Mohamed Ndiaye et Ibrahima Diallo ont avoué avoir combattu avec Boko Haram au moment de l'instruction. Mais ils ont nié les faits devant la barre.
Néanmoins, ils ont tous les deux avoué qu'ils ont été jusqu'au Nigeria au fief de Boko haram
17h 30 : Après Mamadou Ndiaye, le président du tribunal appelle Ibrahima Diallo à la barre
16h 40 : les aveux du prévenu Mamadou Ndiaye à la barre
L’accusé Mamadou Ndiaye, pécheur, père de 3 enfants et arrêté en Mauritanie, est devant la barre. Il est poursuivi pour acte de terrorisme, menace terrorisme, financement du terrorisme, blanchiment des capitaux entre autres. Il ne reconnaît pas les faits dont on l'accuse.
Lui et 8 autres prévenus ont été arrêtés ensemble à Nouakchott dont Moustapha Mbaye, Mamadou Seck (le mineur), lamine Koulibaly, Alfa Diallo. Mamadou Ndiaye reconnais être parti au Nigéria. Selon lui il a trouvé au Nigéria Lamine Koulibaly Ibrahima Mbaye, Abou Diallo.
Mamadou Ndiaye reconnait être passé chez Imam Ndao à Kaolack lors de son retour au Nigéria. Il reconnait également avoir téléchargé l’application Télégramme (messagerie cryptée) pour communiquer avec Moustapha Diop qui est en Libye. Il reconnait avoir rencontré Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram qui selon lui l’a remercié sans pour autant dire le pourquoi de ses remerciements. Il reconnait avoir reçu 150 mille avant de partir vers le Nigéria.
Mamadou Ndiaye, entendu par le Magistrat instructeur le 13 juin 2016 devant son avocat Me Fodé Ndiaye, déclarait avoir reçu la formation de maniement des armes et la conduite des chars de combats. Ce qu’il a nié aujourd’hui devant le juge.
15h 25 : Le juge Samba Kane déclare que le tribunal n'est pas compétent pour juger le mineur Mamadou Seck
15h 20 : Le procureur détruit les arguments de la défense sur la compétence du tribunal à juger un mineur
Relativement aux exceptions déjà soulevées hier, mais, au finish je suis tenté de dire rien de neuf sous le soleil puisque tout ce qui a été encore articulé aujourd'hui a été déjà dit hier. Pour revenir sur la compétence de la chambre criminelle à juger des mineurs. On a eu à ajouter par moment effectivement au document provenant d'une association dénommée l'Association des hautes juridictions de cassation ayant en partage l'usage du français. Ils se sont réunis effectivement à Dakar. Et cette association, à la fin de leur travaux, a émis des recommandations, de simples recommandations en disant effectivement qu'il était souhaitable que la cause des mineurs en matière de terrorisme soit déférée devant une juridiction dédiée à ses personnes. Et je rappelle que c'est une simple recommandation.
Mais, M. Le Président en matière de terrorisme, il faut le rappeler le choix du législateur est important, relativement à l'axe que ce dernier a cramponné pendant l'impression de tels faits. On a tout à l'heure effectivement dit, que dans aucun pays au monde que de tels faits commis par des mineurs seraient déférés devant une juridiction des majeurs. En la matière, c'est une question de choix. En Afrique déjà et je donne l'exemple du Cameroun, qui connait effectivement le terrorisme, qui le vit de manière intense et on comprend par exemple que dans ce pays que les actes de terrorisme sont déférés devant le tribunal militaire qui est seule compétente pour juger toute personne à qui on reproche des actes de terrorisme.
Donc, c'est une question de choix. Tant que la législation en la matière ne change pas, le Ministère public estime que c'est votre juridiction, la Chambre criminelle à formation spéciale, qui est compétente puisque dérivée du choix clair, précis du législateur sénégalais qui a entendu, donné à la lutte contre le terrorisme en matière de juridiction compétente, la vôtre.
Donc, le document qui vous a été pourvu ne s'impose pas. C'est de simples recommandations. Ce n’est pas la loi, la loi vous l'avez sous les yeux 677 et suivant. Et vous n’êtes tenus que par la loi.
Pour la compétence de la juridiction, maintenant, on nous dit que oui l'ordonnance rectificative n'a pas été notifiée aux accusés. Je l'ai martelé hier, l'ordonnance rectificative a été notifiée aux accusés à l'ensemble des accusés. A titre d'exemple (le procureur lit devant l'assemblée un PV portant notification qui concerne Abou Diallo alis Abou Diendel et Mouhamed Mballo alias Abou Zir Kifli).
