« Avec 40 heures de cours obligatoire par semaine, 20 heures de travaux personnels obligatoires par semaine, une seule section pas de rattrapage dans la majorité de nos départements. Ça c’est le rythme de travail assez soutenu que l’Etat du Sénégal exigent de nous, qui seront demain ingénieurs, techniciens dans les domaines de l’électricité et de la chimie, du génie mécanique et de la gestion», déclare le président de l’amicale des étudiants de l’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP), pour légitimer leurs revendications pour plus de considérations à leurs conditions de vie estudiantine.
C'est ainsi que le Hashtag #Coud_Assassina été lancé le 23 janvier 2019, pour donner vie aux revendications des étudiants de l'ESP dans les Réseaux sociaux? Beaucoup de réactions ont été enregistrés sur Twitter et Facebook.
Pour se faire entendre, les étudiants de l'ESP sont allés jusqu'à établir une frontière entre leur campus et celui de l'Ucad. En effet, ils avaient installé des barricades à la grande porte de l'établissement, pour empêcher les étudiants des autres facultés de l'Ucad à accéder à leur restaurant. Des échauffourées nocturnes ont même eu lieu entre étudiants.
C'est ainsi que le Hashtag #Coud_Assassina été lancé le 23 janvier 2019, pour donner vie aux revendications des étudiants de l'ESP dans les Réseaux sociaux? Beaucoup de réactions ont été enregistrés sur Twitter et Facebook.
URGENT - Les étudiants de l'Ecole Supérieur Polytechnique - ESP crient au COUD: "Ne tuez pas le dernier bébé de l'Enseignement Supérieur du Senegal" et lance le hashtag "#COUD_Assassin"
Plus d'information dans les jours à venir. pic.twitter.com/FdQI8ATrYj
— CLUB PRESSE ESP (@sunupresseESP) 23 janvier 2019
"Ce n'est pas parce qu'on est les meilleurs que nous demandons plus, mais parce qu'ion exige plus de nous"Pointant du doigt les responsables du Centre des oeuvres universitaires de Dakar, Pape Assane Ndoye de souligner que leur " situation était considérablement délabrée mais au moment où la gestion a été confié au Coud, la situation est devenue aujourd’hui plus que câbleuse. En 2011, on nous a proposé de nouveaux logements prenant en compte toutes nos préoccupations. Et on avait même tenu une assemblée générale à ce sujet. Et du jour au lendemain, on aperçoit qu’une commission s’est réunie et qu’un quota est réparti comme suit : 440 lits. Et l’argument qui est donné est "non, vous êtes des privilégies, vous représentez 2% ", dénonce t-il . Ce qu’on exige de nous, c’est ce qu’on exige des autres. Ce qui est déplorable, c’est qu’on ne pas accepter de voir des étudiants qui s’entassent dans les chambres. Ce que nous réclamons c’est notre droit. Dans toutes les écoles polytechniques, ils sont dans de bonnes questions. A L’EPT, à l’ISFAR à l’ENSA de Thiés, donc pourquoi pas nous. C’est pas parce que qu’on est les meilleurs, mais parce qu’on exige plus de nous."
Pour se faire entendre, les étudiants de l'ESP sont allés jusqu'à établir une frontière entre leur campus et celui de l'Ucad. En effet, ils avaient installé des barricades à la grande porte de l'établissement, pour empêcher les étudiants des autres facultés de l'Ucad à accéder à leur restaurant. Des échauffourées nocturnes ont même eu lieu entre étudiants.
La réplique du COUD
"L'ESP ne peut pas se plaindre de 120 étudiants à loger, alors qu'il reste 30 000 étudiants non logés à la Fac Lettres"
Des revendications que le chef de département de la gestion des cités universitaires et de la vie étudiante Khalifa Ababacar Diagne balais d’un revers de main. Pour lui, les arguments des étudiants de l’ESP sont mal fondés.
«Ce qui s’est passé est que nous avons inauguré six (6) pavillons et d’une capacité d’accueil de 4000 lits. Et dans ces six (Pavillons), il y a deux qui sont dans le campus de l’Esp et l’Enstp qui sont voisines et qui a le même régime que l’Esp. Ces pavillons donc appartiennent à tous les étudiants de l’Ucad. Ceux qui connaissent l’université savent que l’ESP est minoritaire. Quand ils nous mettent sur la table la rigueur de leurs études ou la particularité de leur établissement, c'est un argument que les Fac Médecine ou Sciences et autres peuvent brandir... », réplique t-il.
De poursuivre que "si la règle des trois était appliquée, ce département n'aurait bénéficié que de 80 lits. Mais on ne l’a pas fait, car dans la répartition du quota, ils ont eu 444 lits, soit un total de 940 lits. Donc ils doivent considérer ce cadre global où ils vivent. C’est injuste ! Et c'est même malsain ! L’ESP ne peut pas nous dire qu’il nous reste 120 étudiants à loger et alors qu'il reste 30.000 étudiants à loger à la Fac des Lettres, 10.000 étudiants à la Fac de Médecine , et 18.000 étudiants à la Fac de Droit. C'est malsain !"
Et pour ce qui est de la gestion, "j’avais même proposé à leur Directeur de leur rendre la gestion sociale de leur département. Donc si on ne faisait pas mieux notre travail nous en serions pas là", rétorque le chef de département de la gestion des cités universitaires et de la vie étudiante.
Selon le président de l'amicale des étudiants de l'ESP, Papa Assane Ndoye, ils ont décidé de mettre un terme à leur mouvement d'humeur, après avoir signé un protocole d'accord avec les autorités du Coud, qui ont promis une meilleure prise en compote de leurs préoccupations.
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