L’absentéisme est un fait qui rythme la vie des députés sénégalais. Pour y mettre fin, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal depuis 2012, Moustapha Niasse avait plusieurs fois menacé les parlementaires. Mais ces menaces n’ont jamais été exécutées. L’absentéisme n’a guère changé chez certains députés de la 13e législature.
En effet, en 2015, lors du vote de budget du ministère de la Promotion des investissements, Moustapha Niasse avait menacé de recourir enfin au système « de pointage pour mettre fin à l’absentéisme des élus du peuple ». Mais rien n’a changé, car deux ans après (en 2017), il est revenu à la charge pour s’indigner contre ce même phénomène.
Encore une nouvelle mesure. Moustapha Niasse qui a invité à tous les députés à réduire cette marge d’absence et d’abandon des travaux de l’Assemblée nationale, a annoncé la mise en place d’une commission adhoc.
« Ils arrivent que des députés s’absentent aux séances plénières et réunions de commissions. J’invite tous les collègues à réduire cette marge d’absence et d’abandon des travaux de l’Assemblée. Ce n’est pas normal que les députés assidus fassent le travail des absents. Une commission ad hoc telle que prévue la loi va être proposée pour prendre en charge le dossier de l’absentéisme », disait-il.
Des paroles en l’air ! Parce que jusque-là, aucun député n’a été sanctionné pour absence depuis 2012. Des parlementaires contactés par PressAfrik l'ont confirmé. «Il arrive que certains collègues informent le président de l'Assemblée nationale de leur absence ou indisponibilité. Par contre, d'autres non. Ils disparaissent sans pour autant donner les raisons», a confié un député qui n'a pas souhaité être cité.
Ces nombreuses menaces de Niasse, selon une source à l'hémicycle, c'était juste pour «calmer les ardeurs» de l'opposition étant donné que la plupart des absentéistes sont des députés du pouvoir.
Bon nombre de députés de cette 13e législature se sont illustrés de leur absence. Deux parmi eux n’ont presque jamais mis les pieds à l’hémicycle. Il s’agit de Pape Diop et Farba Ngom, responsable influent de la majorité présidentielle. Tous les deux sont candidats à la 14e législature.
Le leader du parti Bokk Guis Guis, Pape Diop, en pleine campagne et qui a promis au peuple de le réconcilier avec l'Assemblée nationale, a battu le record de l'absentéisme. Elu sous la bannière de la coalition gagnante « Wattu Sénégal », l’ancien président du Sénat, s’était déjà absenté durant toute la session 2018-2019.
Farba Ngom, griot du président Macky Sall est considéré comme le mauvais élève de la 13e législature. Il ne fait presque jamais d'acte de présence à l'Assemblée nationale.
D’autres parlementaires autrefois assidus ont décidé de « sécher les cours ». C’est le cas de l’opposant Ousmane Sonko. Lui a décidé de ne pas se pointer en commission ou en plénière. La raison avancée par le leader du parti Pastef les Patriotes est que « le plus important pour un parlementaire, c'est de détecter les problèmes pour ensuite adresser des questions écrites au gouvernement qui sera tenu d'y répondre dans un délai de 2 mois ».
Poursuivant, il a souligné qu’il a un statut à défendre, donc pas question pour lui d’être « abreuvé d’insultes ou tout autre écart de langage en son endroit » avait-il dit sur le plateau de Walfadjri en 2020.
Toujours parmi les absentéistes, il y a Abdoulaye Baldé, président de l’Union des centristes du Sénégal, allié au pouvoir, et Moustapha Guirassy (opposition) qui ne sont pas non plus assidus. Ce dernier s'est fait rare depuis la levée de l'immunité parlementaire de Sonko. Mais la liste est loin d’être exhaustive.
L’article 104 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale dit ceci en cas d’absentéisme : « lorsque sans excise légitime admise par l’Assemblée nationale, un député aura manqué, au cours de son mandat, aux séances plénières ordinaires consécutives, son indemnité parlementaire est immédiatement suspendue ».
En plus, « il lui est notifié qu’il peut être déclaré démissionnaire d’office. L’Assemblée nationale devra toutefois inviter le député en cause à fournir toutes explications ou justifications qu’il jugerait utiles et lui est imparti un délai à cet effet. Ce n’est qu’après examen et rejet desdites explications ou, à défaut à l’expiration du délai imparti, que la démission pourra être valablement constatée par l’Assemblée nationale ».