15h 15 : Le juge Samba Kane a ordonné la reprise de l'audience
15h 05 :L'audience va bientôt reprendre. Durant la pause Me Amadou Aly Sarr, avocat d'Imam Ndao a apporté 32 sandwichs pour les distribuer aux "32 détenus". Ce qu’il y a lieu de noter ici, c’est que les sandwichs sont les seuls aliments autorisés pour les prévenus… et seulement après une fouille totale.
12h 11 : L'Imam Alioune Ndao profite de la suspension d'audience pour recevoir ses proches...avec la complicité des forces de sécurité
A la Chambre criminelle de Dakar, l’audience a été suspendue par le juge Samba Kane jusqu’à 15 heures, pour permettre au tribunal de statuer sur les exceptions de nullité soulevée par les avocats de la défense. L’audience
Occasion saisie par l’Imam Alioune Badara Ndao,qui a transformé le box des accusés en salle de visite, avec l’indulgence des forces de l'ordre, qui ont de manière organisée, permis aux proches de l’Imam de venir un à un lui témoigner leur soutien et s’entretenir avec lui.
L’Imam a prodigué des conseils à certains d’entre eux. « Vous ne pouvez pas venir tous les jours puisque le procès risque de tirer en longueur (on parle de 22 jours). Comment va le « daara » (l’école coranique) ? Une fois, à la maison dit à ton père de bien veiller à l’enseignement coranique et que ceux qui se chargent de l’enseignement s y engagent plus et ceux qui doivent gérer les champs aussi fassent pareil », a conseillé l’Imam à un jeune qui s’entretenait avec lui.
Il faut aussi noter qu’aucun signe d'inquiétude, de lassitude, ni de stigmate de mauvais traitement n’apparait sur les visages des détenus. Ils discutent dans le box, comme s'ils étaient dans la cour de récréation d’une école. En somme, l'inquiétude et le stress sont plutôt du côté des proches des détenus
11h 38 : L'audience est suspendue jusqu'à 15 heures. C'est pour permettre au tribunal de statuer sur les exceptions de nullité soulevées par la défense
10h 45 : Me Alassane Cissé soulève des irrégularités dans l'instruction
A cette date ils restent maintenus dans l'impossibilité de faire la démonstration contrainte, (de répondre aux faits qu'on les reproches d’être les auteurs). Surtout, en ce qui concerne Diokhané dont l'instruction nous révèle en plusieurs parties, sur ses passages que la date n'a pas été retenue. Comment, savoir que telle date a été retenue et qu’à cette date précise Diokhané n'était à Dakar. Je pense que si nous voulons tous rechercher la vérité, nous sommes obligés d’être attentifs à ce point. Nous sommes tous obligés de veiller à ce que tout soit transparent.
10h 35 : Les avocats de la défense appuient leur collègue Me Hilal et veulent extirper le mineur Mamadou Seck du procès
Les avocats de la défense soutiennent leur collègue Me Hilal qui estime que cette chambre n’est pas apte à juger un mineur. Ainsi, Me Abdou Gningue, substitut de l’avocat du détenu Mballo, alias Zir Kifri de dire :
Je souhaiterais apporter brièvement une réplique aux arguments soulevés hier par le procureur. Le Ministère public a abusé par la formule un peu guerrière l’article 565. Le procureur a fait une erreur d’interprétation du texte. Cette loi de 2014 n’est une loi de réorganisation judiciaire. Dans notre organisation, il y a des dispositions telles que l’article 565 du Code de procédure pénale qui dit clairement qu’un mineur ne peut être traité que les articles 565 et 566. Selon lui, un mineur poursuivi par la justice « ne peut être jugé que devant une juridiction spéciale.
Me Abdou Gningue à la fin de son propos a demandé le juge de lever l’ordonnance de son client Mballo, alias Zir kifri à qui loi 2016 sur lequel est fondé son jugement n’a pas encore été promulguée lorsque son client était arrêté.
... Il faut noter que la salle est moins remplie qu'hier (lundi)
09h 50 : L'avocate de Oumar Keita refuse que son client mineur soit jugé dans ce tribunal
La parole est donnée au Me Charazade Hilal, avocate d'Omar Keita. Elle commence sa plaidoirie en attaquant le juge sur le fait qu'elle n'ait pas été notifiée des rectificatifs apportés dans l'ordonnance. "Aucune notification n'a été faite et on a pas le droit de faire des recours contrairement au procureur". Elle est contre que son client qui est un mineur soit jugé dans ce tribunal.
09h 40 : Le deuxième jour du procès de l'Imam Alioune Badara Ndao et ses co-accusés vient d’être ouvert par le président du tribunal, le juge Samba Kane. Pour rappel, hier lundi, les avocats discutaient sur les exceptions. Ainsi, beaucoup d'exceptions ont été soulevées par les avocats de la défense mais, le procureur durant son allocution a battu en brèche toutes ces exceptions soulevées. Il les considère comme infondées et demande au juge de les rejeter
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