L’affaire Habré refait surface à Guédiawaye. Les populations de cette ville veulent l’extradition de l’ancien président tchadien vers la Belgique. Une section de la population a organisé une marche ce samedi, en vue de remettre l’ancien président tchadien dans les mains de la justice.
Des personnes issues de différentes zones ont rallié cette manifestation pacifique, dans le seul souci d’inciter le gouvernement sénégalais à extrader Habré, refugié au Sénégal depuis 20 ans. Des victimes sénégalaises, soutenues par le sénateur Charles Mendy et Fatou Kama, directrice exécutive de la RADDHO ont déposé un mémorandum à la préfecture de Guédiawaye.
Une victime, Abdourahmane Guèye, relève dans le texte remis au gouvernement, cité par « Le Quotidien » que« Hissène Habré a ruiné ma vie. De passage à Ndjamena en 1987 dans le cadre d’un voyage d’affaire, j’ai été victime de barbarie de la police politique du dictateur tchadien. Ses hommes ont volé tous mes biens, puis m’ont jeté dans un cachot surpeuplé sans aucune raison. J’y suis resté dix mois dans des conditions inhumaines. Je dois mon salut à l’intervention du président Abdou Diouf auprès de Habré pour exiger ma libération et celle de Demba Gaye, mon collègue sénégalais qui m’accompagnait ». M. Guèye renseigne néanmoins que son collègue est mort en prison pour mauvais traitement, et que d’autres victimes sont également en train de mourir chaque mois, à cause des séquelles de la torture infligée par le régime de Habré. Les manifestants pour l’extradition de Habré affichent une réelle détermination dans leur combat, et ne comptent pas faire marche arrière tant que leur « bourreau » ne soit pas livré à la justice.
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