En effet, en 2015, lors du vote de budget du ministère de la Promotion des investissements, Moustapha Niasse avait menacé de recourir enfin au système « de pointage pour mettre fin à l’absentéisme des élus du peuple ». Mais rien n’a changé, car deux ans après (en 2017), il est revenu à la charge pour s’indigner contre ce même phénomène.
Encore une nouvelle mesure. Moustapha Niasse qui a invité à tous les députés à réduire cette marge d’absence et d’abandon des travaux de l’Assemblée nationale, a annoncé la mise en place d’une commission adhoc.
« Ils arrivent que des députés s’absentent aux séances plénières et réunions de commissions. J’invite tous les collègues à réduire cette marge d’absence et d’abandon des travaux de l’Assemblée. Ce n’est pas normal que les députés assidus fassent le travail des absents. Une commission ad hoc telle que prévue la loi va être proposée pour prendre en charge le dossier de l’absentéisme », disait-il.
Des paroles en l’air ! Parce que jusque-là, aucun député n’a été sanctionné pour absence depuis 2012. Des parlementaires contactés par PressAfrik l'ont confirmé. «Il arrive que certains collègues informent le président de l'Assemblée nationale de leur absence ou indisponibilité. Par contre, d'autres non. Ils disparaissent sans pour autant donner les raisons», a confié un député qui n'a pas souhaité être cité.
Ces nombreuses menaces de Niasse, selon une source à l'hémicycle, c'était juste pour «calmer les ardeurs» de l'opposition étant donné que la plupart des absentéistes sont des députés du pouvoir.
Bon nombre de députés de cette 13e législature se sont illustrés de leur absence. Deux parmi eux n’ont presque jamais mis les pieds à l’hémicycle. Il s’agit de Pape Diop et Farba Ngom, responsable influent de la majorité présidentielle. Tous les deux sont candidats à la 14e législature.
Le leader du parti Bokk Guis Guis, Pape Diop, en pleine campagne et qui a promis au peuple de le réconcilier avec l'Assemblée nationale, a battu le record de l'absentéisme. Elu sous la bannière de la coalition gagnante « Wattu Sénégal », l’ancien président du Sénat, s’était déjà absenté durant toute la session 2018-2019.
Farba Ngom, griot du président Macky Sall est considéré comme le mauvais élève de la 13e législature. Il ne fait presque jamais d'acte de présence à l'Assemblée nationale.
D’autres parlementaires autrefois assidus ont décidé de « sécher les cours ». C’est le cas de l’opposant Ousmane Sonko. Lui a décidé de ne pas se pointer en commission ou en plénière. La raison avancée par le leader du parti Pastef les Patriotes est que « le plus important pour un parlementaire, c'est de détecter les problèmes pour ensuite adresser des questions écrites au gouvernement qui sera tenu d'y répondre dans un délai de 2 mois ».
Poursuivant, il a souligné qu’il a un statut à défendre, donc pas question pour lui d’être « abreuvé d’insultes ou tout autre écart de langage en son endroit » avait-il dit sur le plateau de Walfadjri en 2020.
Toujours parmi les absentéistes, il y a Abdoulaye Baldé, président de l’Union des centristes du Sénégal, allié au pouvoir, et Moustapha Guirassy (opposition) qui ne sont pas non plus assidus. Ce dernier s'est fait rare depuis la levée de l'immunité parlementaire de Sonko. Mais la liste est loin d’être exhaustive.
Que dit le règlement intérieur de l'Assemblée nationale ?
L’article 104 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale dit ceci en cas d’absentéisme : « lorsque sans excise légitime admise par l’Assemblée nationale, un député aura manqué, au cours de son mandat, aux séances plénières ordinaires consécutives, son indemnité parlementaire est immédiatement suspendue ».
En plus, « il lui est notifié qu’il peut être déclaré démissionnaire d’office. L’Assemblée nationale devra toutefois inviter le député en cause à fournir toutes explications ou justifications qu’il jugerait utiles et lui est imparti un délai à cet effet. Ce n’est qu’après examen et rejet desdites explications ou, à défaut à l’expiration du délai imparti, que la démission pourra être valablement constatée par l’Assemblée nationale ».
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