153 voix sur 300. C'est une majorité bien faible qui a validé le nouveau programme d'austérité, une loi-cadre qui prévoit un ensemble de mesures à mettre en œuvre pour les quatre ans à venir. L'adoption de ce plan était une exigence posée par les créanciers de la Grèce, Union européenne et FMI, avant de procéder au versement de la prochaine tranche des prêts accordés au pays, une somme de plus de 31 milliards d'euros, dont 25 milliards doivent aller au renflouement des banques grecques.
Ce nouveau train de mesures, le quatrième en deux ans et demi, a divisé au sein même des partis membres de la coalition gouvernementale. Dix-huit députés se sont ainsi abstenus, dont six membres du parti socialiste PASOK, qui ont aussitôt été exclus de leur groupe parlementaire à l'issue de la séance. La droite de Nouvelle Démocratie de son côté a procédé à une exclusion, tandis que le troisième partenaire, le petit parti de gauche Dimar, est déchiré entre ceux qui ont voté contre et ceux qui se sont abstenus. Sans surprise, les partis de l'opposition ont dit "non" à ces nouvelles mesures. Nul doute que le gouvernement sort fragilisé de ce vote.Des milliers de manifestants dans les rues d’Athènes |
La potion est amère pour les Grecs. Ils étaient plus de 100 000 à manifester mercredi soir dans la capitale. La contestation est croissante dans la rue. On vient d'assister à 48 heures de grève générale, c'était la troisième mobilisation nationale organisée par les syndicats en un mois et demi seulement, et hier soir mercredi 7 novembre, la foule rassemblée devant le Parlement d'Athènes était bien plus importante que les fois précédentes. La colère gronde, donc, et c'est compréhensible: au cours de ces deux années et demi marquées par l'austérité, l'économie du pays s'est littéralement effondrée: le quart de la population active est désormais au chômage, le pays va connaître l'an prochain sa sixième année consécutive de récession. Le comble, c'est que malgré l'effacement d'une partie de la dette opérée cet hiver, celle-ci continue à augmenter. Á 170 % du PIB actuellement, elle devrait atteindre, d'après le projet de loi qui vient d'être voté 220 % du PIB en 2016. En bref, la situation est bien pire qu'avant que ne commencent les cures d'austérité qui étaient pourtant censées remettre le pays sur les rails. |
RFI
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