Le gouvernement d'union nationale en Libye a annoncé les frappes de lundi à Syrte avant le Pentagone, qui a ensuite confirmé l'information, indiquant toutefois que ces raids américains contre le groupe état islamique avaient été lancés à la demande des libyens, et après approbation de Barack Obama. Il s’agit de frappes ciblées, qui accompagnent les progrès des troupes libyennes contre l'EI sur le terrain.
Les cibles sont identifiées et vérifiées par le Pentagone afin d’épargner les civils dans la région de Syrte. « Aucun militaire américain ne se trouve sur le terrain », explique Peter Cook, le porte-parole du ministère de la Défense américain. « Le gouvernement d’union nationale et ses troupes ont fait de très gros progrès contre le groupe Etat islamique. Nous les soutenons. Ils nous ont spécifiquement demandé cette aide, et notre assistance se limitera à des frappes cette région », précise-t-il.
L'EI dans la ligne de mire des Américains
Les opérations américaines ne sont pas terminées ni limitées dans le temps. Les premiers raids sont un succès, et des chars ont été détruits dans ces frappes qui ont eu lieu plus tôt dans la journée, explique également le Pentagone, sans donner plus de détails.
La Maison Blanche et l’état-major ont simplement donné leur feu vert pour ces opérations qui marquent une extension de l’implication américaine dans la région. Les Etats-Unis, qui mènent des raids en Irak et en Syrie depuis deux ans contre le groupe Etat islamique, n'étaient intervenus deux fois en Libye, en février pour bombarder un camp d'entrainement, et en novembre pour atteindre un responsable de l'organisation.
Les frappes ne « dépasseront pas Syrte et sa banlieue »
A la télévision nationale, Fayez el-Sarraj a déclaré que c'était en sa qualité de commandant suprême de l'armée libyenne qu'il avait demandé « l'appui direct des Etats-Unis » dans la bataille pour la reprise de Syrte. Syrte, c'est ce port stratégique du centre du rivage méditerranéen de la Libye où sont retranchés au moins un millier de combattants de l'Etat islamique.
Le Premier ministre libyen a précisé que ces frappes ne « dépasseront pas Syrte et sa banlieue ». Concrètement, les Etats-Unis affirment qu'un tank et deux véhicules ont été touchés.
La bataille autour de la « troisième capitale » de l'EI, après Raqqa (en Syrie) et Mossoul (en Irak), dure depuis le mois de mai. Depuis cette date, l'emprise du groupe jihadiste sur la ville a considérablement diminué. Mais l'EI contrôle toujours une zone de quelques kilomètres carrés, dont le centre de conférences appelé Ouagadougou, qui sert de poste de commandement, mais aussi l'université et le principal hôpital de la ville.
Selon le Pentagone, l'appui aérien au gouvernement libyen est destiné à permettre aux forces engagées contre le groupe Etat islamique de reprendre la ville par elles-mêmes. Syrte est passée sous contrôle de l'EI depuis le 9 juin 2015. Les milices fidèles au gouvernement de Tripoli ont commencé leur marche vers la ville pour la reprendre des mains des jihadistes.
Un millier de combattants de l'EI à Syrte
Ce n'est pas une guerre classique que ces combattants des milices fidèles au gouvernement de Tripoli sont en train de mener à Syrte depuis plus de deux mois et demi. Selon plusieurs sources de renseignement libyennes et américaines, il y a encore 1000 combattants armés dans la ville.
Si les forces qui encerclent l'organisation Etat islamique dans une surface de 4km au centre de la ville ont réussi à les empêcher d'arriver au port de Syrte à plusieurs reprises, les milices de Misrata ont subi de lourdes pertes, avec plus de 500 morts et quelque 2000 blessés, sans pouvoir annoncer la victoire totale.
L'avancement de ces milices est long et coûteux et il demeure difficile pour eux de pénétrer au cœur de la ville. Plusieurs milliers d'habitants de Syrte n'ont pas quitté leurs maisons et il est difficile d'avancer sans faire des victimes civiles, c'est ce que les forces de Misrata répétaient.
