Qui est Absatou Kane Diop, plus connue sous le pseudonyme de « Madame Diapora » ?
Je suis une Sénégalaise qui résidait aux Etats-Unis. Depuis quelques années, je suis revenue dans mon pays pour partager mon vécu et mon expérience acquis au cours de toutes ces années d’émigration et par la même occasion aider mes camarades émigrés.
Parlez-nous du Forum de l’Habitat des Sénégalais de l’extérieur
Nous en sommes à la troisième édition du Forum. La première édition a été organisée en Espagne. La deuxième en Italie. La troisième, nous avons décidé de l’organiser à Dubai. Son origine peut se résumer à mon propre vécu à travers tous les pays dans lesquels j’ai eu à résider, aux Etats-Unis et un peu partout en Europe. Parce que je tourne beaucoup. Et partout où je suis passée, la première chose dont se plaignent les émigrés, c’est leurs problèmes liés à l'habitat, la façon abusive et répétitive dont ils sont arnaqués au pays. Ça m’est arrivé personnellement et c’est arrivé à pleins d’autres émigrés. Beaucoup d’entre eux ont acheté des terrains à Dakar et commencé à construire. Mais par la suite l’Etat est venu tout démolir parce qu’il avait prévu autre chose sur place. C’est quelque chose d’extrêmement difficile pour eux. Parce que certains d’entre eux avaient déjà construit des immeubles. Donc l’habitat est une préoccupation récurrente et fondamentale de la plupart des émigrés.
Dubaï fait partie du continent asiatique. Et nos activités sont souvent concentrées aux Etats-Unis, en Europe et dans certains pays africains. De ce fait nos compatriotes du continent asiatique se plaignent souvent d’être laissés en rade. Au mois de mai (2018), quand j’ai eu la chance de me rendre là-bas, j’ai rencontré certains Sénégalais. Et c’est après avoir discuté avec eux que j’ai pris la décision d’organiser le prochain Forum dans le continent asiatique. Parce qu’ils font partie de la diaspora.
On vous a entendu scander le slogan « Un Diaspo, un Toit, un Travail ». Pouvez-vous nous dire par quelles voies vous allez passer pour réaliser ça ?
« Un Diaspo, un Toit, un Travail »… Un Toit, c’est pour permettre d’acquérir un logement moderne dans des circonstances limpides. Le Travail, c’est de voir comment aider les émigrés à épargner l’argent gagné à l’extérieur, pour pouvoir investir au pays. Aussi de trouver des partenaires qui vont les accompagner dans leurs investissements une fois de retour au Sénégal.
La création d’une zone d’habitation pour les émigrés doit également s’accompagner d’une zone industrielle. Parce que la diaspora, c’est une accumulation d’expériences. Il y en a qui ont acquis des connaissances dans le domaine de l’agriculture, d’autres dans divers domaines. Sortir, c’est apprendre. Par exemple dans une ville comme Guissona (Espagne), les Sénégalais s’activent dans l’aviculture et dans bien d’autres domaines. En Italie et partout ailleurs dans le monde, c’est comme ça. La somme de toutes ces expériences peut aider les émigrés à réussir de grands investissements au Sénégal et créer des emplois.
La Cité (de la Diaspora) va réceptionner un lycée, des instituts privés et des écoles de formation, un institut islamique. Et tout cela va contribuer à la création d’emplois. J’ai rencontré, lors de mon voyage à la Mecque, des Sénégalais qui étudient là-bas. Tous ces gens pourront, une fois rentrés au pays, travailler dans cet institut. Aussi, on a commencé à travailler avec certains émigrés dans des projets. Donc c’est peut-être le problème de l’Habitat qui a été mis en exergue. Mais on travaille beaucoup sur le volet emploi et nous allons bientôt mettre en œuvre nos souhaits dans ce domaine.
Est-ce qu’on peut savoir le bilan que vous tirez des deux premiers Forums organisés en Espagne et en Italie ?
Bon tout d’abord, il faut savoir que notre champ d’activité ne se limite pas seulement à ces deux Forums organisés en Espagne et en Italie. On a fait entre temps beaucoup de tournées dans la Diaspora. Nous avons fait beaucoup de pays et créé près de 17 coopératives pour les émigrés. Donc, les Forums en Espagne et en Italie ont été peut-être plus médiatisés. Cette fois-ci, on a décidé que ce Forum de Dubaï serait différent des autres. Les éditions précédentes, on rencontrait des Sénégalais, discutait avec eux pour leur inviter à créer des coopératives et surtout essayer de les faire comprendre que c’est possible d’investir au pays et de réussir. Que ce soit dans le domaine de l’immobilier, de l’habitat. Mon discours était de faire croire aux Sénégalais de l’Extérieur qu’il leur était possible de tout avoir au pays avec leurs épargnes. Certains d’entre eux ont accepté de me suivre en ouvrant des comptes en banque pour verser leur argent dans des coopératives. Et depuis tout ce temps, je travaille à convaincre ces Sénégalais de l’extérieur de passer par les voies normales pour acquérir des terrains et construire des maisons en toute sécurité. Depuis tout ce temps-là, j’ai gelé mes activités aux Etats-Unis pour rentrer au Sénégal et travailler à aider les Sénégalais de la diaspora. Aujourd’hui, nous avons réussi à obtenir des autorités la 15e région du Sénégal.
