner », estime-t-il.
Alors que le journaliste Bob Woodward décrit, dans son dernier ouvrage, un président en permanence « contourné » par une équipe tentant d'éviter le pire, Barack Obama dénigre ces élus qui s'en tiennent à « de vagues déclarations de désapprobation quand le président fait quelque chose de scandaleux ». « Ils ne rendent service à personne en soutenant activement 90% des trucs fous qui viennent de cette Maison Blanche et en disant : "Ne vous inquiétez pas, on évite les 10% restants". »
« Je suis désolé, j'ai regardé mais je me suis endormi », répond Trump
Jusqu'ici, M. Obama se consacrait à ses mémoires et à la mise en place d'une fondation. Mais il se rendra en Californie samedi et dans l'Ohio jeudi. Et sa compagne Michèle fera des apparitions à Las Vegas et à Miami fin septembre. S'il fallait encore une preuve que Barack Obama est bel et bien de retour dans l’arène, il a parlé d'économie. « Quand vous entendez combien l'économie se porte bien, rappelons-nous simplement quand cette reprise a commencé », a-t-il souligné.
En déplacement à Fargo, dans l'Etat du Dakota du Nord, Donald Trump a répondu à son prédécesseur. Avec ironie. « Je suis désolé, j'ai regardé mais je me suis endormi », a lancé le président, avant d'accuser le démocrate d'essayer de s'attribuer les mérites « des choses incroyables qui se passent dans ce pays en ce moment ». L'enjeu des « midterms » : les 435 sièges de la Chambre des représentants, un tiers du Sénat et les postes de gouverneur dans 36 Etats.
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