Il y a bien sûr la contrainte financière. Les pays bailleurs de fonds, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne en tête, trouvent la facture lourde. On parle d'un milliard et demi de dollars de budget par an pour 22 000 personnes déployées, des civils comme des militaires.
Malgré son récent succès contre les rebelles du M23 et même si depuis la seconde guerre du Congo - quand le premier casque bleu a foulé le sol congolais en 1999 - la situation du pays a changé, cette mission a toujours été très critiquée, notamment par le gouvernement congolais avec qui les relations sont régulièrement tendues, sur des problématiques de droits de l'homme ou plus récemment sur le peu de progrès dans les opérations contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Alors, un départ oui, mais graduel, comme l'explique Martin Kobler, le chef de la mission : « On ne va pas quitter [le pays] demain, non. On a maintenant un mandat pour une autre année, mais il faut préparer une stratégie de retrait. C’est un processus graduel, mais c’est clair qu’on doit définir tout d’abord les critères qui doivent être remplis avant que la Monusco parte du pays ».
En théorie, ces critères devraient être le désarmement par la force de tous les groupes armés ou la création d'une armée nationale capable d'y faire face, deux options difficiles à réaliser à court terme, mais aussi et surtout la tenue d'élections libres et démocratiques. La prochaine présidentielle est officiellement prévue en 2016.
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