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Affaire Pistorius: la défense pointe les faiblesses de l'enquête

Les débats se sont poursuivis mercredi 20 janvier devant un tribunal de Pretoria pour savoir si Oscar Pistorius, accusé d’avoir tué sa petite amie Reeva Steenkamp, pouvait bénéficier d’une mise en liberté provisoire dans l’attente de son procès pour meurtre. L’accusation a accablé le champion paralympique, avant de voir ses arguments démontés par la défense.
Mercredi matin, c’est l’enquêteur principal qui est venu, à la demande de l’accusation, raconter ce que la police avait trouvé en arrivant chez Oscar Pistorius le jour de la Saint Valentin. Ses déclarations font d’abord l’effet d’une bombe. Il affirme qu'il a des témoins : un témoin a entendu ce qui semblait être une violente dispute entre 2h et 3h du matin. Un autre a entendu un tir au domicile de Pistorius suivi par des cris, puis par de nouveaux tirs.



Affaire Pistorius: la défense pointe les faiblesses de l'enquête

 


Le policier poursuit en expliquant que Reeva Steenkamp a été tuée par trois balles, alors qu’elle était enfermée dans la salle de bains. Selon lui, l'angle des tirs montre que l'auteur avait l'intention de toucher quelqu'un. Il annonce ensuite que deux boîtes de testostérone et des aiguilles ont été retrouvées dans la chambre, de même que des balles de calibre 38, des munitions que Pistorius détenait de manière illégale.

Parole à la défense

Vient le moment de l’interrogatoire, mené par la défense. Les témoins ne sont pas crédibles : l’un vit trop loin, l’autre dit avoir entendu tirer huit fois, alors qu’il n’y a eu que quatre coups de feu.
Lors de l’autopsie, les médecins légistes ont constaté que la vessie de Reeva Steenkamp était vide. Elle s’est peut-être bien rendue aux toilettes cette nuit là, et elle pourrait s’être enfermée à clef en entendant Oscar Pistorius crier au voleur. Le corps de la jeune femme ne portait aucun signe de lutte, souligne la défense. L’avocat pointe ensuite les insuffisances du travail de la police : un policier pourrait notamment avoir contaminé la scène de crime en entrant en chaussures, sans protection, dans la maison.
A la fin de cet interrogatoire, l’inspecteur doit finalement reconnaître qu’il n’y a pas d’incohérence dans la version d’Oscar Pistorius. On devrait savoir ce jeudi si l’athlète obtient la liberté provisoire.

Une nouvelle information risque encore de fragiliser l'accusation

On a en effet appris, jeudi matin, que le principal enquêteur de l'affaire serait accusé de tentative de meurtre, a indiqué la police de Pretoria. En 2009, dans le cadre de ses fonctions, Hilton Botha avait tiré sur un taxi collectif contenant sept personnes pour tenter de l'arrêter.
 
 
Dépêche RFI


Jeudi 21 Février 2013 - 13:37


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