Ces frappes américaines précises sont donc les bienvenues pour ces combattants et empêcheront peut-être la fuite de certains membres de l'EI vers le sud de la Libye, ouvert sur l'Afrique subsaharienne.
Source: Rfi.fr
Les cibles sont identifiées et vérifiées par le Pentagone afin d’épargner les civils dans la région de Syrte. « Aucun militaire américain ne se trouve sur le terrain », explique Peter Cook, le porte-parole du ministère de la Défense américain. « Le gouvernement d’union nationale et ses troupes ont fait de très gros progrès contre le groupe Etat islamique. Nous les soutenons. Ils nous ont spécifiquement demandé cette aide, et notre assistance se limitera à des frappes cette région », précise-t-il.
L'EI dans la ligne de mire des Américains
Les opérations américaines ne sont pas terminées ni limitées dans le temps. Les premiers raids sont un succès, et des chars ont été détruits dans ces frappes qui ont eu lieu plus tôt dans la journée, explique également le Pentagone, sans donner plus de détails.
La Maison Blanche et l’état-major ont simplement donné leur feu vert pour ces opérations qui marquent une extension de l’implication américaine dans la région. Les Etats-Unis, qui mènent des raids en Irak et en Syrie depuis deux ans contre le groupe Etat islamique, n'étaient intervenus deux fois en Libye, en février pour bombarder un camp d'entrainement, et en novembre pour atteindre un responsable de l'organisation.
Les frappes ne « dépasseront pas Syrte et sa banlieue »
A la télévision nationale, Fayez el-Sarraj a déclaré que c'était en sa qualité de commandant suprême de l'armée libyenne qu'il avait demandé « l'appui direct des Etats-Unis » dans la bataille pour la reprise de Syrte. Syrte, c'est ce port stratégique du centre du rivage méditerranéen de la Libye où sont retranchés au moins un millier de combattants de l'Etat islamique.
Le Premier ministre libyen a précisé que ces frappes ne « dépasseront pas Syrte et sa banlieue ». Concrètement, les Etats-Unis affirment qu'un tank et deux véhicules ont été touchés.
La bataille autour de la « troisième capitale » de l'EI, après Raqqa (en Syrie) et Mossoul (en Irak), dure depuis le mois de mai. Depuis cette date, l'emprise du groupe jihadiste sur la ville a considérablement diminué. Mais l'EI contrôle toujours une zone de quelques kilomètres carrés, dont le centre de conférences appelé Ouagadougou, qui sert de poste de commandement, mais aussi l'université et le principal hôpital de la ville.
Selon le Pentagone, l'appui aérien au gouvernement libyen est destiné à permettre aux forces engagées contre le groupe Etat islamique de reprendre la ville par elles-mêmes. Syrte est passée sous contrôle de l'EI depuis le 9 juin 2015. Les milices fidèles au gouvernement de Tripoli ont commencé leur marche vers la ville pour la reprendre des mains des jihadistes.
Un millier de combattants de l'EI à Syrte
Ce n'est pas une guerre classique que ces combattants des milices fidèles au gouvernement de Tripoli sont en train de mener à Syrte depuis plus de deux mois et demi. Selon plusieurs sources de renseignement libyennes et américaines, il y a encore 1000 combattants armés dans la ville.
Si les forces qui encerclent l'organisation Etat islamique dans une surface de 4km au centre de la ville ont réussi à les empêcher d'arriver au port de Syrte à plusieurs reprises, les milices de Misrata ont subi de lourdes pertes, avec plus de 500 morts et quelque 2000 blessés, sans pouvoir annoncer la victoire totale.
L'avancement de ces milices est long et coûteux et il demeure difficile pour eux de pénétrer au cœur de la ville. Plusieurs milliers d'habitants de Syrte n'ont pas quitté leurs maisons et il est difficile d'avancer sans faire des victimes civiles, c'est ce que les forces de Misrata répétaient.
Ces frappes américaines précises sont donc les bienvenues pour ces combattants et empêcheront peut-être la fuite de certains membres de l'EI vers le sud de la Libye, ouvert sur l'Afrique subsaharienne.
Source: Rfi.fr
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