La police est d’abord passée chez Evangeline Kamaro, que sa famille présente comme la présidente locale de la ligue des femmes du mouvement d’Agathon Rwasa. Attroupement, fouille de la maison et arrestation. Et puis c’est au tour de la maison d’Augustin Burikukiye, le représentant des FNL-Rwasa à Cibitoke.
« Comme on sait que mon grand frère est membre du mouvement d’Agathon Rwasa, ils sont rentrés dans sa maison et ils ont commencé à faire la perquisition », raconte un de ses jeunes frères, qui passe la maison en revue après le passage de la police.
Sa famille assure que la police est repartie avec de l’argent et des sacs, contenant des médicaments et du matériel médical. Augustin Burikukiye est médecin. Devant leurs protestations, un des officiers de police se serait expliqué.
« La police nous a demandé « attendez, c’est la police qui va juger ». S’il n’a rien fait dans ce qui c’est passé durant le mouvement de manifestations, on m’a dit qu’on va le relâcher. »
Les deux familles sont aujourd’hui sans nouvelles de leurs proches, et disent ne même pas savoir où ils se trouvent. Agathon Rwasa dénonce « une chasse à l’homme qui est dirigée contre les militants et les sympathisants des FNL » et « une attitude déplorable » de la part des autorités. « Le pouvoir ne peut pas faire feu de tout bois pour se débarrasser de tous ces gens qui ont une voix dissonante », a-t-il déclaré.
En réponse, le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana a démenti. « Ceux qui sont arrêtés sont des présumés coupables et c’est le rôle de la justice et les forces de l’ordre d’arrêter tout présumé coupable d’une infraction. Maintenant si Agathon Rwasa reconnaît que ceux qui sont en train d’être arrêtés sont ses proches ou ses complices, il n’aura qu’à répondre devant la justice. Je pense que le gouvernement prendra acte et la justice fera son travail. »
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