Vous avez parlé de « Cité de la diaspora ». Quel est le procédé à suivre pour un émigré pour accéder aux logements ?
Pour bénéficier de ces terrains, il faut être déjà être éligible (être membre dans une coopérative, ou une association). Mais, le fait de créer une coopérative sans pour autant verser la somme à cotiser, ce n’est pas la meilleure solution pour pouvoir bénéficier des maisons de la Cité de la Diaspora. Lorsqu’ils (les émigrés) décident de participer à une coopérative il faut nécessairement qu’ils respectent leurs cotisations mensuelles. En plus, ils doivent savoir que ce projet n’appartient pas à Madame Diop, mais il appartient à tous les Sénégalais de la Diaspora, nous, nous avons apporté notre participation pour montrer à nos compatriotes que c’est bien possible.
La cité de la Diaspora, est une première dans le monde. C’est la première fois, qu’on voit des émigrés créer leur propre cité. Donc, une fois que tous les Sénégalais de la diaspora formeront un seul bloc, on pourra avoir tout ce que l’on veut dans ce pays (Sénégal)».
Je remercie tous les partenaires en commençant par son excellence Macky Sall parce qu’il a déjà accompli tout ce qu’il devait à la diaspora. Il a déjà fait son devoir donc tout ce qui reste c’est à nous Sénégalais de la Diaspora de le faire. Il faut qu’on soit unis, organisés et savoir ce que l’on veut, avant que d’autres nous ravissent la vedette.
Nous sommes à quelques jours du Forum, où en êtes-vous avec les préparatifs ?
Bon, comme vous le savez, le Sénégalais aime les trucs de dernière minute. Depuis ce matin (mercredi), j’enchaîne les rendez-vous avec les autorités. Mais Dieu merci, on a eu le retour de la plupart des partenaires qui doivent nos accompagner. Incha Allah tout ira bien.
Je suis une Sénégalaise qui résidait aux Etats-Unis. Depuis quelques années, je suis revenue dans mon pays pour partager mon vécu et mon expérience acquis au cours de toutes ces années d’émigration et par la même occasion aider mes camarades émigrés.
Parlez-nous du Forum de l’Habitat des Sénégalais de l’extérieur
Nous en sommes à la troisième édition du Forum. La première édition a été organisée en Espagne. La deuxième en Italie. La troisième, nous avons décidé de l’organiser à Dubai. Son origine peut se résumer à mon propre vécu à travers tous les pays dans lesquels j’ai eu à résider, aux Etats-Unis et un peu partout en Europe. Parce que je tourne beaucoup. Et partout où je suis passée, la première chose dont se plaignent les émigrés, c’est leurs problèmes liés à l'habitat, la façon abusive et répétitive dont ils sont arnaqués au pays. Ça m’est arrivé personnellement et c’est arrivé à pleins d’autres émigrés. Beaucoup d’entre eux ont acheté des terrains à Dakar et commencé à construire. Mais par la suite l’Etat est venu tout démolir parce qu’il avait prévu autre chose sur place. C’est quelque chose d’extrêmement difficile pour eux. Parce que certains d’entre eux avaient déjà construit des immeubles. Donc l’habitat est une préoccupation récurrente et fondamentale de la plupart des émigrés.
La première chose dont se plaignent les émigrés, c'est l'HabitatPourquoi avoir choisi Dubaï pour cette 3e édition du Forum
Dubaï fait partie du continent asiatique. Et nos activités sont souvent concentrées aux Etats-Unis, en Europe et dans certains pays africains. De ce fait nos compatriotes du continent asiatique se plaignent souvent d’être laissés en rade. Au mois de mai (2018), quand j’ai eu la chance de me rendre là-bas, j’ai rencontré certains Sénégalais. Et c’est après avoir discuté avec eux que j’ai pris la décision d’organiser le prochain Forum dans le continent asiatique. Parce qu’ils font partie de la diaspora.
On vous a entendu scander le slogan « Un Diaspo, un Toit, un Travail ». Pouvez-vous nous dire par quelles voies vous allez passer pour réaliser ça ?
« Un Diaspo, un Toit, un Travail »… Un Toit, c’est pour permettre d’acquérir un logement moderne dans des circonstances limpides. Le Travail, c’est de voir comment aider les émigrés à épargner l’argent gagné à l’extérieur, pour pouvoir investir au pays. Aussi de trouver des partenaires qui vont les accompagner dans leurs investissements une fois de retour au Sénégal.
