L’Union africaine (UA) vient de demander au Sénégal de juger rapidement Hissène Habré ou de l’extrader dans un autre pays. Une décision prise lors du sommet de Malabo. L’ancien président tchadien est accusé de crimes de guerre, torture et crime contre l'humanité entre 1982 et 1990. Une coalition de sept ONG se bat depuis onze ans pour qu’il soit soit jugé. La coalition et les victimes qui le poursuivent réclament son extradition vers la Belgique. Hissène Habré est réfugié au Sénégal depuis sa chute. Or, depuis, et malgré de nombreuses pressions, le Sénégal n'a cessé de tergiverser.
C’est la première fois que l’Union africaine (UA) évoque et demande l’extradition d'Hissène Habré. La résolution votée à Malabo est l’expression d’un agacement devant le manque de volonté du Sénégal d’organiser le procès de l’ancien président tchadien.
L’organisation panafricaine avait accordé toute sa confiance au Sénégal pour voir un ancien dirigeant, criminel présumé, jugé sur le continent. Lorsque le Sénégal avait refusé d’extrader Hissène Habré vers la Belgique en juillet 2006, l’UA avait demandé au Sénégal de juger Habré « au nom de l’Afrique ». Mais après avoir exigé à la communauté internationale de financer le procès et obtenu la promesse des donateurs de débloquer près de 12 millions de dollars, Dakar avait renvoyé tout le dossier vers l’UA, sans aucune explication.
Selon certains analystes, les autorités sénégalaises auraient voulu avoir la maîtrise totale d’un éventuel procès d’Hissène Habré. Mais en novembre dernier, la Cour de justice de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) avait estimé que le Sénégal ne pouvait pas conduire seul ce procès, qu’il pouvait simplement aider à la mise en place d’un tribunal spécial.
Fin mai, au début d’une deuxième réunion chargée de définir les contours de cette Cour spéciale pour juger l’ancien président tchadien, le Sénégal s’était retiré et avait renvoyé le dossier à l’UA.
C’est la première fois que l’Union africaine (UA) évoque et demande l’extradition d'Hissène Habré. La résolution votée à Malabo est l’expression d’un agacement devant le manque de volonté du Sénégal d’organiser le procès de l’ancien président tchadien.
L’organisation panafricaine avait accordé toute sa confiance au Sénégal pour voir un ancien dirigeant, criminel présumé, jugé sur le continent. Lorsque le Sénégal avait refusé d’extrader Hissène Habré vers la Belgique en juillet 2006, l’UA avait demandé au Sénégal de juger Habré « au nom de l’Afrique ». Mais après avoir exigé à la communauté internationale de financer le procès et obtenu la promesse des donateurs de débloquer près de 12 millions de dollars, Dakar avait renvoyé tout le dossier vers l’UA, sans aucune explication.
Selon certains analystes, les autorités sénégalaises auraient voulu avoir la maîtrise totale d’un éventuel procès d’Hissène Habré. Mais en novembre dernier, la Cour de justice de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) avait estimé que le Sénégal ne pouvait pas conduire seul ce procès, qu’il pouvait simplement aider à la mise en place d’un tribunal spécial.
Fin mai, au début d’une deuxième réunion chargée de définir les contours de cette Cour spéciale pour juger l’ancien président tchadien, le Sénégal s’était retiré et avait renvoyé le dossier à l’UA.
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