La coalition jihadiste GSIM explique que la double attaque de Ouagadougou a été menée en représailles à l'opération menée le 14 février par les forces françaises dans le nord du Mali à la frontière algérienne. Selon l'état-major, une vingtaine d'hommes d'Iyad Ag Ghali, le leader du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, ont été tués ou capturés au cours de cette opération. « C'est l'une des marques de ces groupes liés à Al-Qaïda, qu'il s'agisse du GSIM ou d'une de ses composantes qui a été active le plus longtemps, c'est-à-dire Aqmi : très souvent, leurs actions, sont menées en représailles à des opérations où sont tombées certains de leurs hommes dans la sous-région », analyse Lemine ould Salem, journaliste mauritanien, spécialiste des questions jihadistes.
Cette revendication intervient alors que l'enquête sur les attaques contre l'ambassade de France et l'état-major général des armées commence à peine. Les forces de sécurité ont réussi à capturer l'un des membres du commando qui a attaqué l'état-major. Il est désormais entre les mains de la justice. Un autre individu d'une autre nationalité a été interpellé. Il était en possession d'un gilet pare-balles.
Les investigations se poursuivent car la majorité des assaillants portaient la tenue officielle des soldats burkinabè. « La quasi-totalité des assaillants étaient de nationalité burkinabè », a confié à RFI une source proche du dossier. Les premières vérifications ont permis d'identifier parmi les personnes tuées un ex-soldat de l'armée burkinabè. Il faisait partie des militaires radiés après la vague de mutineries qui a avait secoué l'armée en 2011. Selon nos sources, les terroristes auraient été renseigné sur les pratiques et les activités au sein de l'état-major.
Des mesures de sécurité avaient été renforcées
Une équipe d'enquêteurs français est attendue à Ouagadougou pour aider à faire la lumière sur cette double attaque. Dans un communiqué, le substitut du procureur interdit l'enlèvement de véhicule présents sur les sites des deux attaques. Ces véhicules doivent être examinés par la police judiciaire et ce n'est qu'après ces constats qu'ils pourront être retirés.
Les attaques qui ont frappé Ouagadougou vendredi 2 mars ont fait 16 morts, dont neuf parmi les assaillants et sept parmi les forces de sécurité, ainsi que plus de 80 blessés. Celle ayant visé l'état-major général des armées a été la plus spectaculaire. L'assaut a été accompagné par l'explosion d'un véhicule piégé à l'intérieur même de l'enceinte. La déflagration a été suffisamment puissante pour faire s’effondrer l’un des murs du bâtiment. Des photos de corps mutilés circulent sur les réseaux sociaux et certaines sources décrivent un profond cratère à l’endroit où le véhicule a explosé.
Le ministre de la Sécurité Clément Sawadogo avait évoqué la possibilité qu'une réunion du G5 Sahel fût visée. La salle dans laquelle elle s'est tenue a été changée au dernier moment, ce qui a évité un carnage. Celle dans laquelle elle devait avoir lieu initialement a été dévastée par l'explosion.
Comme un triste présage, les mesures de sécurité passives avaient été considérablement augmentées, il y a quelques semaines, autour du bâtiment. Une imposante barrière de sacs de sable et de barbelés avait été dressée. Pas suffisant visiblement pour bunkeriser l’état-major burkinabè.
En janvier 2016, l'une des composantes du GISM, Al-Mourabitoune, avait déjà revendiqué les attentats contre le Cappucinno et l'Hôtel Splendid. Le groupe islamiste semble donc marquer son emprise terroriste sur la capitale burkinabè.
Rfi
Cette revendication intervient alors que l'enquête sur les attaques contre l'ambassade de France et l'état-major général des armées commence à peine. Les forces de sécurité ont réussi à capturer l'un des membres du commando qui a attaqué l'état-major. Il est désormais entre les mains de la justice. Un autre individu d'une autre nationalité a été interpellé. Il était en possession d'un gilet pare-balles.
Les investigations se poursuivent car la majorité des assaillants portaient la tenue officielle des soldats burkinabè. « La quasi-totalité des assaillants étaient de nationalité burkinabè », a confié à RFI une source proche du dossier. Les premières vérifications ont permis d'identifier parmi les personnes tuées un ex-soldat de l'armée burkinabè. Il faisait partie des militaires radiés après la vague de mutineries qui a avait secoué l'armée en 2011. Selon nos sources, les terroristes auraient été renseigné sur les pratiques et les activités au sein de l'état-major.
Des mesures de sécurité avaient été renforcées
Une équipe d'enquêteurs français est attendue à Ouagadougou pour aider à faire la lumière sur cette double attaque. Dans un communiqué, le substitut du procureur interdit l'enlèvement de véhicule présents sur les sites des deux attaques. Ces véhicules doivent être examinés par la police judiciaire et ce n'est qu'après ces constats qu'ils pourront être retirés.
Les attaques qui ont frappé Ouagadougou vendredi 2 mars ont fait 16 morts, dont neuf parmi les assaillants et sept parmi les forces de sécurité, ainsi que plus de 80 blessés. Celle ayant visé l'état-major général des armées a été la plus spectaculaire. L'assaut a été accompagné par l'explosion d'un véhicule piégé à l'intérieur même de l'enceinte. La déflagration a été suffisamment puissante pour faire s’effondrer l’un des murs du bâtiment. Des photos de corps mutilés circulent sur les réseaux sociaux et certaines sources décrivent un profond cratère à l’endroit où le véhicule a explosé.
Le ministre de la Sécurité Clément Sawadogo avait évoqué la possibilité qu'une réunion du G5 Sahel fût visée. La salle dans laquelle elle s'est tenue a été changée au dernier moment, ce qui a évité un carnage. Celle dans laquelle elle devait avoir lieu initialement a été dévastée par l'explosion.
Comme un triste présage, les mesures de sécurité passives avaient été considérablement augmentées, il y a quelques semaines, autour du bâtiment. Une imposante barrière de sacs de sable et de barbelés avait été dressée. Pas suffisant visiblement pour bunkeriser l’état-major burkinabè.
En janvier 2016, l'une des composantes du GISM, Al-Mourabitoune, avait déjà revendiqué les attentats contre le Cappucinno et l'Hôtel Splendid. Le groupe islamiste semble donc marquer son emprise terroriste sur la capitale burkinabè.
Rfi
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