La création d’une zone d’habitation pour les émigrés doit également s’accompagner d’une zone industrielle. Parce que la diaspora, c’est une accumulation d’expériences. Il y en a qui ont acquis des connaissances dans le domaine de l’agriculture, d’autres dans divers domaines. Sortir, c’est apprendre. Par exemple dans une ville comme Guissona (Espagne), les Sénégalais s’activent dans l’aviculture et dans bien d’autres domaines. En Italie et partout ailleurs dans le monde, c’est comme ça. La somme de toutes ces expériences peut aider les émigrés à réussir de grands investissements au Sénégal et créer des emplois.
La Cité (de la Diaspora) va réceptionner un lycée, des instituts privés et des écoles de formation, un institut islamique. Et tout cela va contribuer à la création d’emplois. J’ai rencontré, lors de mon voyage à la Mecque, des Sénégalais qui étudient là-bas. Tous ces gens pourront, une fois rentrés au pays, travailler dans cet institut. Aussi, on a commencé à travailler avec certains émigrés dans des projets. Donc c’est peut-être le problème de l’Habitat qui a été mis en exergue. Mais on travaille beaucoup sur le volet emploi et nous allons bientôt mettre en œuvre nos souhaits dans ce domaine.
"La Cité de la Diaspora est une première au monde et va générer des emplois"
Est-ce qu’on peut savoir le bilan que vous tirez des deux premiers Forums organisés en Espagne et en Italie ?
Bon tout d’abord, il faut savoir que notre champ d’activité ne se limite pas seulement à ces deux Forums organisés en Espagne et en Italie. On a fait entre temps beaucoup de tournées dans la Diaspora. Nous avons fait beaucoup de pays et créé près de 17 coopératives pour les émigrés. Donc, les Forums en Espagne et en Italie ont été peut-être plus médiatisés. Cette fois-ci, on a décidé que ce Forum de Dubaï serait différent des autres. Les éditions précédentes, on rencontrait des Sénégalais, discutait avec eux pour leur inviter à créer des coopératives et surtout essayer de les faire comprendre que c’est possible d’investir au pays et de réussir. Que ce soit dans le domaine de l’immobilier, de l’habitat. Mon discours était de faire croire aux Sénégalais de l’Extérieur qu’il leur était possible de tout avoir au pays avec leurs épargnes. Certains d’entre eux ont accepté de me suivre en ouvrant des comptes en banque pour verser leur argent dans des coopératives. Et depuis tout ce temps, je travaille à convaincre ces Sénégalais de l’extérieur de passer par les voies normales pour acquérir des terrains et construire des maisons en toute sécurité. Depuis tout ce temps-là, j’ai gelé mes activités aux Etats-Unis pour rentrer au Sénégal et travailler à aider les Sénégalais de la diaspora. Aujourd’hui, nous avons réussi à obtenir des autorités la 15e région du Sénégal.
Vous avez parlé de « Cité de la diaspora ». Quel est le procédé à suivre pour un émigré pour accéder aux logements ?
Pour bénéficier de ces terrains, il faut être déjà être éligible (être membre dans une coopérative, ou une association). Mais, le fait de créer une coopérative sans pour autant verser la somme à cotiser, ce n’est pas la meilleure solution pour pouvoir bénéficier des maisons de la Cité de la Diaspora. Lorsqu’ils (les émigrés) décident de participer à une coopérative il faut nécessairement qu’ils respectent leurs cotisations mensuelles. En plus, ils doivent savoir que ce projet n’appartient pas à Madame Diop, mais il appartient à tous les Sénégalais de la Diaspora, nous, nous avons apporté notre participation pour montrer à nos compatriotes que c’est bien possible.
La cité de la Diaspora, est une première dans le monde. C’est la première fois, qu’on voit des émigrés créer leur propre cité. Donc, une fois que tous les Sénégalais de la diaspora formeront un seul bloc, on pourra avoir tout ce que l’on veut dans ce pays (Sénégal)».
Je remercie tous les partenaires en commençant par son excellence Macky Sall parce qu’il a déjà accompli tout ce qu’il devait à la diaspora. Il a déjà fait son devoir donc tout ce qui reste c’est à nous Sénégalais de la Diaspora de le faire. Il faut qu’on soit unis, organisés et savoir ce que l’on veut, avant que d’autres nous ravissent la vedette.
Nous sommes à quelques jours du Forum, où en êtes-vous avec les préparatifs ?
Bon, comme vous le savez, le Sénégalais aime les trucs de dernière minute. Depuis ce matin (mercredi), j’enchaîne les rendez-vous avec les autorités. Mais Dieu merci, on a eu le retour de la plupart des partenaires qui doivent nos accompagner. Incha Allah tout ira bien.
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